Quinze jours après les élections européennes remportées en France par son parti, l'UMP, mais marquées par une abstention record, le président français inaugurera ainsi une nouvelle prérogative constitutionnelle voulue par lui.
Son intervention préludera à un remaniement ministériel rendu nécessaire par l'élection au Parlement européen des ministres de la Justice et de l'Agriculture, Rachida Dati et Michel Barnier, et attendu dans les prochains jours.
La crise économique et financière mondiale, son impact sur la société française et les nouvelles priorités qu'elle impose tiendront une large place dans son discours d'environ une heure.
"La crise et les élections européennes l'ont amené à une réflexion sur la France et l'Europe de l'après-crise", explique un de ses conseillers. "Il s'est donné pour mission de tracer les nouveaux horizons qui vont naître de cette situation."
"L'objectif de Nicolas Sarkozy, après neuf mois d'une crise économique exceptionnelle, est de fixer un cap et d'expliquer aux Français le modèle de société qu'il leur propose", a précisé à Reuters le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel.
Ce ne sera pas un discours de politique générale - apanage du Premier ministre - mais un discours sur le modèle de ceux des présidents américains sur l'état de l'Union, prévient l'Elysée.
Le chef de l'Etat évoquera cependant les chantiers qu'il compte ouvrir ces prochains mois, comme la réforme territoriale dont pourrait être chargé un nouveau ministère ou la vie après 60 ans, avec vraisemblablement un volet retraite.
Un sujet toujours sensible, comme l'a de nouveau illustré la récente polémique suscitée par l'évocation d'un report de l'âge de la retraite par le ministre du Travail Brice Hortefeux.
"Les Français sont contre mais, en même temps, ça leur semble inéluctable", souligne le dirigeant de l'institut de sondage Ipsos Jean-François Doridot. "La question est de savoir comment sera amenée cette réforme, qui ne peut pas être engagée sans des gages ou des contreparties dans d'autres domaines."
SITUATION INÉDITE
Deux ans après son élection, Nicolas Sarkozy est confronté aux mêmes questions que tout chef d'Etat et ou de gouvernement parvenu à ce stade de son mandat : quel sens donner au reste de celui-ci et comment résister à l'usure du pouvoir ?
"Il est beaucoup plus difficile de trouver de nouveaux horizons que de savoir avec qui conduire cette politique", admet un de ses proches, en faisant allusion au prochain remaniement.
"La crise n'est pas finie et une sortie de crise est toujours compliquée et risquée", souligne pour sa part Pierre Giacometti, président de la société de conseil en stratégie et communication Giacometti, Peron et associés.
Pour Jean-François Doridot, l'abstention massive des jeunes et des classes populaires aux européennes est un signe dont le chef de l'Etat devra tenir compte - "Ce n'est pas un danger au niveau politique mais c'est un danger au niveau social."
Nicolas Sarkozy bénéficie néanmoins, par rapport à ses prédécesseurs, d'une situation à bien des égards inédite.
Les européennes, habituellement cruelles pour le pouvoir, ont cette fois confirmé l'émiettement de l'opposition.
Quant à l'électorat de droite, il ne décroche pas malgré les fréquentes incursions de Nicolas Sarkozy sur un terrain qui est traditionnellement celui de la gauche, comme la condamnation des dérives du capitalisme financier ou l'exigence d'une régulation des marchés financiers et de normes sociales internationales.
"La crise a changé la donne en créant un besoin de nouvelles règles, de régulation et de protection et cette aspiration-là se retrouve autant à droite qu'à gauche", estime Pierre Giacometti.
La crise a permis à Nicolas Sarkozy d'asseoir, à travers la présidence de l'Union européenne et sur la scène internationale, une stature de chef d'Etat qui lui était contestée.
Enfin, le front syndical paraît fissuré, après l'échec de la dernière journée de mobilisation contre la politique sociale et économique du gouvernement, le 13 juin.
Pour Pierre Giacometti, ce contexte donne au président de la République une "très grande liberté d'initiative".
Reste à savoir ce qu'il en fera. En attendant, l'opposition de gauche a dénoncé par avance un "caprice", un "discours du trône", un "show présidentiel" et un "simulacre de démocratie".
Les élus Verts, communistes et apparentés n'iront pas à Versailles tandis que les socialistes ont annoncé qu'ils ne participeraient pas au débat prévu après le discours, qu'ils qualifient de "parodie de débat". Les groupes représentés à l'Assemblée et au Sénat disposeront chacun de dix minutes.
"Ceux qui boycotteront le Congrès n'ont pas tiré les leçons des élections européennes", estime l'Elysée.
Son intervention préludera à un remaniement ministériel rendu nécessaire par l'élection au Parlement européen des ministres de la Justice et de l'Agriculture, Rachida Dati et Michel Barnier, et attendu dans les prochains jours.
La crise économique et financière mondiale, son impact sur la société française et les nouvelles priorités qu'elle impose tiendront une large place dans son discours d'environ une heure.
"La crise et les élections européennes l'ont amené à une réflexion sur la France et l'Europe de l'après-crise", explique un de ses conseillers. "Il s'est donné pour mission de tracer les nouveaux horizons qui vont naître de cette situation."
"L'objectif de Nicolas Sarkozy, après neuf mois d'une crise économique exceptionnelle, est de fixer un cap et d'expliquer aux Français le modèle de société qu'il leur propose", a précisé à Reuters le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel.
Ce ne sera pas un discours de politique générale - apanage du Premier ministre - mais un discours sur le modèle de ceux des présidents américains sur l'état de l'Union, prévient l'Elysée.
Le chef de l'Etat évoquera cependant les chantiers qu'il compte ouvrir ces prochains mois, comme la réforme territoriale dont pourrait être chargé un nouveau ministère ou la vie après 60 ans, avec vraisemblablement un volet retraite.
Un sujet toujours sensible, comme l'a de nouveau illustré la récente polémique suscitée par l'évocation d'un report de l'âge de la retraite par le ministre du Travail Brice Hortefeux.
"Les Français sont contre mais, en même temps, ça leur semble inéluctable", souligne le dirigeant de l'institut de sondage Ipsos Jean-François Doridot. "La question est de savoir comment sera amenée cette réforme, qui ne peut pas être engagée sans des gages ou des contreparties dans d'autres domaines."
SITUATION INÉDITE
Deux ans après son élection, Nicolas Sarkozy est confronté aux mêmes questions que tout chef d'Etat et ou de gouvernement parvenu à ce stade de son mandat : quel sens donner au reste de celui-ci et comment résister à l'usure du pouvoir ?
"Il est beaucoup plus difficile de trouver de nouveaux horizons que de savoir avec qui conduire cette politique", admet un de ses proches, en faisant allusion au prochain remaniement.
"La crise n'est pas finie et une sortie de crise est toujours compliquée et risquée", souligne pour sa part Pierre Giacometti, président de la société de conseil en stratégie et communication Giacometti, Peron et associés.
Pour Jean-François Doridot, l'abstention massive des jeunes et des classes populaires aux européennes est un signe dont le chef de l'Etat devra tenir compte - "Ce n'est pas un danger au niveau politique mais c'est un danger au niveau social."
Nicolas Sarkozy bénéficie néanmoins, par rapport à ses prédécesseurs, d'une situation à bien des égards inédite.
Les européennes, habituellement cruelles pour le pouvoir, ont cette fois confirmé l'émiettement de l'opposition.
Quant à l'électorat de droite, il ne décroche pas malgré les fréquentes incursions de Nicolas Sarkozy sur un terrain qui est traditionnellement celui de la gauche, comme la condamnation des dérives du capitalisme financier ou l'exigence d'une régulation des marchés financiers et de normes sociales internationales.
"La crise a changé la donne en créant un besoin de nouvelles règles, de régulation et de protection et cette aspiration-là se retrouve autant à droite qu'à gauche", estime Pierre Giacometti.
La crise a permis à Nicolas Sarkozy d'asseoir, à travers la présidence de l'Union européenne et sur la scène internationale, une stature de chef d'Etat qui lui était contestée.
Enfin, le front syndical paraît fissuré, après l'échec de la dernière journée de mobilisation contre la politique sociale et économique du gouvernement, le 13 juin.
Pour Pierre Giacometti, ce contexte donne au président de la République une "très grande liberté d'initiative".
Reste à savoir ce qu'il en fera. En attendant, l'opposition de gauche a dénoncé par avance un "caprice", un "discours du trône", un "show présidentiel" et un "simulacre de démocratie".
Les élus Verts, communistes et apparentés n'iront pas à Versailles tandis que les socialistes ont annoncé qu'ils ne participeraient pas au débat prévu après le discours, qu'ils qualifient de "parodie de débat". Les groupes représentés à l'Assemblée et au Sénat disposeront chacun de dix minutes.
"Ceux qui boycotteront le Congrès n'ont pas tiré les leçons des élections européennes", estime l'Elysée.