Entamé au printemps 2011, ce procès tourne autour des soirées animées organisées début 2010 dans la luxueuse villa de Silvio Berlusconi à Arcore, aux environs de Milan : les fameuses soirées "bunga-bunga", auxquelles a participé, parmi d'autres jeunes femmes, la jeune Marocaine Karima El Mahroug, alias "Ruby la voleuse de coeurs", mineure à l'époque.
Agé de 76 ans, le Cavaliere est poursuivi pour abus de pouvoir et prostitution de mineure.
La procureure Ilda Boccassini a demandé une "peine de base de cinq ans" pour le premier chef d'accusation -M. Berlusconi, alors Premier ministre, aurait utilisé sa position pour faire libérer la jeune Ruby interpellée à Milan pour un larcin-, "aggravée d'un an" pour avoir rémunéré les prestations sexuelles de cette mineure, un délit en Italie.
Mme Boccassini avait assorti son réquisitoire d'une sévère requête d'"interdiction à vie d'exercer toute fonction publique" à l'encontre de l'ex-président du Conseil, sénateur depuis les élections de février.
Au cours d'un réquisitoire de plus de cinq heures, Mme Boccassini, 63 ans, surnommée +Ilda la rouge+ pour la couleur de ses cheveux mais aussi pour son inflexibilité et sa ténacité, avait dénoncé un "système de prostitution mis en place pour la satisfaction sexuelle personnelle de l'accusé Silvio Berlusconi".
Pour sa part, la défense du Cavaliere a demandé son acquittement pur et simple.
"Silvio Berlusconi doit être acquitté car il n'a commis aucun délit", avait affirmé son avocat Niccolo Ghedini, dénonçant "les préjugés" des juges et du parquet à l'encontre de son célèbre client.
"J'ai l'impression de provoquer de l'agacement en tant que défenseur. J'ai l'impression que le parquet ne provoque pas un agacement semblable", avait lancé Me Ghedini, avocat historique du Cavaliere, dénonçant "une proximité culturelle" entre les juges et le parquet.
Ironie du destin, le sort de Silvio Berlusconi dans cette affaire à caractère sexuel est entre les mains de quatre femmes, Mme Bocassini au parquet, et les trois magistrates qui énonceront leur verdict lundi.
La cinquième femme de l'histoire, Ruby, a démenti au cours du procès avoir eu des relations sexuelles avec Silvio Berlusconi, tout comme ce dernier.
Le verdict, qui risque d'être peu favorable au Cavaliere selon les pronostics de la presse, arrivera quelques jours à peine après le rejet par la Cour constitutionnelle d'un recours très important pour Silvio Berlusconi, qui cherchait à obtenir l'annulation d'une condamnation pour fraude fiscale risquant de le priver de tout mandat électoral.
Pour autant, les déboires judiciaires du Cavaliere ne devraient pas menacer le gouvernement de coalition gauche-droite d'Enrico Letta.
Tout en dénonçant "une persécution judiciaire sans précédent", M. Berlusconi a réitéré cette semaine son "soutien loyal" au gouvernement gauche-droite d'Enrico Letta. Et ce dernier n'a pas vu dans ces affaires une menace pour "la stabilité du gouvernement".
Il est vrai que des élections anticipées ne seraient pas forcément favorables au Cavaliere, donné en perte de vitesse dans les sondages face au Parti démocrate (PD, gauche), redevenu le premier parti dans les intentions de vote des Italiens.
De plus, en cas de condamnation, le magnat des médias fera appel, ce qui rend la peine suspensive. Or depuis son entrée en politique en 1994, si le Cavaliere a été condamné à un total de six ans et cinq mois de prison ferme (pour corruption, faux en bilan, financement illicite d'un parti politique), il a ensuite toujours bénéficié soit d'un acquittement soit de la prescription.
Agé de 76 ans, le Cavaliere est poursuivi pour abus de pouvoir et prostitution de mineure.
La procureure Ilda Boccassini a demandé une "peine de base de cinq ans" pour le premier chef d'accusation -M. Berlusconi, alors Premier ministre, aurait utilisé sa position pour faire libérer la jeune Ruby interpellée à Milan pour un larcin-, "aggravée d'un an" pour avoir rémunéré les prestations sexuelles de cette mineure, un délit en Italie.
Mme Boccassini avait assorti son réquisitoire d'une sévère requête d'"interdiction à vie d'exercer toute fonction publique" à l'encontre de l'ex-président du Conseil, sénateur depuis les élections de février.
Au cours d'un réquisitoire de plus de cinq heures, Mme Boccassini, 63 ans, surnommée +Ilda la rouge+ pour la couleur de ses cheveux mais aussi pour son inflexibilité et sa ténacité, avait dénoncé un "système de prostitution mis en place pour la satisfaction sexuelle personnelle de l'accusé Silvio Berlusconi".
Pour sa part, la défense du Cavaliere a demandé son acquittement pur et simple.
"Silvio Berlusconi doit être acquitté car il n'a commis aucun délit", avait affirmé son avocat Niccolo Ghedini, dénonçant "les préjugés" des juges et du parquet à l'encontre de son célèbre client.
"J'ai l'impression de provoquer de l'agacement en tant que défenseur. J'ai l'impression que le parquet ne provoque pas un agacement semblable", avait lancé Me Ghedini, avocat historique du Cavaliere, dénonçant "une proximité culturelle" entre les juges et le parquet.
Ironie du destin, le sort de Silvio Berlusconi dans cette affaire à caractère sexuel est entre les mains de quatre femmes, Mme Bocassini au parquet, et les trois magistrates qui énonceront leur verdict lundi.
La cinquième femme de l'histoire, Ruby, a démenti au cours du procès avoir eu des relations sexuelles avec Silvio Berlusconi, tout comme ce dernier.
Le verdict, qui risque d'être peu favorable au Cavaliere selon les pronostics de la presse, arrivera quelques jours à peine après le rejet par la Cour constitutionnelle d'un recours très important pour Silvio Berlusconi, qui cherchait à obtenir l'annulation d'une condamnation pour fraude fiscale risquant de le priver de tout mandat électoral.
Pour autant, les déboires judiciaires du Cavaliere ne devraient pas menacer le gouvernement de coalition gauche-droite d'Enrico Letta.
Tout en dénonçant "une persécution judiciaire sans précédent", M. Berlusconi a réitéré cette semaine son "soutien loyal" au gouvernement gauche-droite d'Enrico Letta. Et ce dernier n'a pas vu dans ces affaires une menace pour "la stabilité du gouvernement".
Il est vrai que des élections anticipées ne seraient pas forcément favorables au Cavaliere, donné en perte de vitesse dans les sondages face au Parti démocrate (PD, gauche), redevenu le premier parti dans les intentions de vote des Italiens.
De plus, en cas de condamnation, le magnat des médias fera appel, ce qui rend la peine suspensive. Or depuis son entrée en politique en 1994, si le Cavaliere a été condamné à un total de six ans et cinq mois de prison ferme (pour corruption, faux en bilan, financement illicite d'un parti politique), il a ensuite toujours bénéficié soit d'un acquittement soit de la prescription.