Plus de 20.000 personnes ont participé à des funérailles à Deraa, dans le sud de la Syrie, où une centaine de manifestants ont été tués la veille par des tirs des forces de sécurité selon des militants des droits de l'Homme.
Les manifestants, qui se dirigeaient de la mosquée al-Omari vers le cimetière, scandaient: "Par notre âme et notre sang, nous nous sacrifierons pour toi, martyr".
Parallèlement, les forces de l'ordre ont arrêté de nombreuses personnes à Deraa, noyau de la contestation en Syrie qui a débordé dans des villes voisines. "Le nombre des interpellés est énorme", a dit à l'AFP un militant des droits de l'homme.
Au moins 100 personnes ont été tuées mercredi à Deraa (100 km au sud de Damas) par les forces de l'ordre, ont indiqué jeudi des militants et des témoins à l'AFP à Nicosie.
"Il y a sûrement plus de 100 morts et la ville a besoin d'une semaine pour enterrer ses martyrs", a affirmé Ayman al-Assouad, militant des droits de l'Homme, joint au téléphone.
Un autre militant a affirmé que le nombre des morts à Deraa et dans les localités voisines "dépassait les 150".
Les autorités avaient imputé mercredi les heurts à un "gang armé", l'accusant d'avoir tué quatre personnes et "d'emmagasiner des armes dans la mosquée" al-Omari à Deraa, point de ralliement des contestataires.
Elles ont aussi accusé "des parties étrangères" de propager des mensonges, et affirmé que des messages SMS, envoyés pour la plupart d'Israël, appellent les Syriens à provoquer des troubles.
Le mouvement de contestation a débuté le 15 mars en Syrie à la suite d'un appel via une page Facebook intitulée "la révolution syrienne contre Bachar al-Assad 2011".
Cette page a appelé les Syriens à manifester vendredi dans tout le pays.
"Nous appelons le peuple syrien à manifester et à annoncer le refus de l'injustice et de la répression à Deraa et dans toute la Syrie. Nous allons poursuivre nos manifestations pacifiques jusqu'à ce que nos objectifs de liberté et de dignité soient réalisés", indique un communiqué publié sur cette page.
"Nous faisons assumer aux autorités (...) la responsabilité du sang des martyrs et des blessés à Deraa", ajoute-t-il.
Parallèlement, des ONG internationales et syriennes ont fait état d'une vague d'arrestations, dont celles d'un jeune blogueur Ahmad Hanifa et d'un journaliste Mazen Darouiche.
Amnesty International a ainsi dressé une liste de 93 personnes arrêtées ce mois-ci dans le pays, tout en estimant dans un communiqué que "le nombre réel de personnes arrêtées est vraisemblablement beaucoup plus élevé".
Il s'agirait de personnes âgées de 14 à 45 ans, comprenant des étudiants, des intellectuels, des journalistes et des militants.
Jeudi matin, les rues de Deraa étaient désertes, selon un témoin joint par l'AFP depuis Damas.
"D'habitude, notre ville est animée, mais aujourd'hui les rues sont désertes", a déclaré Amal, une habitante de cette ville frontalière avec la Jordanie.
"Les écoles sont fermées, la plupart des boutiques le sont aussi, Deraa ressemble à une ville fantôme", a-t-elle ajouté.
Les manifestations qui ont commencé à Deraa le 18 mars sont le fruit "des pressions continues, des brimades, et des humiliations" subies par le peuple, ont indiqué habitants et analystes.
A Deraa, les protestataires s'en sont pris aux symboles du régime, incendiant notamment des locaux de téléphonie mobile appartenant au cousin du président.
Le gouverneur de Deraa, Fayçal Kalthoum, a été limogé mercredi par un décret promulgué par le président Assad.
Paris a dénoncé une nouvelle fois des "violences inacceptables", et réclamé la libération des personnes emprisonnées en raison de leur opinion ainsi que des réformes.
Le président Bachar al-Assad, dont le parti Baas est au pouvoir depuis plus de 40 ans, n'est pas intervenu publiquement depuis le début des manifestations.
Il est arrivé au pouvoir en juillet 2000 à la mort de son père Hafez al-Assad qui avait gouverné le pays pendant 30 ans.
Les manifestants, qui se dirigeaient de la mosquée al-Omari vers le cimetière, scandaient: "Par notre âme et notre sang, nous nous sacrifierons pour toi, martyr".
Parallèlement, les forces de l'ordre ont arrêté de nombreuses personnes à Deraa, noyau de la contestation en Syrie qui a débordé dans des villes voisines. "Le nombre des interpellés est énorme", a dit à l'AFP un militant des droits de l'homme.
Au moins 100 personnes ont été tuées mercredi à Deraa (100 km au sud de Damas) par les forces de l'ordre, ont indiqué jeudi des militants et des témoins à l'AFP à Nicosie.
"Il y a sûrement plus de 100 morts et la ville a besoin d'une semaine pour enterrer ses martyrs", a affirmé Ayman al-Assouad, militant des droits de l'Homme, joint au téléphone.
Un autre militant a affirmé que le nombre des morts à Deraa et dans les localités voisines "dépassait les 150".
Les autorités avaient imputé mercredi les heurts à un "gang armé", l'accusant d'avoir tué quatre personnes et "d'emmagasiner des armes dans la mosquée" al-Omari à Deraa, point de ralliement des contestataires.
Elles ont aussi accusé "des parties étrangères" de propager des mensonges, et affirmé que des messages SMS, envoyés pour la plupart d'Israël, appellent les Syriens à provoquer des troubles.
Le mouvement de contestation a débuté le 15 mars en Syrie à la suite d'un appel via une page Facebook intitulée "la révolution syrienne contre Bachar al-Assad 2011".
Cette page a appelé les Syriens à manifester vendredi dans tout le pays.
"Nous appelons le peuple syrien à manifester et à annoncer le refus de l'injustice et de la répression à Deraa et dans toute la Syrie. Nous allons poursuivre nos manifestations pacifiques jusqu'à ce que nos objectifs de liberté et de dignité soient réalisés", indique un communiqué publié sur cette page.
"Nous faisons assumer aux autorités (...) la responsabilité du sang des martyrs et des blessés à Deraa", ajoute-t-il.
Parallèlement, des ONG internationales et syriennes ont fait état d'une vague d'arrestations, dont celles d'un jeune blogueur Ahmad Hanifa et d'un journaliste Mazen Darouiche.
Amnesty International a ainsi dressé une liste de 93 personnes arrêtées ce mois-ci dans le pays, tout en estimant dans un communiqué que "le nombre réel de personnes arrêtées est vraisemblablement beaucoup plus élevé".
Il s'agirait de personnes âgées de 14 à 45 ans, comprenant des étudiants, des intellectuels, des journalistes et des militants.
Jeudi matin, les rues de Deraa étaient désertes, selon un témoin joint par l'AFP depuis Damas.
"D'habitude, notre ville est animée, mais aujourd'hui les rues sont désertes", a déclaré Amal, une habitante de cette ville frontalière avec la Jordanie.
"Les écoles sont fermées, la plupart des boutiques le sont aussi, Deraa ressemble à une ville fantôme", a-t-elle ajouté.
Les manifestations qui ont commencé à Deraa le 18 mars sont le fruit "des pressions continues, des brimades, et des humiliations" subies par le peuple, ont indiqué habitants et analystes.
A Deraa, les protestataires s'en sont pris aux symboles du régime, incendiant notamment des locaux de téléphonie mobile appartenant au cousin du président.
Le gouverneur de Deraa, Fayçal Kalthoum, a été limogé mercredi par un décret promulgué par le président Assad.
Paris a dénoncé une nouvelle fois des "violences inacceptables", et réclamé la libération des personnes emprisonnées en raison de leur opinion ainsi que des réformes.
Le président Bachar al-Assad, dont le parti Baas est au pouvoir depuis plus de 40 ans, n'est pas intervenu publiquement depuis le début des manifestations.
Il est arrivé au pouvoir en juillet 2000 à la mort de son père Hafez al-Assad qui avait gouverné le pays pendant 30 ans.