Après plusieurs heures de débats à huis clos, le Parlement turc, où le parti du Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan dispose d'une confortable majorité, a formellement autorisé le gouvernement à mener des opérations militaires en Syrie au nom de la "sécurité nationale".
Sitôt adopté le texte, le vice-Premier ministre turc Besir Atalay s'est empressé de rassurer ceux qui ont vu dans cette autorisation le risque d'une dangereuse escalade militaire.
"Cette motion n'est pas une motion pour la guerre", a-t-il affirmé, précisant qu'elle avait d'abord une vertu "dissuasive".
Sur le même mode rassurant, M. Atalay a également souligné que la Syrie avait admis la responsabilité des tirs de mercredi et présenté ses excuses. "La partie syrienne admet ce qu'elle a fait et s'excuse. Ils assurent qu'une tel incident ne se répétera pas", a-t-il insisté.
Ces excuses interviennent alors que l'armée turque a poursuivi jeudi, après sa première riposte la veille, ses attaques sporadiques sur des positions de l'armée syrienne dans les environs du poste-frontière syrien de Tall al-Abyad, juste en face d'Akçakale (sud-est).
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), la riposte militaire turque, qui a notamment visé le secteur de Rasm al-Ghazal, près de Tall al-Abyad, a tué "plusieurs soldats syriens".
Souveraineté turque
Comme le vice-Premier ministre Atalay, de nombreux responsables turcs se sont employés à rassurer leurs alliés sur leurs intentions.
"La Turquie ne cherche pas à faire la guerre mais elle est parfaitement capable de se défendre contre toute attaque menaçant sa souveraineté", a résumé l'un des vice-présidents du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir en Turquie, Ömer Celik.
Dès mercredi soir, le chef du gouvernement turc avait souligné sa détermination à riposter. "La Turquie ne laissera jamais impunies de telles provocations du régime syrien, qui menacent notre sécurité nationale, dans le respect du droit international et de ses règles d'intervention", avait-il tonné à l'issue d'une réunion d'urgence avec ses conseillers.
Comme la veille, l'incident d'Akçakale, le plus grave survenu entre les deux pays depuis la destruction d'un avion de chasse turc par la Syrie en juin dernier, a été fermement condamné par les alliés de la Turquie, qui ont affiché une solidarité sans faille avec leur partenaire.
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a estimé que les tirs syriens constituaient "une menace sérieuse à la paix et à la sécurité internationales", tandis que son homologue allemand Guido Westerwelle a préconisé "une réponse raisonnable à cette situation qui se détériore".
La représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, a elle aussi condamné "fermement" les tirs syrien tout en appelant "toutes les parties à faire preuve de retenue".
Les 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU, saisis par la Turquie, devaient publier jeudi une déclaration condamnant vigoureusement les tirs syriens et demandant à Damas de respecter le territoire de ses voisins.
Appels à la retenue
Cette déclaration devait être entérinée dès mercredi soir mais à la dernière minute, la Russie, fidèle alliée du régime syrien, a demandé que son adoption soit reportée à 14H00 GMT. La Russie, qui s'est systématiquement opposée jusque-là à toute condamnation de Damas, pourrait entre-temps proposer des modifications au texte ou même lancer l'idée d'une enquête internationale sur cet incident, selon un diplomate.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a néanmoins appelé Damas à reconnaître que le bombardement en Turquie était un "incident tragique".
Autre allié du régime syrien, l'Iran a appelé par la voix du ministre des Affaires étrangères adjoint Hossein Amir Adbolahian à la retenue et à "enquêter sur l'incident".
Mercredi soir, le ministre syrien de l'Information Omran Zoabi a annoncé l'ouverture d'une enquête sur l'origine des tirs syriens et présenté les condoléances de son pays à la Turquie.
En Syrie, les combats que se livrent depuis fin juillet rebelles et forces gouvernementales pour le contrôle de la ville d'Alep (nord de la Syrie) se sont poursuivis jeudi, au lendemain d'un triple attentat à la voiture piégée qui a fait au moins 48 tués, en majorité des militaires, et une centaine de blessés.
Vingt-et-un membres de la force d'élite de la Garde républicaine ont été tués jeudi matin à Qoudsaya, une banlieue ouest de Damas, par une explosion suivie d'échanges de tirs, selon l'OSDH.
Sitôt adopté le texte, le vice-Premier ministre turc Besir Atalay s'est empressé de rassurer ceux qui ont vu dans cette autorisation le risque d'une dangereuse escalade militaire.
"Cette motion n'est pas une motion pour la guerre", a-t-il affirmé, précisant qu'elle avait d'abord une vertu "dissuasive".
Sur le même mode rassurant, M. Atalay a également souligné que la Syrie avait admis la responsabilité des tirs de mercredi et présenté ses excuses. "La partie syrienne admet ce qu'elle a fait et s'excuse. Ils assurent qu'une tel incident ne se répétera pas", a-t-il insisté.
Ces excuses interviennent alors que l'armée turque a poursuivi jeudi, après sa première riposte la veille, ses attaques sporadiques sur des positions de l'armée syrienne dans les environs du poste-frontière syrien de Tall al-Abyad, juste en face d'Akçakale (sud-est).
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), la riposte militaire turque, qui a notamment visé le secteur de Rasm al-Ghazal, près de Tall al-Abyad, a tué "plusieurs soldats syriens".
Souveraineté turque
Comme le vice-Premier ministre Atalay, de nombreux responsables turcs se sont employés à rassurer leurs alliés sur leurs intentions.
"La Turquie ne cherche pas à faire la guerre mais elle est parfaitement capable de se défendre contre toute attaque menaçant sa souveraineté", a résumé l'un des vice-présidents du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir en Turquie, Ömer Celik.
Dès mercredi soir, le chef du gouvernement turc avait souligné sa détermination à riposter. "La Turquie ne laissera jamais impunies de telles provocations du régime syrien, qui menacent notre sécurité nationale, dans le respect du droit international et de ses règles d'intervention", avait-il tonné à l'issue d'une réunion d'urgence avec ses conseillers.
Comme la veille, l'incident d'Akçakale, le plus grave survenu entre les deux pays depuis la destruction d'un avion de chasse turc par la Syrie en juin dernier, a été fermement condamné par les alliés de la Turquie, qui ont affiché une solidarité sans faille avec leur partenaire.
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a estimé que les tirs syriens constituaient "une menace sérieuse à la paix et à la sécurité internationales", tandis que son homologue allemand Guido Westerwelle a préconisé "une réponse raisonnable à cette situation qui se détériore".
La représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, a elle aussi condamné "fermement" les tirs syrien tout en appelant "toutes les parties à faire preuve de retenue".
Les 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU, saisis par la Turquie, devaient publier jeudi une déclaration condamnant vigoureusement les tirs syriens et demandant à Damas de respecter le territoire de ses voisins.
Appels à la retenue
Cette déclaration devait être entérinée dès mercredi soir mais à la dernière minute, la Russie, fidèle alliée du régime syrien, a demandé que son adoption soit reportée à 14H00 GMT. La Russie, qui s'est systématiquement opposée jusque-là à toute condamnation de Damas, pourrait entre-temps proposer des modifications au texte ou même lancer l'idée d'une enquête internationale sur cet incident, selon un diplomate.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a néanmoins appelé Damas à reconnaître que le bombardement en Turquie était un "incident tragique".
Autre allié du régime syrien, l'Iran a appelé par la voix du ministre des Affaires étrangères adjoint Hossein Amir Adbolahian à la retenue et à "enquêter sur l'incident".
Mercredi soir, le ministre syrien de l'Information Omran Zoabi a annoncé l'ouverture d'une enquête sur l'origine des tirs syriens et présenté les condoléances de son pays à la Turquie.
En Syrie, les combats que se livrent depuis fin juillet rebelles et forces gouvernementales pour le contrôle de la ville d'Alep (nord de la Syrie) se sont poursuivis jeudi, au lendemain d'un triple attentat à la voiture piégée qui a fait au moins 48 tués, en majorité des militaires, et une centaine de blessés.
Vingt-et-un membres de la force d'élite de la Garde républicaine ont été tués jeudi matin à Qoudsaya, une banlieue ouest de Damas, par une explosion suivie d'échanges de tirs, selon l'OSDH.