Sur le terrain, les violences ne connaissaient aucun répit, l'opposition dénonçant un nouveau "massacre" de dizaines de personnes dans le nord de la Syrie, et des combattants jihadistes s'emparant d'un poste-frontalier avec l'Irak après d'intenses combats.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait annoncé jeudi une aide supplémentaire de 60 millions de dollars à l'opposition politique et, pour la première fois, des aides directes non létales à la rébellion. Mais il n'a pas franchi le pas de la livraison d'armes, comme le réclament les adversaires du régime de Bachar al-Assad.
Damas, qui assimile la rébellion à du "terrorisme", a estimé que l'aide annoncée par M. Kerry lors de la réunion des Amis du peuple syrien à Rome, attisait la violence dans le pays.
Les pays occidentaux continent "d'exploiter la crise en Syrie et le sang des Syriens (...) en incitant à davantage de terrorisme", écrit le quotidien gouvernemental Techrine, dénonçant également l'aide technique annoncée par Bruxelles.
Seule grande puissance à encore entretenir des relations étroites avec le régime syrien à qui elle livre des armes, la Russie a également affirmé que l'aide internationale encouragerait les "extrémistes" à prendre le pouvoir par la force.
Un porte-parole de la diplomatie russe a réitéré l'appel au "dialogue politique", estimant qu'il "n'y avait pas de solution militaire".
Aucune issue ne semble en vue pour la guerre en Syrie qui a fait près de 70.000 morts en bientôt deux ans, selon l'ONU.
Déception de l'opposition
L'opposition, qui réclame l'armement des rebelles faiblement équipés face à la puissante armée du régime, n'a pas caché sa déception après la réunion de Rome.
Son chef Ahmed Moaz al-Khatib a jugé irrecevable l'argument de la présence de jihadistes pour refuser des armes aux rebelles, critiquant ceux qui "font plus attention à la longueur des barbes des combattants qu'à l'effusion du sang des enfants et aux bombardements du régime".
"C'est le manque d'armement des rebelles qui a favorisé la montée des extrémistes", souligne aussi Burhan Ghalioun, une des principales personnalités de l'opposition.
La conférence "n'a pas été à la hauteur des aspirations et des sacrifices du peuple syrien", a-t-il affirmé à l'AFP vendredi.
Il a toutefois espéré que les Etats-Unis changeront d'attitude car ils "se rendent compte que le non-armement a été une politique erronée".
Le quotidien américain New York Times a révélé jeudi, citant des responsables à Washington, que la CIA entraînait des rebelles syriens en Jordanie depuis l'année dernière, même si aucun arsenal n'a été livré.
Dans le nord-est de la Syrie, le Front jihadiste al-Nosra a pris le contrôle de l'important poste-frontière Yaaroubiyé entre la Syrie et l'Irak, dans la province pétrolière de Hassaka, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Inscrit sur la liste américaine des "organisations terroristes", ce groupe s'impose sur tous les fronts comme le fer de lance de la rébellion au détriment de l'Armée syrienne libre (ASL), principale composante de l'opposition armée. Il a revendiqué la majorité des attaques suicide et dispose, selon l'ASL, d'un appui économique et logistique "de l'étranger".
L'opposition a de son côté accusé les forces du régime d'avoir massacré cette semaine 72 personnes et brûlé leurs corps dans un village près d'Alep, la grande ville du Nord.
Selon des militants, "des cas de viol et de torture ont été enregistrés et des maisons ont été incendiées", ajoutent les militants, identifiant sept enfants parmi les victimes.
Les violences ont fait jeudi 114 morts à travers le pays, dont 40 civils, 42 rebelles et 32 soldats, selon l'OSDH.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait annoncé jeudi une aide supplémentaire de 60 millions de dollars à l'opposition politique et, pour la première fois, des aides directes non létales à la rébellion. Mais il n'a pas franchi le pas de la livraison d'armes, comme le réclament les adversaires du régime de Bachar al-Assad.
Damas, qui assimile la rébellion à du "terrorisme", a estimé que l'aide annoncée par M. Kerry lors de la réunion des Amis du peuple syrien à Rome, attisait la violence dans le pays.
Les pays occidentaux continent "d'exploiter la crise en Syrie et le sang des Syriens (...) en incitant à davantage de terrorisme", écrit le quotidien gouvernemental Techrine, dénonçant également l'aide technique annoncée par Bruxelles.
Seule grande puissance à encore entretenir des relations étroites avec le régime syrien à qui elle livre des armes, la Russie a également affirmé que l'aide internationale encouragerait les "extrémistes" à prendre le pouvoir par la force.
Un porte-parole de la diplomatie russe a réitéré l'appel au "dialogue politique", estimant qu'il "n'y avait pas de solution militaire".
Aucune issue ne semble en vue pour la guerre en Syrie qui a fait près de 70.000 morts en bientôt deux ans, selon l'ONU.
Déception de l'opposition
L'opposition, qui réclame l'armement des rebelles faiblement équipés face à la puissante armée du régime, n'a pas caché sa déception après la réunion de Rome.
Son chef Ahmed Moaz al-Khatib a jugé irrecevable l'argument de la présence de jihadistes pour refuser des armes aux rebelles, critiquant ceux qui "font plus attention à la longueur des barbes des combattants qu'à l'effusion du sang des enfants et aux bombardements du régime".
"C'est le manque d'armement des rebelles qui a favorisé la montée des extrémistes", souligne aussi Burhan Ghalioun, une des principales personnalités de l'opposition.
La conférence "n'a pas été à la hauteur des aspirations et des sacrifices du peuple syrien", a-t-il affirmé à l'AFP vendredi.
Il a toutefois espéré que les Etats-Unis changeront d'attitude car ils "se rendent compte que le non-armement a été une politique erronée".
Le quotidien américain New York Times a révélé jeudi, citant des responsables à Washington, que la CIA entraînait des rebelles syriens en Jordanie depuis l'année dernière, même si aucun arsenal n'a été livré.
Dans le nord-est de la Syrie, le Front jihadiste al-Nosra a pris le contrôle de l'important poste-frontière Yaaroubiyé entre la Syrie et l'Irak, dans la province pétrolière de Hassaka, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Inscrit sur la liste américaine des "organisations terroristes", ce groupe s'impose sur tous les fronts comme le fer de lance de la rébellion au détriment de l'Armée syrienne libre (ASL), principale composante de l'opposition armée. Il a revendiqué la majorité des attaques suicide et dispose, selon l'ASL, d'un appui économique et logistique "de l'étranger".
L'opposition a de son côté accusé les forces du régime d'avoir massacré cette semaine 72 personnes et brûlé leurs corps dans un village près d'Alep, la grande ville du Nord.
Selon des militants, "des cas de viol et de torture ont été enregistrés et des maisons ont été incendiées", ajoutent les militants, identifiant sept enfants parmi les victimes.
Les violences ont fait jeudi 114 morts à travers le pays, dont 40 civils, 42 rebelles et 32 soldats, selon l'OSDH.