Sergueï Lavrov
"Nous avons activement incité, comme nous le faisons depuis des mois, le régime syrien à faire le maximum pour concrétiser ses intentions de dialoguer avec l'opposition", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre avec son homologue égyptien, Mohamed Amr.
M. Lavrov répondait à une question sur sa rencontre la veille à Moscou avec une délégation syrienne dirigée par un vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Mokdad.
Le chef de la diplomatie russe a également déclaré que Moscou refusait toujours de soutenir les appels de certains pays à la démission de M. Assad, réaffirmant que cette question revenait au peuple syrien.
La Russie, de facto l'un des derniers soutiens du régime de Damas auquel elle vend des armes, multiplie les contacts ces derniers jours à propos du dossier syrien.
Après la venue à Moscou du chef de la diplomatie égyptienne, l'émissaire international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, est attendu samedi dans la capitale russe.
"Nous allons le rencontrer pour avoir une vue d'ensemble, avec les points de vue des deux parties" dans le conflit en Syrie, a ajouté M. Lavrov.
Plus tôt dans la journée, un vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, a indiqué à l'agence Ria Novosti que Moscou avait envoyé une invitation au chef de la Coalition de l'opposition syrienne, Moaz El-Khatib, afin de participer à des négociations en vue d'un règlement du conflit.
Ces déclarations interviennent alors que l'aviation du régime syrien menait vendredi des raids au-dessus de la province de Damas, après une nuit marquée par des bombardements et des combats qui ont même touché plusieurs quartiers de la capitale, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
La Russie a bloqué jusqu'ici avec la Chine tous les projets de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant le président Bachar al-Assad et ouvrant la porte à des sanctions voire au recours à la force.
Moscou se défend cependant de soutenir le régime en place et déclare défendre le droit international et craindre le chaos et le terrorisme.
"La communauté internationale ne doit inciter ni l'une ou l'autre partie à la violence ou poser des conditions préliminaires", a ajouté M. Lavrov.
"Avec tout le respect dû à la communauté internationale, c'est au peuple syrien de décider" de l'avenir de M. Assad, a souligné M. Lavrov.
Le président russe, Vladimir Poutine, avait lui aussi insisté sur cet aspect la semaine dernière, tout en se défendant de vouloir maintenir "à tout prix" le régime du président Assad.
Le porte-parole de la diplomatie russe, Alexandre Loukachevitch, a jugé nécessaires "des initiatives énergiques et déterminées pour faire cesser le bain de sang".
Mais il avait démenti jeudi l'existence, évoquée dans la presse, d'un accord entre Russes et Américains sur la constitution d'un gouvernement de transition aux pouvoirs étendus, avec maintien du président syrien Bachar al-Assad jusqu'au terme de son mandat en 2014 sans possibilité de se représenter.
Les déclarations des responsables russes interviennent alors que l'opposition armée en Syrie continue de gagner du terrain face au régime de Bachar al-Assad dans le conflit qui a fait plus de 45.000 morts en 21 mois, selon l'OSDH.
"Il y a clairement des signes que le processus d'érosion du régime du président Assad se poursuit, pour ne pas dire s'accélère", a déclaré vendredi à Berlin un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères en réponse à une question d'un journaliste qui l'interrogerait sur l'inflexion de la position russe.
Aux yeux de l'analyste russe Alexeï Malachenko, du Centre Carnegie de Moscou, "la Russie a réalisé depuis longtemps qu'Assad n'avait pas d'avenir".
M. Lavrov répondait à une question sur sa rencontre la veille à Moscou avec une délégation syrienne dirigée par un vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Mokdad.
Le chef de la diplomatie russe a également déclaré que Moscou refusait toujours de soutenir les appels de certains pays à la démission de M. Assad, réaffirmant que cette question revenait au peuple syrien.
La Russie, de facto l'un des derniers soutiens du régime de Damas auquel elle vend des armes, multiplie les contacts ces derniers jours à propos du dossier syrien.
Après la venue à Moscou du chef de la diplomatie égyptienne, l'émissaire international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, est attendu samedi dans la capitale russe.
"Nous allons le rencontrer pour avoir une vue d'ensemble, avec les points de vue des deux parties" dans le conflit en Syrie, a ajouté M. Lavrov.
Plus tôt dans la journée, un vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, a indiqué à l'agence Ria Novosti que Moscou avait envoyé une invitation au chef de la Coalition de l'opposition syrienne, Moaz El-Khatib, afin de participer à des négociations en vue d'un règlement du conflit.
Ces déclarations interviennent alors que l'aviation du régime syrien menait vendredi des raids au-dessus de la province de Damas, après une nuit marquée par des bombardements et des combats qui ont même touché plusieurs quartiers de la capitale, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
La Russie a bloqué jusqu'ici avec la Chine tous les projets de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant le président Bachar al-Assad et ouvrant la porte à des sanctions voire au recours à la force.
Moscou se défend cependant de soutenir le régime en place et déclare défendre le droit international et craindre le chaos et le terrorisme.
"La communauté internationale ne doit inciter ni l'une ou l'autre partie à la violence ou poser des conditions préliminaires", a ajouté M. Lavrov.
"Avec tout le respect dû à la communauté internationale, c'est au peuple syrien de décider" de l'avenir de M. Assad, a souligné M. Lavrov.
Le président russe, Vladimir Poutine, avait lui aussi insisté sur cet aspect la semaine dernière, tout en se défendant de vouloir maintenir "à tout prix" le régime du président Assad.
Le porte-parole de la diplomatie russe, Alexandre Loukachevitch, a jugé nécessaires "des initiatives énergiques et déterminées pour faire cesser le bain de sang".
Mais il avait démenti jeudi l'existence, évoquée dans la presse, d'un accord entre Russes et Américains sur la constitution d'un gouvernement de transition aux pouvoirs étendus, avec maintien du président syrien Bachar al-Assad jusqu'au terme de son mandat en 2014 sans possibilité de se représenter.
Les déclarations des responsables russes interviennent alors que l'opposition armée en Syrie continue de gagner du terrain face au régime de Bachar al-Assad dans le conflit qui a fait plus de 45.000 morts en 21 mois, selon l'OSDH.
"Il y a clairement des signes que le processus d'érosion du régime du président Assad se poursuit, pour ne pas dire s'accélère", a déclaré vendredi à Berlin un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères en réponse à une question d'un journaliste qui l'interrogerait sur l'inflexion de la position russe.
Aux yeux de l'analyste russe Alexeï Malachenko, du Centre Carnegie de Moscou, "la Russie a réalisé depuis longtemps qu'Assad n'avait pas d'avenir".