La première rencontre mercredi entre des représentants du président Bachar al-Assad et des membres de l'opposition en exil, devant une quarantaine de pays et d'organisations internationales, a tourné au dialogue de sourds entre "rhétorique incendiaire", "élucubrations agressives" et accusations de "trahison".
Mais c'est véritablement vendredi à Genève que les diplomates de l'ONU, Lakhdar Brahimi en tête, et les deux camps syriens vont entrer dans le vif du sujet.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déjà prévenu: les négociations ne seront "ni simples ni rapides".
Pour l'heure, difficile de dire si les deux délégations seront assises à la même table ou si l'ONU, initiatrice de la rencontre avec l'aides des "parrains" internationaux, la Russie et les Etats-Unis, devra faire la navette entre les deux délégations.
M. Brahimi a indiqué qu'il allait rencontrer jeudi les deux délégations "séparément et voir quelle est la meilleure manière d'aller de l'avant". "Allons-nous nous réunir dans une même salle et entamer les discussions ou parlerons-nous séparément un peu avant ? Je ne sais pas encore".
Un membre de la délégation de l'opposition, Hadi Bahra, a confirmé à l'AFP les "réunions préparatoires et séparées" à Genève, "en préambule aux négociations" de vendredi.
"Ce qui s'est passé hier a été évidemment dans notre intérêt et nous avons reçu des échos très positifs de l'intérieur de la Syrie et pour la première fois nous sentons que les Syriens appuient la coalition", a déclaré M. Bahra, fustigeant la délégation de Damas qui s'est conduit, selon lui, "comme une mafia, avec un style très éloigné de la diplomatie".
"Aide humanitaire, prisonniers et cessez-le-feu"
La question du sort de Bachar al-Assad reste le principal motif de désaccord, l'opposition posant comme principe son départ et la constitution d'un gouvernement transitoire où il ne jouerait pas de rôle, le régime rejetant cette idée.
Faute de consensus sur cette question centrale, Lakhdar Brahimi pourrait se concentrer, ainsi que les Occidentaux et les Russes, sur la recherche de premières mesures visant à soulager une population qui depuis mars 2011 a vu 130.000 personnes mourir et des millions de personnes chassées de leurs maisons par les combats et les bombardements.
M. Brahimi a évoqué mercredi soir des "indications" que les délégations semblaient prêtes à discuter de l'acheminement de l'aide humanitaire, de cessez-le-feu localisés, notamment à Alep, et d'échanges de prisonniers.
Les négociations, qui selon un membre de la délégation russe cité par l'agence Interfax, pourraient durer de sept à dix jours dans une première étape, réunissent Syriens et diplomates de l'ONU. Mais les grandes puissances et les pays arabes, soutiens de l'opposition, ont été invités à ne pas trop s'éloigner de Genève en cas de besoin.
Lors de la conférence à Montreux, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rappelé à tous l'enjeu de la rencontre, synonyme "d'espoir" après trois ans d'affrontements meurtriers.
"Notre but était d'envoyer un message aux deux délégations syriennes et au peuple syrien pour dire que le monde veut une fin immédiate du conflit", a déclaré M. Ban. "Trop, c'est trop, il est temps de négocier".
L'Iran invité décommandé de la dernière heure à Montreux, a fait entendre sa voix jeudi en Suisse. Le président Hassan Rohani, s'exprimant au Forum économique de Davos, a jugé que "la meilleure solution, était d'organiser des élections libres et démocratiques à l'intérieur de la Syrie. Aucun parti ou puissance extérieurs ne devrait décider à la place du peuple syrien et de la Syrie en tant que pays".
Sur le terrain, les combats continuent. Et jeudi, le chef d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, a appelé les jihadistes à cesser "immédiatement" leurs combats fratricides et à se concentrer sur les troupes du régime d'Assad.
Plusieurs coalitions de rebelles syriens, excédés par les exactions attribuées aux jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et par la volonté d'hégémonie de l'EIIL, ont retourné leurs armes début janvier contre ce groupe lié à al-Qaïda.
Mais c'est véritablement vendredi à Genève que les diplomates de l'ONU, Lakhdar Brahimi en tête, et les deux camps syriens vont entrer dans le vif du sujet.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déjà prévenu: les négociations ne seront "ni simples ni rapides".
Pour l'heure, difficile de dire si les deux délégations seront assises à la même table ou si l'ONU, initiatrice de la rencontre avec l'aides des "parrains" internationaux, la Russie et les Etats-Unis, devra faire la navette entre les deux délégations.
M. Brahimi a indiqué qu'il allait rencontrer jeudi les deux délégations "séparément et voir quelle est la meilleure manière d'aller de l'avant". "Allons-nous nous réunir dans une même salle et entamer les discussions ou parlerons-nous séparément un peu avant ? Je ne sais pas encore".
Un membre de la délégation de l'opposition, Hadi Bahra, a confirmé à l'AFP les "réunions préparatoires et séparées" à Genève, "en préambule aux négociations" de vendredi.
"Ce qui s'est passé hier a été évidemment dans notre intérêt et nous avons reçu des échos très positifs de l'intérieur de la Syrie et pour la première fois nous sentons que les Syriens appuient la coalition", a déclaré M. Bahra, fustigeant la délégation de Damas qui s'est conduit, selon lui, "comme une mafia, avec un style très éloigné de la diplomatie".
"Aide humanitaire, prisonniers et cessez-le-feu"
La question du sort de Bachar al-Assad reste le principal motif de désaccord, l'opposition posant comme principe son départ et la constitution d'un gouvernement transitoire où il ne jouerait pas de rôle, le régime rejetant cette idée.
Faute de consensus sur cette question centrale, Lakhdar Brahimi pourrait se concentrer, ainsi que les Occidentaux et les Russes, sur la recherche de premières mesures visant à soulager une population qui depuis mars 2011 a vu 130.000 personnes mourir et des millions de personnes chassées de leurs maisons par les combats et les bombardements.
M. Brahimi a évoqué mercredi soir des "indications" que les délégations semblaient prêtes à discuter de l'acheminement de l'aide humanitaire, de cessez-le-feu localisés, notamment à Alep, et d'échanges de prisonniers.
Les négociations, qui selon un membre de la délégation russe cité par l'agence Interfax, pourraient durer de sept à dix jours dans une première étape, réunissent Syriens et diplomates de l'ONU. Mais les grandes puissances et les pays arabes, soutiens de l'opposition, ont été invités à ne pas trop s'éloigner de Genève en cas de besoin.
Lors de la conférence à Montreux, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rappelé à tous l'enjeu de la rencontre, synonyme "d'espoir" après trois ans d'affrontements meurtriers.
"Notre but était d'envoyer un message aux deux délégations syriennes et au peuple syrien pour dire que le monde veut une fin immédiate du conflit", a déclaré M. Ban. "Trop, c'est trop, il est temps de négocier".
L'Iran invité décommandé de la dernière heure à Montreux, a fait entendre sa voix jeudi en Suisse. Le président Hassan Rohani, s'exprimant au Forum économique de Davos, a jugé que "la meilleure solution, était d'organiser des élections libres et démocratiques à l'intérieur de la Syrie. Aucun parti ou puissance extérieurs ne devrait décider à la place du peuple syrien et de la Syrie en tant que pays".
Sur le terrain, les combats continuent. Et jeudi, le chef d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, a appelé les jihadistes à cesser "immédiatement" leurs combats fratricides et à se concentrer sur les troupes du régime d'Assad.
Plusieurs coalitions de rebelles syriens, excédés par les exactions attribuées aux jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et par la volonté d'hégémonie de l'EIIL, ont retourné leurs armes début janvier contre ce groupe lié à al-Qaïda.