"Le peuple syrien est la seule partie à avoir le droit de décider de l'avenir de son pays. Toute solution ou accord doit avoir l'aval des Syriens et doit refléter leur volonté loin des ingérences extérieures", a-t-il dit à son interlocuteur, selon l'agence officielle Sana.
Le régime estime que la coalition et les rebelles sont manipulés par des pays étrangers.
"La réussite de n'importe quelle solution politique passe par l'arrêt du soutien aux groupes terroristes, par une pression sur les pays qui facilitent le passage des terroristes, qui leur offrent argent, armes et soutien logistique", a-t-il ajouté.
Bachar al-Assad qualifie de "terroristes" les insurgés et accuse l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie ainsi que des pays occidentaux de fournir des armes et des fonds à ses ennemis.
Toujours selon Sana, M. Brahimi a de son côté souligné lors de l'entretien que "les efforts déployés en vue de la tenue de la conférence de Genève se concentr(ait) sur la façon de permettre aux Syriens de se réunir et de se mettre d'accord le plus tôt possible sur une solution à la crise".
M. Brahimi, qui n'était pas venu depuis décembre 2012 à Damas, a été reçu pendant moins d'une heure par le chef de l’État syrien.
Les journalistes présents à l'hôtel Sheraton où séjourne M. Brahimi ont vu l'émissaire quitter l'hôtel à 09H50 (07H50 GMT) en compagnie du vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Moqdad dans un convoi de voitures de l'ONU, avant de revenir une heure plus tard.
Lors d'un entretien mardi avec le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem, l'émissaire international avait assuré que les "points de vue étaient convergents sur l'importance de mettre fin à la violence, au terrorisme, au respect de la souveraineté de la Syrie, à l'unité de son territoire", selon Sana.
Avant cette rencontre, M. Brahimi avait affirmé à Damas que la conférence de paix à Genève devait être l'occasion pour les Syriens de décider de leur avenir.
"La conférence de Genève est une rencontre entre les parties syriennes et ce sont elles, et pas moi, qui vont fixer la phase transitoire et la suite", avait déclaré M. Brahimi aux journalistes.