Ce sommet intervient alors que le président américain Barack Obama, qui y assistera, tente d'obtenir l'aval du Congrès pour une action militaire et a reçu le soutien de plusieurs élus de poids.
La pertinence d'une intervention, défendue par le président français François Hollande, sera par ailleurs débattue devant le Parlement français à partir de 14H GMT.
Deux ans et demi après le début du conflit en Syrie, qui a fait plus de 110.000 morts selon une ONG, les Etats-Unis et la France cherchent à mettre en place une coalition pour mener des frappes contre le régime de Bachar al-Assad, en représailles à une offensive chimique présumée. Selon l'opposition et des capitales occidentales, l'attaque qui a fait des centaines de morts le 21 août est le fait de l'armée syrienne, ce que Damas dément.
M. Poutine a exigé que les Occidentaux présentent à l'ONU des "preuves convaincantes" de l'usage d'armes chimiques par le pouvoir syrien, affirmant que la Russie serait dans ce cas prête "à agir le plus résolument et sérieusement possible".
Il a néanmoins souligné que ces preuves "ne doivent pas se baser sur des rumeurs ou des informations reçues par les services secrets au cours d'écoutes, de discussions, etc".
Dans un entretien à la chaîne publique Pervyi Kanal, il a affirmé qu'en revanche, une intervention militaire en Syrie sans l'aval du Conseil de sécurité serait une "agression".
Le Conseil de sécurité de l'ONU est paralysé par l'opposition de la Russie, principal soutien du régime Assad, et de la Chine à toute résolution mettant en cause ce dernier.
M. Poutine a par ailleurs indiqué que la Russie avait suspendu ses livraisons à Damas de batteries sol-air S300, des systèmes de défense antiaérienne et antimissile perfectionnés.
L'installation d'un tel système de défense sol-air compliquerait tout projet des États-Unis ou de leurs alliés de procéder à des frappes ou d'établir une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Syrie.
En France, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault doit confirmer devant le Parlement la ligne diplomatique française: réunir une coalition internationale afin de "sanctionner" Bachar al-Assad.
Le débat ne sera pas suivi d'un vote, qui pourrait néanmoins survenir ultérieurement, après la consultation du Congrès américain prévue à partir du 9 septembre. Quelque 74% des Français souhaitent un vote avant toute action militaire.
Obama en Europe
Mardi, François Hollande s'est montré toujours plus "déterminé" à intervenir contre le régime syrien, appelant l'Europe à s'unir sur cette question.
Le président américain a entamé mercredi en Suède une tournée de trois jours en Europe où il tentera de rallier davantage de partenaires à sa politique syrienne.
M. Obama s'est dit confiant mardi soir que les parlementaires américains voteraient, peut-être dès la semaine prochaine, une résolution l'autorisant à mener des frappes limitées dans le pays.
Pour satisfaire les plus réticents, un nouveau texte a été élaboré limitant toute intervention en Syrie à 60 jours, avec la possibilité d'une extension à 90 jours, et interdisant au président de déployer des soldats américains pour des "opérations de combat". Une commission du Sénat votera sur ce nouveau texte mercredi à 15H30 GMT.
L'issue des votes des deux chambres du Congrès restait pourtant incertaine, même si Barack Obama a engrangé mardi le soutien clé de son principal adversaire politique, le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner.
Le chef de la diplomatie américaine John Kerry a brandi la menace iranienne lors d'une audition très médiatisée au Sénat, assurant que l'inaction était plus risquée qu'une intervention.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a de son côté mis en garde contre les risques d'une "action punitive", soulignant l'impact qu'elle pourrait avoir "sur les efforts pour empêcher d'autres effusions de sang et faciliter un règlement politique du conflit".
Des dignitaires chrétiens réunis en Jordanie ont également fait part de leur opposition à des frappes qui "augmenteraient les souffrances des chrétiens" en Syrie où le conflit a déjà poussé 450.000 d'entre eux à fuir leur domicile.
Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a estimé que le nombre de réfugiés syriens dépassait désormais les deux millions, soit huit fois plus qu'il y a un an. En comptant les déplacés, ce sont plus de six millions de personnes qui sont déracinées, soit plus de la population syrienne.
Signe de l'intensification des violences, l'armée syrienne fait un "usage massif" d'armes à sous-munitions depuis mi-2012, selon la Coalition sur les armes à sous-munitions.
Ces armes ont fait "de nombreuses victimes civiles", indique dans un rapport cette ONG regroupant 350 organisations de plus de 90 pays.
Par ailleurs, un Allemand enlevé en Syrie il y a plus de trois mois est parvenu à s'enfuir en Turquie, selon l'ONG allemande "Grünhelme" (Casques Verts) à laquelle il appartient. Deux journalistes français enlevés en juin, Didier François et Edouard Elias, sont toujours otages en Syrie.
La pertinence d'une intervention, défendue par le président français François Hollande, sera par ailleurs débattue devant le Parlement français à partir de 14H GMT.
Deux ans et demi après le début du conflit en Syrie, qui a fait plus de 110.000 morts selon une ONG, les Etats-Unis et la France cherchent à mettre en place une coalition pour mener des frappes contre le régime de Bachar al-Assad, en représailles à une offensive chimique présumée. Selon l'opposition et des capitales occidentales, l'attaque qui a fait des centaines de morts le 21 août est le fait de l'armée syrienne, ce que Damas dément.
M. Poutine a exigé que les Occidentaux présentent à l'ONU des "preuves convaincantes" de l'usage d'armes chimiques par le pouvoir syrien, affirmant que la Russie serait dans ce cas prête "à agir le plus résolument et sérieusement possible".
Il a néanmoins souligné que ces preuves "ne doivent pas se baser sur des rumeurs ou des informations reçues par les services secrets au cours d'écoutes, de discussions, etc".
Dans un entretien à la chaîne publique Pervyi Kanal, il a affirmé qu'en revanche, une intervention militaire en Syrie sans l'aval du Conseil de sécurité serait une "agression".
Le Conseil de sécurité de l'ONU est paralysé par l'opposition de la Russie, principal soutien du régime Assad, et de la Chine à toute résolution mettant en cause ce dernier.
M. Poutine a par ailleurs indiqué que la Russie avait suspendu ses livraisons à Damas de batteries sol-air S300, des systèmes de défense antiaérienne et antimissile perfectionnés.
L'installation d'un tel système de défense sol-air compliquerait tout projet des États-Unis ou de leurs alliés de procéder à des frappes ou d'établir une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Syrie.
En France, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault doit confirmer devant le Parlement la ligne diplomatique française: réunir une coalition internationale afin de "sanctionner" Bachar al-Assad.
Le débat ne sera pas suivi d'un vote, qui pourrait néanmoins survenir ultérieurement, après la consultation du Congrès américain prévue à partir du 9 septembre. Quelque 74% des Français souhaitent un vote avant toute action militaire.
Obama en Europe
Mardi, François Hollande s'est montré toujours plus "déterminé" à intervenir contre le régime syrien, appelant l'Europe à s'unir sur cette question.
Le président américain a entamé mercredi en Suède une tournée de trois jours en Europe où il tentera de rallier davantage de partenaires à sa politique syrienne.
M. Obama s'est dit confiant mardi soir que les parlementaires américains voteraient, peut-être dès la semaine prochaine, une résolution l'autorisant à mener des frappes limitées dans le pays.
Pour satisfaire les plus réticents, un nouveau texte a été élaboré limitant toute intervention en Syrie à 60 jours, avec la possibilité d'une extension à 90 jours, et interdisant au président de déployer des soldats américains pour des "opérations de combat". Une commission du Sénat votera sur ce nouveau texte mercredi à 15H30 GMT.
L'issue des votes des deux chambres du Congrès restait pourtant incertaine, même si Barack Obama a engrangé mardi le soutien clé de son principal adversaire politique, le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner.
Le chef de la diplomatie américaine John Kerry a brandi la menace iranienne lors d'une audition très médiatisée au Sénat, assurant que l'inaction était plus risquée qu'une intervention.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a de son côté mis en garde contre les risques d'une "action punitive", soulignant l'impact qu'elle pourrait avoir "sur les efforts pour empêcher d'autres effusions de sang et faciliter un règlement politique du conflit".
Des dignitaires chrétiens réunis en Jordanie ont également fait part de leur opposition à des frappes qui "augmenteraient les souffrances des chrétiens" en Syrie où le conflit a déjà poussé 450.000 d'entre eux à fuir leur domicile.
Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a estimé que le nombre de réfugiés syriens dépassait désormais les deux millions, soit huit fois plus qu'il y a un an. En comptant les déplacés, ce sont plus de six millions de personnes qui sont déracinées, soit plus de la population syrienne.
Signe de l'intensification des violences, l'armée syrienne fait un "usage massif" d'armes à sous-munitions depuis mi-2012, selon la Coalition sur les armes à sous-munitions.
Ces armes ont fait "de nombreuses victimes civiles", indique dans un rapport cette ONG regroupant 350 organisations de plus de 90 pays.
Par ailleurs, un Allemand enlevé en Syrie il y a plus de trois mois est parvenu à s'enfuir en Turquie, selon l'ONG allemande "Grünhelme" (Casques Verts) à laquelle il appartient. Deux journalistes français enlevés en juin, Didier François et Edouard Elias, sont toujours otages en Syrie.