Les obus et les roquettes se sont abattus sur Deraa dans le sud, Idleb dans le nord-ouest, Alep dans le nord, Homs et Hama dans le centre, la banlieue de Damas et Deir Ezzor dans l'est où au moins 21 personnes dont 12 femmes et un enfant ont péri dans l'effondrement de deux immeubles atteints par les bombes, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
De plus, à Damas, à Alep, mais aussi dans différentes régions en proie aux violences, plus de 50 cadavres de personnes abattues par balles ont été retrouvés ces dernières 24 heures. La plupart sont retrouvés les mains ligotées, une balle dans la tête.
"Cela montre une recrudescence de la brutalité dans le conflit. Plus il y a d'exécutions en masse, plus il est difficile de sortir de cet abysse", a estimé Nadim Houry, directeur de Human Rights Watch au Liban, en évoquant ces découvertes macabres qui se multiplient.
Alors que la communauté internationale ne parvient toujours pas à se mettre d'accord sur une solution au conflit qui dure depuis plus de 17 mois, les Occidentaux se concentrent sur les moyens d'assurer l'aide humanitaire et des passages sûrs aux centaines de milliers de réfugiés syriens.
Profitant de ces divisions et surtout du soutien des alliés russe et chinois, le régime Assad tente d'en finir avec les rebelles -des déserteurs ou des civils ayant pris les armes- retranchés dans de nombreuses villes et qui opposent une résistance farouche aux troupes loyalistes.
"Le monde nous dégoûte" Les violences se concentrent près de Damas, place forte du régime, et à Alep, deuxième ville du pays ravagée par plus d'un mois de combats, le contrôle de la ville étant crucial pour les protagonistes en raison de sa situation géographique.
Malgré l'escalade, les Syriens sont descendus par milliers dans la rue pour crier leur haine à l'égard de M. Assad, comme tous les vendredis depuis le début de la révolte. "Le monde nous dégoûte!" ont-ils crié à Deraa pour exprimer leur déception et colère face au blocage diplomatique.
Le lot quotidien des victimes a atteint le même jour, selon un bilan encore provisoire de l'OSDH, 92 morts dont 60 civils, 22 soldats et 10 rebelles.
Les violences ont atteint un pic en août avec la mort d'au moins 4.000 personnes, faisant de ce mois le plus meurtrier depuis le début en mars 2011 de la révolte au départ pacifiques mais qui s'est militarisée face à la répression du régime.
"Avant même sa fin, août est le mois le plus meurtrier avec la mort de plus de 3.000 civils armés ou non, de 918 soldats et de 38 déserteurs", a déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahmane, président de l'OSDH. "A ce bilan, s'ajoutent plus de 200 corps qui ont été enterrés sans qu'on puisse les identifier".
A Alep, "le conflit prend des allures de guerre civile car il y a des clans pro-régime qui se battent contre des rebelles", a-t-il poursuivi.
Il n'est pas possible de confirmer ces bilans de manière indépendante en raison des restrictions imposées aux médias étrangers. Un journaliste américain indépendant, Austin Tice, 31 ans, entré clandestinement en Syrie, y a disparu depuis plus d'une semaine, selon le Washington Post et le groupe de presse McClatchy, ses plus récents employeurs, inquiets pour sa sécurité.
Plus de 200.000 réfugiés La guerre en Syrie a fait quelque 25.000 morts, en grande majorité des civils, selon un bilan de l'OSDH, et a poussé à la fuite plus de 200.000 Syriens dans les pays voisins selon le Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR). De plus, plus de 2 millions de personnes en Syrie ont besoin d'aide.
Devant le blocage au Conseil de sécurité de l'ONU entre Occidentaux d'un côté et Russes et Chinois de l'autre, Paris et Berlin ont fait ensemble pression pour que cette instance prenne des décisions au moins sur l'aspect "humanitaire". Ce Conseil doit tenir le 30 août à New York une réunion ministérielle consacrée à cette aide.
La France a évoqué dans ce contexte la possibilité d'instaurer une zone d'exclusion aérienne à la frontière avec la Syrie à des fins humanitaires. Une telle zone est militairement faisable, selon des experts qui insistent toutefois sur la nécessité d'un mandat de l'ONU.
L'opposition syrienne réclame que cette zone, sur le modèle de celle mise en place en Libye lors de la révolte qui a renversé le dirigeant Mouammar Kadhafi dans le sillage du Printemps arabe, soit instaurée notamment dans le Nord, limitrophe de la Turquie.
Enfin, une semaine après sa nomination comme émissaire pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, devait rencontrer à 15H45 GMT le patron de l'ONU Ban Ki-moon. M. Brahimi a succédé à Kofi Annan qui a démissionné après des mois d'efforts infructueux du fait des divisions internationales.
De plus, à Damas, à Alep, mais aussi dans différentes régions en proie aux violences, plus de 50 cadavres de personnes abattues par balles ont été retrouvés ces dernières 24 heures. La plupart sont retrouvés les mains ligotées, une balle dans la tête.
"Cela montre une recrudescence de la brutalité dans le conflit. Plus il y a d'exécutions en masse, plus il est difficile de sortir de cet abysse", a estimé Nadim Houry, directeur de Human Rights Watch au Liban, en évoquant ces découvertes macabres qui se multiplient.
Alors que la communauté internationale ne parvient toujours pas à se mettre d'accord sur une solution au conflit qui dure depuis plus de 17 mois, les Occidentaux se concentrent sur les moyens d'assurer l'aide humanitaire et des passages sûrs aux centaines de milliers de réfugiés syriens.
Profitant de ces divisions et surtout du soutien des alliés russe et chinois, le régime Assad tente d'en finir avec les rebelles -des déserteurs ou des civils ayant pris les armes- retranchés dans de nombreuses villes et qui opposent une résistance farouche aux troupes loyalistes.
"Le monde nous dégoûte" Les violences se concentrent près de Damas, place forte du régime, et à Alep, deuxième ville du pays ravagée par plus d'un mois de combats, le contrôle de la ville étant crucial pour les protagonistes en raison de sa situation géographique.
Malgré l'escalade, les Syriens sont descendus par milliers dans la rue pour crier leur haine à l'égard de M. Assad, comme tous les vendredis depuis le début de la révolte. "Le monde nous dégoûte!" ont-ils crié à Deraa pour exprimer leur déception et colère face au blocage diplomatique.
Le lot quotidien des victimes a atteint le même jour, selon un bilan encore provisoire de l'OSDH, 92 morts dont 60 civils, 22 soldats et 10 rebelles.
Les violences ont atteint un pic en août avec la mort d'au moins 4.000 personnes, faisant de ce mois le plus meurtrier depuis le début en mars 2011 de la révolte au départ pacifiques mais qui s'est militarisée face à la répression du régime.
"Avant même sa fin, août est le mois le plus meurtrier avec la mort de plus de 3.000 civils armés ou non, de 918 soldats et de 38 déserteurs", a déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahmane, président de l'OSDH. "A ce bilan, s'ajoutent plus de 200 corps qui ont été enterrés sans qu'on puisse les identifier".
A Alep, "le conflit prend des allures de guerre civile car il y a des clans pro-régime qui se battent contre des rebelles", a-t-il poursuivi.
Il n'est pas possible de confirmer ces bilans de manière indépendante en raison des restrictions imposées aux médias étrangers. Un journaliste américain indépendant, Austin Tice, 31 ans, entré clandestinement en Syrie, y a disparu depuis plus d'une semaine, selon le Washington Post et le groupe de presse McClatchy, ses plus récents employeurs, inquiets pour sa sécurité.
Plus de 200.000 réfugiés La guerre en Syrie a fait quelque 25.000 morts, en grande majorité des civils, selon un bilan de l'OSDH, et a poussé à la fuite plus de 200.000 Syriens dans les pays voisins selon le Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR). De plus, plus de 2 millions de personnes en Syrie ont besoin d'aide.
Devant le blocage au Conseil de sécurité de l'ONU entre Occidentaux d'un côté et Russes et Chinois de l'autre, Paris et Berlin ont fait ensemble pression pour que cette instance prenne des décisions au moins sur l'aspect "humanitaire". Ce Conseil doit tenir le 30 août à New York une réunion ministérielle consacrée à cette aide.
La France a évoqué dans ce contexte la possibilité d'instaurer une zone d'exclusion aérienne à la frontière avec la Syrie à des fins humanitaires. Une telle zone est militairement faisable, selon des experts qui insistent toutefois sur la nécessité d'un mandat de l'ONU.
L'opposition syrienne réclame que cette zone, sur le modèle de celle mise en place en Libye lors de la révolte qui a renversé le dirigeant Mouammar Kadhafi dans le sillage du Printemps arabe, soit instaurée notamment dans le Nord, limitrophe de la Turquie.
Enfin, une semaine après sa nomination comme émissaire pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, devait rencontrer à 15H45 GMT le patron de l'ONU Ban Ki-moon. M. Brahimi a succédé à Kofi Annan qui a démissionné après des mois d'efforts infructueux du fait des divisions internationales.