Au moment où ces rassemblements monstre se tenaient dans plusieurs villes, notamment à Damas, les forces du régime intensifiaient leur offensive meurtrière sur les bastions rebelles, notamment à Idleb (nord-ouest) tuant 13 personnes, et dispersant des manifestations anti-régime.
Au total, les militants estiment que les violences ont tué plus de 9.000 personnes, en majorité des civils, depuis le 15 mars 2011, date de l'éclatement de la révolte dont le régime refuse de reconnaître l'existence, l'assimilant à du "terrorisme".
Selon l'agence officielle Sana, "des millions de Syriens ont afflué (...) pour dire au monde que le peuple syrien a choisi l'unité nationale et la stabilité loin des ingérences et du diktat étranger".
Dans une ambiance quasi-festive, les pro-régime agitaient des drapeaux syriens et russes pour "remercier Moscou de son soutien à Damas". Beaucoup portaient des portraits du président sur lesquels était écrit "On t'aime".
"Dans une démocratie, c'est la majorité qui tranche (...) Ces gens représentent un vaste mouvement, en face, ils (les anti-régime) ne sont qu'une poignée", commentait une analyste à la télévision d'Etat, dans un pays dominé depuis 50 ans par un parti unique qui a confisqué la liberté de presse et d'opinion.
Dans le même temps, des policiers ont tiré du gaz lacrymogène sur une manifestation d'étudiants anti-régime à Alep, deuxième ville du pays, tandis qu'à Douma (13 km de Damas), les forces de l'ordre ont tiré sur les manifestants anti-Assad.
Les militants avaient appelé à manifester pour réclamer encore une fois le départ de M. Assad, seul chef d'Etat encore en place parmi ceux contestés dans le cadre du Printemps arabe. Mais les manifestations ont été d'une ampleur moindre jeudi, notamment en raison du quadrillage des villes par l'armée.
Après la prise du quartier rebelle de Baba Amr à Homs (centre) le 1er mars, les forces syriennes accentuaient la pression autour de la ville d'Idleb (nord-ouest), reprise mardi.
Neuf civils, dont quatre abattus à bord d'une même voiture, et quatre rebelles ont été tués dans la province d'Idleb, proche de la Turquie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les corps de 23 personnes portant des traces de torture et d'exécution sommaire ont été retrouvés dans cette zone.
Selon les analystes, le régime essaie de se prévaloir de la prise d'Idleb et de Baba Amr aux yeux de ceux qui le soutiennent encore. "Le régime mise sur une guerre d'usure. Il doit maintenir pour sa base la fiction de victoires militaires, même s'il sait que les combats ne vont pas se terminer rapidement", explique Peter Harling, de International Crisis Group.
Parallèlement, un millier de Syriens sont arrivés ces dernières 24 heures en Turquie, portant à 14.700 le nombre de réfugiés dans le pays, selon Ankara. Cet ancien allié du régime a aussi accusé la Syrie de poser des mines le long de la frontière pour empêcher les réfugiés de passer.
Selon l'ONU, plus de 30.000 Syriens fuyant la répression se sont réfugiés dans les pays voisins et quelque 200.000 ont été déplacés à l'intérieur du pays.
Et les appels pour mettre fin à cette spirale des violences restent quotidiens. Jeudi, 200 organisations de défense des droits de l'Homme ont exhorté l'ONU et la Russie, principal soutien du régime, à agir pour mettre fin à l'effusion de sang.
Divisée, la communauté internationale se contente de condamner régulièrement les morts de civils, sans cacher sa réticence à l'idée d'une intervention militaire ou d'un envoi d'armes à la rébellion. Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a estimé qu'armer l'opposition risquait de provoquer une guerre civile.
Dans le même temps, l'émissaire international Kofi Annan, qui doit rendre compte vendredi au Conseil de sécurité des résultats de sa récente mission en Syrie, est toujours en contact avec Damas, a indiqué son porte-parole.
L'agence de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a exprimé jeudi son inquiétude concernant la sécurité alimentaire de 1,4 million de Syriens.
En Turquie, un "Convoi de la Liberté" composé de quelques centaines de militants, pour la plupart syriens, a été empêché d'entrer en Syrie, a constaté l'AFP.
Au fil des mois, les manifestations pacifiques ont été éclipsées par la militarisation de la révolte, des milliers de déserteurs, réunis au sein de l'Armée syrienne libre (ASL), choisissant de prendre les armes contre le régime.
"Assad a tué tellement de monde qu'il mérite un sort pire que celui de Kadhafi", mort juste après sa capture en octobre 2011 par les rebelles après huit mois de conflit armé, a déclaré à l'AFP le numéro 2 de l'ASL, Ammar al-Wawi, tout en soulignant l'infériorité militaire de l'ASL face à l'armée.
Par ailleurs, la France a réclamé la libération du journaliste Mazen Darwich, arrêté le 16 février à Damas et dont "la vie serait en danger".
Au total, les militants estiment que les violences ont tué plus de 9.000 personnes, en majorité des civils, depuis le 15 mars 2011, date de l'éclatement de la révolte dont le régime refuse de reconnaître l'existence, l'assimilant à du "terrorisme".
Selon l'agence officielle Sana, "des millions de Syriens ont afflué (...) pour dire au monde que le peuple syrien a choisi l'unité nationale et la stabilité loin des ingérences et du diktat étranger".
Dans une ambiance quasi-festive, les pro-régime agitaient des drapeaux syriens et russes pour "remercier Moscou de son soutien à Damas". Beaucoup portaient des portraits du président sur lesquels était écrit "On t'aime".
"Dans une démocratie, c'est la majorité qui tranche (...) Ces gens représentent un vaste mouvement, en face, ils (les anti-régime) ne sont qu'une poignée", commentait une analyste à la télévision d'Etat, dans un pays dominé depuis 50 ans par un parti unique qui a confisqué la liberté de presse et d'opinion.
Dans le même temps, des policiers ont tiré du gaz lacrymogène sur une manifestation d'étudiants anti-régime à Alep, deuxième ville du pays, tandis qu'à Douma (13 km de Damas), les forces de l'ordre ont tiré sur les manifestants anti-Assad.
Les militants avaient appelé à manifester pour réclamer encore une fois le départ de M. Assad, seul chef d'Etat encore en place parmi ceux contestés dans le cadre du Printemps arabe. Mais les manifestations ont été d'une ampleur moindre jeudi, notamment en raison du quadrillage des villes par l'armée.
Après la prise du quartier rebelle de Baba Amr à Homs (centre) le 1er mars, les forces syriennes accentuaient la pression autour de la ville d'Idleb (nord-ouest), reprise mardi.
Neuf civils, dont quatre abattus à bord d'une même voiture, et quatre rebelles ont été tués dans la province d'Idleb, proche de la Turquie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les corps de 23 personnes portant des traces de torture et d'exécution sommaire ont été retrouvés dans cette zone.
Selon les analystes, le régime essaie de se prévaloir de la prise d'Idleb et de Baba Amr aux yeux de ceux qui le soutiennent encore. "Le régime mise sur une guerre d'usure. Il doit maintenir pour sa base la fiction de victoires militaires, même s'il sait que les combats ne vont pas se terminer rapidement", explique Peter Harling, de International Crisis Group.
Parallèlement, un millier de Syriens sont arrivés ces dernières 24 heures en Turquie, portant à 14.700 le nombre de réfugiés dans le pays, selon Ankara. Cet ancien allié du régime a aussi accusé la Syrie de poser des mines le long de la frontière pour empêcher les réfugiés de passer.
Selon l'ONU, plus de 30.000 Syriens fuyant la répression se sont réfugiés dans les pays voisins et quelque 200.000 ont été déplacés à l'intérieur du pays.
Et les appels pour mettre fin à cette spirale des violences restent quotidiens. Jeudi, 200 organisations de défense des droits de l'Homme ont exhorté l'ONU et la Russie, principal soutien du régime, à agir pour mettre fin à l'effusion de sang.
Divisée, la communauté internationale se contente de condamner régulièrement les morts de civils, sans cacher sa réticence à l'idée d'une intervention militaire ou d'un envoi d'armes à la rébellion. Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a estimé qu'armer l'opposition risquait de provoquer une guerre civile.
Dans le même temps, l'émissaire international Kofi Annan, qui doit rendre compte vendredi au Conseil de sécurité des résultats de sa récente mission en Syrie, est toujours en contact avec Damas, a indiqué son porte-parole.
L'agence de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a exprimé jeudi son inquiétude concernant la sécurité alimentaire de 1,4 million de Syriens.
En Turquie, un "Convoi de la Liberté" composé de quelques centaines de militants, pour la plupart syriens, a été empêché d'entrer en Syrie, a constaté l'AFP.
Au fil des mois, les manifestations pacifiques ont été éclipsées par la militarisation de la révolte, des milliers de déserteurs, réunis au sein de l'Armée syrienne libre (ASL), choisissant de prendre les armes contre le régime.
"Assad a tué tellement de monde qu'il mérite un sort pire que celui de Kadhafi", mort juste après sa capture en octobre 2011 par les rebelles après huit mois de conflit armé, a déclaré à l'AFP le numéro 2 de l'ASL, Ammar al-Wawi, tout en soulignant l'infériorité militaire de l'ASL face à l'armée.
Par ailleurs, la France a réclamé la libération du journaliste Mazen Darwich, arrêté le 16 février à Damas et dont "la vie serait en danger".