Le démenti syrien a suivi de peu la déclaration de Moscou, allié indéfectible du régime Assad, qui a jugé "pas convaincantes" les accusations américaines et critiqué la décision américaine d'augmenter son aide aux insurgés.
Ces développements font de nouveau éclater au grand jour les divisions internationales sur le conflit en Syrie, pour lequel aucune solution n'est en vue malgré les violences et atrocités qui ont fait, selon l'ONU, plus de 93.000 morts depuis mars 2011.
"La Maison Blanche a fait publier un communiqué truffé de mensonges sur le recours aux armes chimiques en Syrie, en se basant sur des informations fabriquées", a déclaré un responsable des Affaires étrangères syriennes cité par l'agence officielle Sana.
"Les groupes terroristes armés actifs en Syrie (rebelles, ndlr) sont en possession d'armes chimiques mortelles et de la technologie nécessaire pour leur fabrication", a-t-il en revanche insisté.
Régime et rebelles se sont mutuellement accusés en mars d'avoir eu recours aux armes chimiques, mais Damas a refusé une enquête de l'ONU.
Vendredi, le secrétaire d'Etat John Kerry a parlé au téléphone avec son homologue russe Sergueï Lavrov des preuves américaines d'une utilisation par Damas d'armes chimiques et d'une conférence internationale de paix sur la Syrie. "Le secrétaire d'Etat a dit clairement que le régime syrien devait accepter des enquêteurs de l'ONU et que la Russie devait soutenir cette enquête de l'ONU après l'évaluation (faite par Washington) du recours aux armes chimiques" par l'armée syrienne, a dit un diplomate du département d'Etat.
Auparavant, la porte-parole du ministère, Jennifer Psaki, avait annoncé que le président Barack Obama présenterait "toutes les preuves" sur les armes chimiques à son homologue russe Vladimir Poutine au cours du sommet du G8 les 17 et 18 juin en Irlande du Nord.
Jeudi, les Etats-Unis ont clairement accusé le régime syrien d'avoir eu recours aux armes chimiques, dont du gaz sarin "à échelle réduite" contre les rebelles, en faisant état de "100 à 150 morts".
Le président américain Barack Obama "a affirmé que le recours à des armes chimiques changerait son équation, et c'est le cas", a prévenu son conseiller adjoint de sécurité nationale, Ben Rhodes, évoquant une "augmentation de notre aide" à la direction des opérations militaires rebelles.
Washington s'est jusqu'à présent refusé à franchir le pas de la livraison d'armes et l'ambassadrice américaine à l'ONU Susan Rice a souligné qu'une éventuelle zone d'exclusion aérienne, réclamée par l'opposition pour contrer la force de frappe du régime, présentait des "inconvénients et des limites", et qu'aucune décision n'avait été prise à ce sujet.
Le président français François Hollande a affirmé que la position américaine confirmait la nécessité d'"exercer une pression, y compris sur le plan militaire" sur la Syrie.
Les options militaires restent cependant limitées pour des capitales occidentales, qui ne veulent surtout pas être happées par le conflit syrien. Et il est peu probable que la Russie et la Chine laissent le Conseil de sécurité de l'ONU donner son aval à une zone d'exclusion aérienne.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a estimé que l'augmentation des livraisons d'armes en Syrie n'aiderait pas à résoudre la situation.
"Il n'y a pas de solution militaire, seule une solution politique peut régler ce problème de manière durable (...) La voie militaire mène directement à la désintégration du pays", a-t-il martelé.
Comme l'Otan et l'Union européenne, M. Ban a insisté sur l'urgence d'envoyer une mission de vérification de l'ONU en Syrie.
Réponse "forte" au G8
"La décision américaine d'armer les groupes terroristes armés démontre (...) l'implication directe des Etats-Unis dans le bain de sang syrien", a insisté pour sa part le responsable syrien cité par Sana.
A Londres, le chef de la diplomatie William Hague a dit partager "l'analyse" américaine sur le recours aux armes chimiques et souligné que le sommet du G8 débattrait de "la réponse forte et déterminée" à apporter.
Le conseiller diplomatique du Kremlin Iouri Ouchakov, a estimé que l'aide militaire de Washington aux rebelles compliquerait les efforts de paix, alors que les deux puissances tentent avec grande peine de réunir une conférence internationale.
En Turquie, des responsables américain, français, britannique et saoudien ont rencontré vendredi le chef d'état-major de l'Armée syrienne libre (ASL), Sélim Idriss, pour discuter d'une "mise en oeuvre concrète" de l'aide à la rébellion.
Sur le terrain, l'armée tentait de prendre les quartiers rebelles du vieux Homs, assiégés depuis un an et à la périphérie desquels de violents combats ont éclaté, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a annoncé dans le même temps que son mouvement resterait impliqué dans le conflit: "Avant Qousseir, c'est comme après Qousseir. Rien n'a changé", a-t-il dit, en référence à la ville syrienne reconquise le 5 juin par l'armée grâce à l'aide de centaines de combattants du mouvement chiite libanais.
Ces développements font de nouveau éclater au grand jour les divisions internationales sur le conflit en Syrie, pour lequel aucune solution n'est en vue malgré les violences et atrocités qui ont fait, selon l'ONU, plus de 93.000 morts depuis mars 2011.
"La Maison Blanche a fait publier un communiqué truffé de mensonges sur le recours aux armes chimiques en Syrie, en se basant sur des informations fabriquées", a déclaré un responsable des Affaires étrangères syriennes cité par l'agence officielle Sana.
"Les groupes terroristes armés actifs en Syrie (rebelles, ndlr) sont en possession d'armes chimiques mortelles et de la technologie nécessaire pour leur fabrication", a-t-il en revanche insisté.
Régime et rebelles se sont mutuellement accusés en mars d'avoir eu recours aux armes chimiques, mais Damas a refusé une enquête de l'ONU.
Vendredi, le secrétaire d'Etat John Kerry a parlé au téléphone avec son homologue russe Sergueï Lavrov des preuves américaines d'une utilisation par Damas d'armes chimiques et d'une conférence internationale de paix sur la Syrie. "Le secrétaire d'Etat a dit clairement que le régime syrien devait accepter des enquêteurs de l'ONU et que la Russie devait soutenir cette enquête de l'ONU après l'évaluation (faite par Washington) du recours aux armes chimiques" par l'armée syrienne, a dit un diplomate du département d'Etat.
Auparavant, la porte-parole du ministère, Jennifer Psaki, avait annoncé que le président Barack Obama présenterait "toutes les preuves" sur les armes chimiques à son homologue russe Vladimir Poutine au cours du sommet du G8 les 17 et 18 juin en Irlande du Nord.
Jeudi, les Etats-Unis ont clairement accusé le régime syrien d'avoir eu recours aux armes chimiques, dont du gaz sarin "à échelle réduite" contre les rebelles, en faisant état de "100 à 150 morts".
Le président américain Barack Obama "a affirmé que le recours à des armes chimiques changerait son équation, et c'est le cas", a prévenu son conseiller adjoint de sécurité nationale, Ben Rhodes, évoquant une "augmentation de notre aide" à la direction des opérations militaires rebelles.
Washington s'est jusqu'à présent refusé à franchir le pas de la livraison d'armes et l'ambassadrice américaine à l'ONU Susan Rice a souligné qu'une éventuelle zone d'exclusion aérienne, réclamée par l'opposition pour contrer la force de frappe du régime, présentait des "inconvénients et des limites", et qu'aucune décision n'avait été prise à ce sujet.
Le président français François Hollande a affirmé que la position américaine confirmait la nécessité d'"exercer une pression, y compris sur le plan militaire" sur la Syrie.
Les options militaires restent cependant limitées pour des capitales occidentales, qui ne veulent surtout pas être happées par le conflit syrien. Et il est peu probable que la Russie et la Chine laissent le Conseil de sécurité de l'ONU donner son aval à une zone d'exclusion aérienne.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a estimé que l'augmentation des livraisons d'armes en Syrie n'aiderait pas à résoudre la situation.
"Il n'y a pas de solution militaire, seule une solution politique peut régler ce problème de manière durable (...) La voie militaire mène directement à la désintégration du pays", a-t-il martelé.
Comme l'Otan et l'Union européenne, M. Ban a insisté sur l'urgence d'envoyer une mission de vérification de l'ONU en Syrie.
Réponse "forte" au G8
"La décision américaine d'armer les groupes terroristes armés démontre (...) l'implication directe des Etats-Unis dans le bain de sang syrien", a insisté pour sa part le responsable syrien cité par Sana.
A Londres, le chef de la diplomatie William Hague a dit partager "l'analyse" américaine sur le recours aux armes chimiques et souligné que le sommet du G8 débattrait de "la réponse forte et déterminée" à apporter.
Le conseiller diplomatique du Kremlin Iouri Ouchakov, a estimé que l'aide militaire de Washington aux rebelles compliquerait les efforts de paix, alors que les deux puissances tentent avec grande peine de réunir une conférence internationale.
En Turquie, des responsables américain, français, britannique et saoudien ont rencontré vendredi le chef d'état-major de l'Armée syrienne libre (ASL), Sélim Idriss, pour discuter d'une "mise en oeuvre concrète" de l'aide à la rébellion.
Sur le terrain, l'armée tentait de prendre les quartiers rebelles du vieux Homs, assiégés depuis un an et à la périphérie desquels de violents combats ont éclaté, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a annoncé dans le même temps que son mouvement resterait impliqué dans le conflit: "Avant Qousseir, c'est comme après Qousseir. Rien n'a changé", a-t-il dit, en référence à la ville syrienne reconquise le 5 juin par l'armée grâce à l'aide de centaines de combattants du mouvement chiite libanais.