A l'étranger, la presse russe a affirmé que Moscou, un allié du régime syrien, n'avait pas encore livré de missiles sol-air S-300 à Damas contrairement à ce qu'a laissé entendre le président Bachar al-Assad. Le constructeur aéronautique MiG a dit que 10 avions de combat pourraient lui être fournis.
Signe que le conflit risque de dépasser les frontières, M. Assad a agité, dans une interview diffusée jeudi, la menace d'ouvrir un front au Golan avec Israël et promis de riposter à toute nouvelle attaque de ce pays qui a mené trois raids près de Damas contre des cibles militaires ces derniers mois.
Sur le terrain, les troupes du régime et les combattants du puissant mouvement armé chiite Hezbollah prennent toujours en étau les rebelles à Qousseir (centre-ouest), que le régime cherche à contrôler totalement pour ouvrir un passage sûr entre la capitale Damas et le littoral syrien.
La télévision officielle syrienne a affirmé que l'armée encerclait les "terroristes" de tous les côtés, en allusion aux rebelles.
Mais selon l'opposition et l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), un grand nombre d'insurgés ont réussi à entrer dans la ville, en ouvrant une brèche dans le nord-est, pour prêter main forte à leurs frères d'armes.
Ailleurs dans le pays dévasté par les combats sur de nombreux fronts, plus de 30 prisonniers sont morts ces dix derniers jours dans les affrontements qui se poursuivent entre rebelles et soldats dans la prison centrale d'Alep (nord), où sont détenus environ 4.000 prisonniers.
Conférence en préparation
Alors que la communauté internationale s'inquiète du rôle croissant des groupes jihadistes au sein de la rébellion, le Conseil de sécurité de l'ONU a annoncé avoir ajouté le front Al-Nosra à sa liste d'organisations "terroristes", en raison de liens avec Al-Qaïda, imposant un gel de ses avoirs au niveau international et un embargo sur ses armes.
Entre temps les efforts se multiplient pour tenter de mettre fin au conflit, qui a fait plus de 94.000 morts depuis mars 2011 et poussé à la fuite plus de cinq millions de Syriens.
Les Nations unies ont annoncé que des représentants des Etats-Unis, de Russie et de l'ONU tiendront le 5 juin une réunion à Genève pour préparer une conférence internationale de paix que Washington et Moscou cherchent à réunir.
Le régime syrien a donné son accord de principe pour y participer mais l'opposition, qui exige le départ de M. Assad, a affirmé qu'elle ne s'y rendrait pas tant que "les milices de l'Iran et du Hezbollah envahissent la Syrie".
Excluant tout départ du pouvoir, M. Assad, qui s'est dit "très confiant" dans la victoire, n'a pas écarté de se présenter à la présidentielle de 2014.
Le secrétaire d'Etat John Kerry a exhorté la Russie à cesser de livrer des armes à la Syrie pour ne pas mettre en péril la conférence de paix. "Cela n'aide pas d'avoir les S-300 transférés dans la région au moment où l'on tente d'organiser" cette conférence, a dit M. Kerry pour qui de telles livraisons font notamment "fait peser un risque pour Israël".
Opposition élargie
Après huit jours d'âpres discussions à Istanbul, la Coalition de l'opposition rongée par les divisions a annoncé son élargissement à une quarantaine de membres, mais repoussé l'élection de son nouveau président à la mi-juin et la formation du "gouvernement transitoire" à une date indéterminée.
Les rivalités de l'opposition ont été critiquées par des manifestants anti-régime en Syrie qui, lors de protestations, ont arboré des pancartes affirmant que "la Coalition de l'opposition est devenue une partie du problème plus qu'une partie d'une solution".
Pour leur part, Washington et Londres ont confirmé le décès en Syrie d'une Américaine et d'un Britannique de confession musulmane, après l'annonce par l'OSDH de la mort de trois Occidentaux tués par l'armée mercredi alors qu'ils aidaient vraisemblablement la rébellion. Le Canada a dit enquêter sur l'éventuelle mort d'un de ses ressortissants.
Enfin, un groupe de médecins travaillant en Syrie a affirmé que ses membres avaient vu des dizaines de personnes souffrant de ce qu'ils pensent être des attaques à l'arme chimique, et accusé le régime d'en être responsable. Régime et rébellion se sont mutuellement accusé de recourir à ces armes.
Signe que le conflit risque de dépasser les frontières, M. Assad a agité, dans une interview diffusée jeudi, la menace d'ouvrir un front au Golan avec Israël et promis de riposter à toute nouvelle attaque de ce pays qui a mené trois raids près de Damas contre des cibles militaires ces derniers mois.
Sur le terrain, les troupes du régime et les combattants du puissant mouvement armé chiite Hezbollah prennent toujours en étau les rebelles à Qousseir (centre-ouest), que le régime cherche à contrôler totalement pour ouvrir un passage sûr entre la capitale Damas et le littoral syrien.
La télévision officielle syrienne a affirmé que l'armée encerclait les "terroristes" de tous les côtés, en allusion aux rebelles.
Mais selon l'opposition et l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), un grand nombre d'insurgés ont réussi à entrer dans la ville, en ouvrant une brèche dans le nord-est, pour prêter main forte à leurs frères d'armes.
Ailleurs dans le pays dévasté par les combats sur de nombreux fronts, plus de 30 prisonniers sont morts ces dix derniers jours dans les affrontements qui se poursuivent entre rebelles et soldats dans la prison centrale d'Alep (nord), où sont détenus environ 4.000 prisonniers.
Conférence en préparation
Alors que la communauté internationale s'inquiète du rôle croissant des groupes jihadistes au sein de la rébellion, le Conseil de sécurité de l'ONU a annoncé avoir ajouté le front Al-Nosra à sa liste d'organisations "terroristes", en raison de liens avec Al-Qaïda, imposant un gel de ses avoirs au niveau international et un embargo sur ses armes.
Entre temps les efforts se multiplient pour tenter de mettre fin au conflit, qui a fait plus de 94.000 morts depuis mars 2011 et poussé à la fuite plus de cinq millions de Syriens.
Les Nations unies ont annoncé que des représentants des Etats-Unis, de Russie et de l'ONU tiendront le 5 juin une réunion à Genève pour préparer une conférence internationale de paix que Washington et Moscou cherchent à réunir.
Le régime syrien a donné son accord de principe pour y participer mais l'opposition, qui exige le départ de M. Assad, a affirmé qu'elle ne s'y rendrait pas tant que "les milices de l'Iran et du Hezbollah envahissent la Syrie".
Excluant tout départ du pouvoir, M. Assad, qui s'est dit "très confiant" dans la victoire, n'a pas écarté de se présenter à la présidentielle de 2014.
Le secrétaire d'Etat John Kerry a exhorté la Russie à cesser de livrer des armes à la Syrie pour ne pas mettre en péril la conférence de paix. "Cela n'aide pas d'avoir les S-300 transférés dans la région au moment où l'on tente d'organiser" cette conférence, a dit M. Kerry pour qui de telles livraisons font notamment "fait peser un risque pour Israël".
Opposition élargie
Après huit jours d'âpres discussions à Istanbul, la Coalition de l'opposition rongée par les divisions a annoncé son élargissement à une quarantaine de membres, mais repoussé l'élection de son nouveau président à la mi-juin et la formation du "gouvernement transitoire" à une date indéterminée.
Les rivalités de l'opposition ont été critiquées par des manifestants anti-régime en Syrie qui, lors de protestations, ont arboré des pancartes affirmant que "la Coalition de l'opposition est devenue une partie du problème plus qu'une partie d'une solution".
Pour leur part, Washington et Londres ont confirmé le décès en Syrie d'une Américaine et d'un Britannique de confession musulmane, après l'annonce par l'OSDH de la mort de trois Occidentaux tués par l'armée mercredi alors qu'ils aidaient vraisemblablement la rébellion. Le Canada a dit enquêter sur l'éventuelle mort d'un de ses ressortissants.
Enfin, un groupe de médecins travaillant en Syrie a affirmé que ses membres avaient vu des dizaines de personnes souffrant de ce qu'ils pensent être des attaques à l'arme chimique, et accusé le régime d'en être responsable. Régime et rébellion se sont mutuellement accusé de recourir à ces armes.