
Sri Lanka
Avant l'ouverture mercredi de ce festival à Galle (sud), RSF avait lancé un appel aux écrivains étrangers pour qu'ils déclinent l'invitation au motif que leur présence donnerait "une légitimité à la suppression de la liberté de parole" organisée par le pouvoir.
"Appeler à un boycottage est un acte pour passer sous silence que je trouve totalement inacceptable", a estimé lors d'un débat jeudi Sunila Abeysekara, une militante de premier plan pour la défense des droits de l'homme et de la liberté de la presse au Sri Lanka.
Pour la romancière nigériane Chimamanda Ngozi Adichie, il est évident que la liberté de parole est limitée au Sri Lanka mais cela ne signifie pas que les écrivains doivent rester chez eux: "Ma façon de réagir à une parole bafouée est d'en parler", a résumé l'auteur de "L'autre moitié du soleil". "Les discussions littéraires sont de bonnes tribunes pour mettre sur la table des sujets sensibles tels que la suppression de la liberté de parole".
Interrogé par l'AFP, Gilles Lordet, directeur des opérations à RSF, a admis qu'un boycottage n'était "jamais une solution constructive" mais que cette campagne était "un moyen d'attirer l'attention sur un pays dont on ne parle plus depuis la fin de la guerre" contre la rébellion tamoule, achevée en mai 2009.
"Le festival est en décalage avec la réalité du pays. On pourrait être à Galle en ayant l'image que le pays va bien mais ce n'est pas la réalité du pays", a-t-il déclaré par téléphone de Paris.
Le romancier sud-africain Damon Galgut a renoncé à se rendre sur l'île après le lancement de la campagne tandis que le Turc Orhan Pamuk et l'Indienne Kiran Desai ont eux aussi décliné l'invitation sans en préciser les raisons. Une soixantaine d'auteurs participent au festival.
La campagne de RSF, en association avec l'organisation sri lankaise Journalists for Democracy (JDS), a reçu le soutien d'auteurs tels que l'Américain Noam Chomsky, l'Indienne Arundhati Roy et le Britannique Ken Loach.
"Appeler à un boycottage est un acte pour passer sous silence que je trouve totalement inacceptable", a estimé lors d'un débat jeudi Sunila Abeysekara, une militante de premier plan pour la défense des droits de l'homme et de la liberté de la presse au Sri Lanka.
Pour la romancière nigériane Chimamanda Ngozi Adichie, il est évident que la liberté de parole est limitée au Sri Lanka mais cela ne signifie pas que les écrivains doivent rester chez eux: "Ma façon de réagir à une parole bafouée est d'en parler", a résumé l'auteur de "L'autre moitié du soleil". "Les discussions littéraires sont de bonnes tribunes pour mettre sur la table des sujets sensibles tels que la suppression de la liberté de parole".
Interrogé par l'AFP, Gilles Lordet, directeur des opérations à RSF, a admis qu'un boycottage n'était "jamais une solution constructive" mais que cette campagne était "un moyen d'attirer l'attention sur un pays dont on ne parle plus depuis la fin de la guerre" contre la rébellion tamoule, achevée en mai 2009.
"Le festival est en décalage avec la réalité du pays. On pourrait être à Galle en ayant l'image que le pays va bien mais ce n'est pas la réalité du pays", a-t-il déclaré par téléphone de Paris.
Le romancier sud-africain Damon Galgut a renoncé à se rendre sur l'île après le lancement de la campagne tandis que le Turc Orhan Pamuk et l'Indienne Kiran Desai ont eux aussi décliné l'invitation sans en préciser les raisons. Une soixantaine d'auteurs participent au festival.
La campagne de RSF, en association avec l'organisation sri lankaise Journalists for Democracy (JDS), a reçu le soutien d'auteurs tels que l'Américain Noam Chomsky, l'Indienne Arundhati Roy et le Britannique Ken Loach.