Macky Sall
Prévisible, la victoire de Macky Sall, 50 ans, et sa reconnaissance quasi-immédiate par son ancien "maître" Abdoulaye Wade, 85 ans et au pouvoir depuis 12 ans, a représenté un immense soulagement au Sénégal après des violences meurières en février liées à la nouvelle candidature du président sortant.
La reconnaissance très rapide par le président Wade de sa défaite, avant même la publication des premiers résultats officiels, a surpris: elle ne fait qu'illustrer son ampleur, les premières estimations officieuses donnant environ 70% des voix à Macky Sall.
La victoire a été célébrée comme il se doit dans la nuit par des milliers de Dakarois en liesse, criant leur joie, dansant et chantant au son des djembés (tam-tam) et du mbalax, la musique la plus populaire du Sénégal, poussée à fond.
Elle a été saluée à l'étranger, en particulier en France, ex-puissance coloniale et principal partenaire économique du pays, par le président Nicolas Sarkozy qui a parlé d'une "très bonne nouvelle pour l'Afrique en général et pour le Sénégal en particulier".
Pour l'Union africaine (UA) également, l'élection sénégalaise a fait "honneur non seulement (au Sénégal) mais au continent (africain) tout entier".
L'ensemble de la presse sénégalaise, unanime, saluait aussi l'élection de Sall comme une "victoire du peuple" et de la démocratie.
Une victoire de la démocratie d'autant plus remarquable et encensée dans cette partie troublée de l'Afrique, qu'elle est intervenue quatre jours après un coup d'Etat militaire au Mali voisin ayant renversé le régime du président Amadou Toumani Touré avant une présidentielle qui y était aussi prévue le 29 avril.
Dans sa première déclaration publiqué après son succès, Macky Sall a d'ores-et-déjà souligné que "l'ampleur de cette victoire aux allures de plébiscite exprime l'immensité des attentes de la population, j'en prends toute la mesure. Ensemble, nous allons nous atteler au travail".
"Plusieurs urgences"
"Les Sénégalais nous attendent sur des dossiers très concrets", a déclaré pour sa part Chekh Tidiane Gadio, ancien ministre des Affaires étrangères d'Abdoulaye Wade et candidat éliminé au premier tour du 26 février qui, comme tous les autres, avait appelé à voter Sall.
M. Gadio a cité le coût de la vie, le prix du carburant, les inondations dans les banlieues de Dakar, les coupres d'électricité, l'emploi de jeunes.
Dans un entretien accordé à l'AFP à la veille de son élection, M. Sall, plusieurs fois ministre, puis Premier ministre de Wade, avait indiqué avoir "plusieurs urgences", dont la "situation dramatique des finances publiques" et "le règlement de la situation alimentaire préoccupante de plus de 800.000 Sénégalais" menacés de famine dans le nord du pays à cause de la sécheresse.
Face à la pauvreté qui frappe une majorité des treize millions de Sénégalais sans emploi stable et dont beaucoup préfèrent partir clandestinement vers l'Europe, parfois au péril de leur vie sur des pirogues de fortnue, une autre de ses priorités est de baisser les prix des denrées alimentaires de base.
Il entend pour y parvenir revoir "très rapidement la gouvernance" pour "qu'on allège le fonctionnement de l'Etat", en réduisant en particulier les représentations diplomatiques du Sénégal et en baissant de moitié environ le nombre de ministres qui sont actuellement une quarantaine.
Cette dernière mesure ne sera pas tâche facile: Macky Sall a bénéficié du soutien unanime des douze candidats éliminés au premier tour qu'il va falloir récompenser d'une manière ou d'une autre, en particulier les deux "poids lourds" de l'opposition Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng qui avaient cumulé à eux deux plus de 24% des voix au premier tour.
La reconnaissance très rapide par le président Wade de sa défaite, avant même la publication des premiers résultats officiels, a surpris: elle ne fait qu'illustrer son ampleur, les premières estimations officieuses donnant environ 70% des voix à Macky Sall.
La victoire a été célébrée comme il se doit dans la nuit par des milliers de Dakarois en liesse, criant leur joie, dansant et chantant au son des djembés (tam-tam) et du mbalax, la musique la plus populaire du Sénégal, poussée à fond.
Elle a été saluée à l'étranger, en particulier en France, ex-puissance coloniale et principal partenaire économique du pays, par le président Nicolas Sarkozy qui a parlé d'une "très bonne nouvelle pour l'Afrique en général et pour le Sénégal en particulier".
Pour l'Union africaine (UA) également, l'élection sénégalaise a fait "honneur non seulement (au Sénégal) mais au continent (africain) tout entier".
L'ensemble de la presse sénégalaise, unanime, saluait aussi l'élection de Sall comme une "victoire du peuple" et de la démocratie.
Une victoire de la démocratie d'autant plus remarquable et encensée dans cette partie troublée de l'Afrique, qu'elle est intervenue quatre jours après un coup d'Etat militaire au Mali voisin ayant renversé le régime du président Amadou Toumani Touré avant une présidentielle qui y était aussi prévue le 29 avril.
Dans sa première déclaration publiqué après son succès, Macky Sall a d'ores-et-déjà souligné que "l'ampleur de cette victoire aux allures de plébiscite exprime l'immensité des attentes de la population, j'en prends toute la mesure. Ensemble, nous allons nous atteler au travail".
"Plusieurs urgences"
"Les Sénégalais nous attendent sur des dossiers très concrets", a déclaré pour sa part Chekh Tidiane Gadio, ancien ministre des Affaires étrangères d'Abdoulaye Wade et candidat éliminé au premier tour du 26 février qui, comme tous les autres, avait appelé à voter Sall.
M. Gadio a cité le coût de la vie, le prix du carburant, les inondations dans les banlieues de Dakar, les coupres d'électricité, l'emploi de jeunes.
Dans un entretien accordé à l'AFP à la veille de son élection, M. Sall, plusieurs fois ministre, puis Premier ministre de Wade, avait indiqué avoir "plusieurs urgences", dont la "situation dramatique des finances publiques" et "le règlement de la situation alimentaire préoccupante de plus de 800.000 Sénégalais" menacés de famine dans le nord du pays à cause de la sécheresse.
Face à la pauvreté qui frappe une majorité des treize millions de Sénégalais sans emploi stable et dont beaucoup préfèrent partir clandestinement vers l'Europe, parfois au péril de leur vie sur des pirogues de fortnue, une autre de ses priorités est de baisser les prix des denrées alimentaires de base.
Il entend pour y parvenir revoir "très rapidement la gouvernance" pour "qu'on allège le fonctionnement de l'Etat", en réduisant en particulier les représentations diplomatiques du Sénégal et en baissant de moitié environ le nombre de ministres qui sont actuellement une quarantaine.
Cette dernière mesure ne sera pas tâche facile: Macky Sall a bénéficié du soutien unanime des douze candidats éliminés au premier tour qu'il va falloir récompenser d'une manière ou d'une autre, en particulier les deux "poids lourds" de l'opposition Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng qui avaient cumulé à eux deux plus de 24% des voix au premier tour.