Deux attentats à la voiture piégée ont secoué vendredi Alep, la deuxième ville de Syrie, faisant au moins 25 morts, au moment où les chars de l'armée pénétraient dans la ville rebelle de Homs dévastée par une semaine de bombardements intensifs.
Le pouvoir syrien a annoncé ces deux attentats, les premiers du genre à frapper Alep (nord), poumon économique du pays, en les imputant à des "gangs terroristes" qu'il accuse des violences depuis le début de la révolte populaire en mars.
Au même moment, les militants pro-démocratie faisaient état d'un assaut des chars contre un quartier de Homs (centre), un haut lieu de la contestation contre le régime du président Bachar al-Assad, dont le pilonnage à l'artillerie lourde a fait plus de 450 morts en une semaine.
Ces violences sont survenues au moment où Occidentaux et Russes semblent engagés dans un bras de fer sur la Syrie, les premiers dénonçant les "massacres" du régime et les seconds persistant à le soutenir, après avoir opposé leur veto à l'ONU à une résolution dénonçant la répression.
Elles ont eu lieu également avant des manifestations prévues, comme tous les vendredis depuis le début de la révolte, pour cette fois-ci dénoncer le veto russe. "La Russie tue nos enfants. Ses avions, ses chars et son veto aussi tuent nos enfants", est-il écrit sur la page Facebook "Syrian Revolution 2011".
A Alep, jusque-là relativement épargnée par la contestation et la répression, deux attentats à la voiture piégée ont visé le siège des renseignements militaires et le QG des forces de l'ordre, selon les autorités.
"Vingt-cinq corps et 175 blessés ont été transportés jusqu'à présent dans les hôpitaux publics d'Alep (nord) après les deux explosions terroristes", a précisé le ministère de la Santé.
"Un terroriste s'est fait exploser avec sa voiture à 100 mètres du portail" du siège des forces de l'ordre, a affirmé la télévision officielle en montrant le cratère occasionné par l'explosion.
Elle a aussi montré des images des gravats sur le sol souillé de sang, des débris de voitures, près d'un bâtiment de cinq étages éventré, ainsi que des secouristes récupérant des corps sous les décombres.
Les secouristes ramassaient des restes de membres humains, et l'un d'eux a sorti un bout de pied d'un sac en plastique noir.
"C'est ça la liberté qu'ils revendiquent", a crié un autre en montrant un bras en lambeaux, en référence aux protestataires hostiles au régime.
La commission générale de la Révolution syrienne (CGRS), un groupe d'opposition, a accusé les autorités des attentats parlant "d'une nouvelle mise en scène réalisée par le régime comme celle à Damas".
Des attentats suicide avaient été perpétrés à Damas en décembre et janvier, faisant des dizaines de morts et de blessés, selon les autorités qui les avaient imputés aussi à des "groupes terroristes armés". L'opposition avait elle accusé le régime.
Dans la "capitale de la révolution", Homs, des chars ont pris d'assaut avant l'aube le quartier Inchaat, où les soldats ratissaient le secteur maison par maison, a déclaré Rami Abdel Rahmane, chef de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Depuis le début le 4 février de l'assaut contre Homs, au moins 450 personnes ont péri, ont dit les militants.
Les ONG ont dit craindre une crise humanitaire "majeure" dans cette ville où les communications téléphoniques et l'électricité sont coupées, les infrastructures détruites, les médicaments et la nourriture se font rares selon les militants.
Le président américain Barack Obama a dénoncé un "bain de sang atroce", tandis que le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a dénoncé un "massacre quotidien" et son homologue britannique William Hague appelait M. Assad à quitter "immédiatement" le pouvoir.
Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu a dit que son pays ne pouvait "pas regarder les Syriens se faire tuer tous les jours" sans que la "communauté internationale" n'agisse.
Mais Moscou, après son veto qui a bloqué samedi dernier toute action internationale concertée, a continué à défendre ses positions. Son vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, a accusé l'Occident de s'être rendu complice de l'aggravation de la crise en soutenant les opposants, et dit que l'opposition serait désormais tenue pour responsable de la poursuite du bain de sang.
Enfin, des pays membres du Conseil de sécurité ont réagi prudemment à l'idée que l'ONU participe avec la Ligue arabe à une mission conjointe d'observateurs en Syrie, après l'annonce par le chef de l'ONU Ban Ki-moon d'une décision arabe de renvoyer en Syrie sa mission d'observateurs.
Des réunions arabes sur la Syrie sont prévues dimanche au Caire.
Le pouvoir syrien a annoncé ces deux attentats, les premiers du genre à frapper Alep (nord), poumon économique du pays, en les imputant à des "gangs terroristes" qu'il accuse des violences depuis le début de la révolte populaire en mars.
Au même moment, les militants pro-démocratie faisaient état d'un assaut des chars contre un quartier de Homs (centre), un haut lieu de la contestation contre le régime du président Bachar al-Assad, dont le pilonnage à l'artillerie lourde a fait plus de 450 morts en une semaine.
Ces violences sont survenues au moment où Occidentaux et Russes semblent engagés dans un bras de fer sur la Syrie, les premiers dénonçant les "massacres" du régime et les seconds persistant à le soutenir, après avoir opposé leur veto à l'ONU à une résolution dénonçant la répression.
Elles ont eu lieu également avant des manifestations prévues, comme tous les vendredis depuis le début de la révolte, pour cette fois-ci dénoncer le veto russe. "La Russie tue nos enfants. Ses avions, ses chars et son veto aussi tuent nos enfants", est-il écrit sur la page Facebook "Syrian Revolution 2011".
A Alep, jusque-là relativement épargnée par la contestation et la répression, deux attentats à la voiture piégée ont visé le siège des renseignements militaires et le QG des forces de l'ordre, selon les autorités.
"Vingt-cinq corps et 175 blessés ont été transportés jusqu'à présent dans les hôpitaux publics d'Alep (nord) après les deux explosions terroristes", a précisé le ministère de la Santé.
"Un terroriste s'est fait exploser avec sa voiture à 100 mètres du portail" du siège des forces de l'ordre, a affirmé la télévision officielle en montrant le cratère occasionné par l'explosion.
Elle a aussi montré des images des gravats sur le sol souillé de sang, des débris de voitures, près d'un bâtiment de cinq étages éventré, ainsi que des secouristes récupérant des corps sous les décombres.
Les secouristes ramassaient des restes de membres humains, et l'un d'eux a sorti un bout de pied d'un sac en plastique noir.
"C'est ça la liberté qu'ils revendiquent", a crié un autre en montrant un bras en lambeaux, en référence aux protestataires hostiles au régime.
La commission générale de la Révolution syrienne (CGRS), un groupe d'opposition, a accusé les autorités des attentats parlant "d'une nouvelle mise en scène réalisée par le régime comme celle à Damas".
Des attentats suicide avaient été perpétrés à Damas en décembre et janvier, faisant des dizaines de morts et de blessés, selon les autorités qui les avaient imputés aussi à des "groupes terroristes armés". L'opposition avait elle accusé le régime.
Dans la "capitale de la révolution", Homs, des chars ont pris d'assaut avant l'aube le quartier Inchaat, où les soldats ratissaient le secteur maison par maison, a déclaré Rami Abdel Rahmane, chef de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Depuis le début le 4 février de l'assaut contre Homs, au moins 450 personnes ont péri, ont dit les militants.
Les ONG ont dit craindre une crise humanitaire "majeure" dans cette ville où les communications téléphoniques et l'électricité sont coupées, les infrastructures détruites, les médicaments et la nourriture se font rares selon les militants.
Le président américain Barack Obama a dénoncé un "bain de sang atroce", tandis que le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a dénoncé un "massacre quotidien" et son homologue britannique William Hague appelait M. Assad à quitter "immédiatement" le pouvoir.
Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu a dit que son pays ne pouvait "pas regarder les Syriens se faire tuer tous les jours" sans que la "communauté internationale" n'agisse.
Mais Moscou, après son veto qui a bloqué samedi dernier toute action internationale concertée, a continué à défendre ses positions. Son vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, a accusé l'Occident de s'être rendu complice de l'aggravation de la crise en soutenant les opposants, et dit que l'opposition serait désormais tenue pour responsable de la poursuite du bain de sang.
Enfin, des pays membres du Conseil de sécurité ont réagi prudemment à l'idée que l'ONU participe avec la Ligue arabe à une mission conjointe d'observateurs en Syrie, après l'annonce par le chef de l'ONU Ban Ki-moon d'une décision arabe de renvoyer en Syrie sa mission d'observateurs.
Des réunions arabes sur la Syrie sont prévues dimanche au Caire.