Alors que les militants se préparent pour la "bataille de Damas", le régime, poussé dans ses derniers retranchements, est accusé par les Américains d'avoir tiré des missiles Scud et Human Rights Watch a dénoncé l'usage de bombes incendiaires provoquant de graves brûlures pour les civils.
Les forces gouvernementales semblent en effet avoir franchi une nouvelle étape dans leur combat acharné contre la rébellion, en lançant des Scud, qui n'ont "aucune justification militaire, sont lourds, chers et imprécis", note Karim Bitar, directeur de recherche à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).
Un journaliste de l'AFP a été témoin lundi dans le nord-ouest syrien de l'une de ces explosions, qui a fait trembler toute une ville. Selon un commandant de l'Armée syrienne libre (ASL) sur place, Abou Jalal, il s'agissait d'un missile sol-sol.
Ce dernier n'a pas été en mesure de préciser la nature exacte de l'engin, estimant qu'il s'agissait d'un missile d'une taille inférieure au Scud, d'une portée de plusieurs dizaines de kilomètres et transportant une charge de 300 à 500 kilos de TNT.
Une source au sein des services de sécurité a affirmé qu'il s'agissait de missiles sol-sol de fabrication syrienne, construits sur le modèle des Scud.
Soulignant que "la grande bataille de Damas, qui risque de changer les règles du jeu, est sur le point de commencer", M. Bitar estime que "leur usage fait clairement partie de la guerre psychologique que livre le régime --du président Bachar al-Assad-- contre les rebelles et les pays qui les soutiennent".
Avec ces tirs, le régime "souhaite rappeler encore une fois qu'il jettera toutes ses forces dans la bataille, et qu'il n'aura pas de scrupules à frapper fort", explique-t-il encore.
Dans cette perspective, les Comités locaux de coordination (LCC), qui regroupent les militants animant la contestation pacifique sur le terrain, ont appelé la population à protéger les lieux de culte, les sites archéologiques et les dossiers des renseignements afin de juger plus tard les responsables.
Les LCC demandent également à la population de Damas, l'une des plus anciennes cités du monde, de "préparer des centres de premiers secours, des abris, des générateurs et des provisions".
Outre les Scud, à quatre reprises au moins depuis la mi-novembre, des bombes incendiaires de fabrication soviétique ont été utilisées, selon HRW.
Cette escalade dans le combat du côté du régime syrien intervient également au moment où son grand allié russe a estimé qu'une victoire de l'opposition dans le conflit n'était pas à exclure.
"Il faut regarder les choses en face. Le régime et le gouvernement syriens perdent de plus en plus le contrôle du pays", a ainsi déclaré un vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov.
Mercredi, une vague d'attentats a secoué Damas, la ville la plus sécurisée du pays, et sa périphérie, faisant 13 morts et blessant le ministre de l'Intérieur.
Trois attaques, dont l'une à la voiture piégée, ont visé le ministère de l'Intérieur, faisant neuf morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), dont le député Abdallah Qirouz, membre du Parti national social syrien, pro-régime, et huit militaires.
Le ministre, Mohammad Ibrahim al-Chaar, a été blessé, selon une source au sein des services de sécurité, alors que les médias officiels avaient affirmé aussitôt après l'attaque qu'il se portait bien.
Au même moment, l'opposition recevait le soutien de poids des Arabes et des Occidentaux qui l'ont reconnue comme le "représentant légitime" du peuple syrien, son chef recevant une invitation officielle à se rendre à Washington.
Et jeudi matin, à nouveau 16 personnes, dont sept enfants, ont été tuées par l'explosion d'une voiture piégée à Qatana, une banlieue du sud-ouest de Damas, selon l'agence officielle Sana, qui a accusé des "terroristes".
De son côté, l'OSDH a affirmé que 17 personnes avaient péri, dont sept enfants et deux femmes, précisant que l'attaque avait visé des résidences abritant des militaires et leurs familles.
Mercredi, 149 personnes ont péri dans les violences selon l'OSDH qui a recensé plus de 42.000 morts depuis le début du conflit en mars 2011.
Les forces gouvernementales semblent en effet avoir franchi une nouvelle étape dans leur combat acharné contre la rébellion, en lançant des Scud, qui n'ont "aucune justification militaire, sont lourds, chers et imprécis", note Karim Bitar, directeur de recherche à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).
Un journaliste de l'AFP a été témoin lundi dans le nord-ouest syrien de l'une de ces explosions, qui a fait trembler toute une ville. Selon un commandant de l'Armée syrienne libre (ASL) sur place, Abou Jalal, il s'agissait d'un missile sol-sol.
Ce dernier n'a pas été en mesure de préciser la nature exacte de l'engin, estimant qu'il s'agissait d'un missile d'une taille inférieure au Scud, d'une portée de plusieurs dizaines de kilomètres et transportant une charge de 300 à 500 kilos de TNT.
Une source au sein des services de sécurité a affirmé qu'il s'agissait de missiles sol-sol de fabrication syrienne, construits sur le modèle des Scud.
Soulignant que "la grande bataille de Damas, qui risque de changer les règles du jeu, est sur le point de commencer", M. Bitar estime que "leur usage fait clairement partie de la guerre psychologique que livre le régime --du président Bachar al-Assad-- contre les rebelles et les pays qui les soutiennent".
Avec ces tirs, le régime "souhaite rappeler encore une fois qu'il jettera toutes ses forces dans la bataille, et qu'il n'aura pas de scrupules à frapper fort", explique-t-il encore.
Dans cette perspective, les Comités locaux de coordination (LCC), qui regroupent les militants animant la contestation pacifique sur le terrain, ont appelé la population à protéger les lieux de culte, les sites archéologiques et les dossiers des renseignements afin de juger plus tard les responsables.
Les LCC demandent également à la population de Damas, l'une des plus anciennes cités du monde, de "préparer des centres de premiers secours, des abris, des générateurs et des provisions".
Outre les Scud, à quatre reprises au moins depuis la mi-novembre, des bombes incendiaires de fabrication soviétique ont été utilisées, selon HRW.
Cette escalade dans le combat du côté du régime syrien intervient également au moment où son grand allié russe a estimé qu'une victoire de l'opposition dans le conflit n'était pas à exclure.
"Il faut regarder les choses en face. Le régime et le gouvernement syriens perdent de plus en plus le contrôle du pays", a ainsi déclaré un vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov.
Mercredi, une vague d'attentats a secoué Damas, la ville la plus sécurisée du pays, et sa périphérie, faisant 13 morts et blessant le ministre de l'Intérieur.
Trois attaques, dont l'une à la voiture piégée, ont visé le ministère de l'Intérieur, faisant neuf morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), dont le député Abdallah Qirouz, membre du Parti national social syrien, pro-régime, et huit militaires.
Le ministre, Mohammad Ibrahim al-Chaar, a été blessé, selon une source au sein des services de sécurité, alors que les médias officiels avaient affirmé aussitôt après l'attaque qu'il se portait bien.
Au même moment, l'opposition recevait le soutien de poids des Arabes et des Occidentaux qui l'ont reconnue comme le "représentant légitime" du peuple syrien, son chef recevant une invitation officielle à se rendre à Washington.
Et jeudi matin, à nouveau 16 personnes, dont sept enfants, ont été tuées par l'explosion d'une voiture piégée à Qatana, une banlieue du sud-ouest de Damas, selon l'agence officielle Sana, qui a accusé des "terroristes".
De son côté, l'OSDH a affirmé que 17 personnes avaient péri, dont sept enfants et deux femmes, précisant que l'attaque avait visé des résidences abritant des militaires et leurs familles.
Mercredi, 149 personnes ont péri dans les violences selon l'OSDH qui a recensé plus de 42.000 morts depuis le début du conflit en mars 2011.