Le chef de l'opposition syrienne Ahmed Moaz al-Khatib et Mostafa Sabbah
Cette réunion, organisée dans un hôtel de la mégalopole turque, rassemble pour deux jours les responsables de la Coalition nationale syrienne, reconnue par des dizaines de pays comme le seul représentant légitime du peuple syrien.
De nombreuses divergences parcourent l'opposition syrienne sur l'opportunité de choisir un premier ministre, qui ont déjà conduit a plusieurs reports de la réunion.
Mais les discussions ont débuté lundi matin dans une ambiance qualifiée de "bonne" par un porte-parole de la Coalition, Khaled al-Saleh. "Tout se passe bien à l'intérieur, les discussions sont constructives", a-t-il assuré.
Le porte-parole a indiqué en particulier que le chef d'état-major de l'Armée syrienne libre (ASL), Selim Idriss, participait aux débats, une présence qui pourrait atténuer les craintes d'un rejet de l'éventuel premier ministre et de son futur exécutif par les groupes armés de la rébellion.
Douze personnalités sont candidates au poste de chef du gouvernement, qui doit être élu lors d'un scrutin majoritaire à deux tours, a précisé M. al-Saleh.
Trois d'entre elles font figure de favoris: un ancien ministre de l'Agriculture de l'ancien président Hafez al-Assad, Assaad Moustapha, l'économiste Oussama al-Kadi et un cadre supérieur dans les télécoms, Ghassan Hitto. Avec un avantage pour les deux derniers cités, estimait lundi Samir Nashar, un des membres de la Coalition.
M. al-Kadi est né en 1968 à Alep et dirige à Washington le Centre syrien pour les études politiques et stratégiques. M. Hitto est né en 1963 à Damas et a passé près de vingt-cinq ans aux Etats-Unis, où il a été un cadre dirigeant d'entreprises de haute technologie avant de rejoindre la Turquie et les rangs de la révolution fin 2012.
"Nous travaillons dur pour atteindre un consensus. Personne ne peut garantir qu'il y aura un vote lors de la réunion aujourd'hui ou demain, mais il y a une grande chance que ça arrive", a déclaré M. Nashar à l'AFP.
Les 73 membres de la Coalition doivent d'abord se mettre d'accord sur la nécessité de former un gouvernement intérimaire ou de se limiter à mettre sur pied un organe exécutif aux pouvoirs plus limités.
"Des discussions approfondies sont encore nécessaires pour savoir si nous avons besoin d'un gouvernement intérimaire ou d'une instance exécutive capable d'assumer les responsabilités lui permettant d'occuper le siège de la Syrie à la Ligue arabe", a affirmé à l'AFP le porte-parole de la Coalition, Walid al-Bounni.
Gérer les zones "libérées"
La première tâche du premier ministre consistera à nommer, si possible lors de la réunion d'Istanbul, un gouvernement chargé de gérer les territoires du nord et de l'est du pays conquis de haute lutte par les insurgés mais plongés dans le chaos.
Ce nouvel exécutif devra nécessairement être basé en Syrie, a souligné M. al-Saleh. "C'est une obligation pour devenir le nouveau premier ministre", a-t-il ajouté, "un gouvernement qui fonctionnerait via internet ou Skype, ça ne peut pas fonctionner".
Sur le terrain en Syrie, l'opinion est divisée entre ceux qui espèrent que l'instauration d'un tel gouvernement permettra de mieux gérer la crise humanitaire qui règne dans les régions aux mains de la rébellion, et ceux qui pensent que la Coalition n'est pas apte pour choisir une administration compétente.
Le premier ministre, s'il est élu, devra ainsi confirmer en Syrie même sa légitimité.
Si le vote a lieu, "le premier ministre va se rendre en Syrie et avoir une série de rencontres avec les chefs de groupes rebelles qui combattent le régime d'Assad, la direction de l'ASL et des personnalités politiques du mouvement révolutionnaire", a affirmé M. Nashar.
Ces derniers délimiteront "jusqu'à quel point ils sont prêts à accepter les prérogatives du premier ministre. Cela pourrait prendre du temps", a-t-il ajouté.
La constitution d'un tel gouvernement intérimaire risque d'affaiblir les espoirs d'une sortie de crise par un dialogue avec le régime aboutissant à la formation d'un exécutif formé de membres de l'opposition et du régime, une solution privilégiée par certains opposants comme Michel Kilo.
Le chef de la Coalition, Ahmed Moaz al-Khatib, s'était dit prêt fin janvier à entamer des discussions directes avec des représentants du régime n'ayant pas "de sang sur les mains", précisant que tout dialogue devait nécessairement porter sur le départ du président Assad.
Mais "le régime a refusé ce processus de négociation, ce n'est plus sur la table maintenant", a asséné lundi M. al-Saleh. "C'est une opportunité que le régime n'a pas reconnue, à laquelle il n'a même pas répondu".
De nombreuses divergences parcourent l'opposition syrienne sur l'opportunité de choisir un premier ministre, qui ont déjà conduit a plusieurs reports de la réunion.
Mais les discussions ont débuté lundi matin dans une ambiance qualifiée de "bonne" par un porte-parole de la Coalition, Khaled al-Saleh. "Tout se passe bien à l'intérieur, les discussions sont constructives", a-t-il assuré.
Le porte-parole a indiqué en particulier que le chef d'état-major de l'Armée syrienne libre (ASL), Selim Idriss, participait aux débats, une présence qui pourrait atténuer les craintes d'un rejet de l'éventuel premier ministre et de son futur exécutif par les groupes armés de la rébellion.
Douze personnalités sont candidates au poste de chef du gouvernement, qui doit être élu lors d'un scrutin majoritaire à deux tours, a précisé M. al-Saleh.
Trois d'entre elles font figure de favoris: un ancien ministre de l'Agriculture de l'ancien président Hafez al-Assad, Assaad Moustapha, l'économiste Oussama al-Kadi et un cadre supérieur dans les télécoms, Ghassan Hitto. Avec un avantage pour les deux derniers cités, estimait lundi Samir Nashar, un des membres de la Coalition.
M. al-Kadi est né en 1968 à Alep et dirige à Washington le Centre syrien pour les études politiques et stratégiques. M. Hitto est né en 1963 à Damas et a passé près de vingt-cinq ans aux Etats-Unis, où il a été un cadre dirigeant d'entreprises de haute technologie avant de rejoindre la Turquie et les rangs de la révolution fin 2012.
"Nous travaillons dur pour atteindre un consensus. Personne ne peut garantir qu'il y aura un vote lors de la réunion aujourd'hui ou demain, mais il y a une grande chance que ça arrive", a déclaré M. Nashar à l'AFP.
Les 73 membres de la Coalition doivent d'abord se mettre d'accord sur la nécessité de former un gouvernement intérimaire ou de se limiter à mettre sur pied un organe exécutif aux pouvoirs plus limités.
"Des discussions approfondies sont encore nécessaires pour savoir si nous avons besoin d'un gouvernement intérimaire ou d'une instance exécutive capable d'assumer les responsabilités lui permettant d'occuper le siège de la Syrie à la Ligue arabe", a affirmé à l'AFP le porte-parole de la Coalition, Walid al-Bounni.
Gérer les zones "libérées"
La première tâche du premier ministre consistera à nommer, si possible lors de la réunion d'Istanbul, un gouvernement chargé de gérer les territoires du nord et de l'est du pays conquis de haute lutte par les insurgés mais plongés dans le chaos.
Ce nouvel exécutif devra nécessairement être basé en Syrie, a souligné M. al-Saleh. "C'est une obligation pour devenir le nouveau premier ministre", a-t-il ajouté, "un gouvernement qui fonctionnerait via internet ou Skype, ça ne peut pas fonctionner".
Sur le terrain en Syrie, l'opinion est divisée entre ceux qui espèrent que l'instauration d'un tel gouvernement permettra de mieux gérer la crise humanitaire qui règne dans les régions aux mains de la rébellion, et ceux qui pensent que la Coalition n'est pas apte pour choisir une administration compétente.
Le premier ministre, s'il est élu, devra ainsi confirmer en Syrie même sa légitimité.
Si le vote a lieu, "le premier ministre va se rendre en Syrie et avoir une série de rencontres avec les chefs de groupes rebelles qui combattent le régime d'Assad, la direction de l'ASL et des personnalités politiques du mouvement révolutionnaire", a affirmé M. Nashar.
Ces derniers délimiteront "jusqu'à quel point ils sont prêts à accepter les prérogatives du premier ministre. Cela pourrait prendre du temps", a-t-il ajouté.
La constitution d'un tel gouvernement intérimaire risque d'affaiblir les espoirs d'une sortie de crise par un dialogue avec le régime aboutissant à la formation d'un exécutif formé de membres de l'opposition et du régime, une solution privilégiée par certains opposants comme Michel Kilo.
Le chef de la Coalition, Ahmed Moaz al-Khatib, s'était dit prêt fin janvier à entamer des discussions directes avec des représentants du régime n'ayant pas "de sang sur les mains", précisant que tout dialogue devait nécessairement porter sur le départ du président Assad.
Mais "le régime a refusé ce processus de négociation, ce n'est plus sur la table maintenant", a asséné lundi M. al-Saleh. "C'est une opportunité que le régime n'a pas reconnue, à laquelle il n'a même pas répondu".