Syrie: un scientifique suédois va diriger l'enquête sur les armes chimiques


Mercredi 27 Mars 2013 - 10:28
AFP


New York (Nations unies) - Les Nations unies ont nommé mardi un scientifique suédois pour diriger l'équipe d'experts chargée d'enquêter sur l'emploi éventuel d'armes chimiques en Syrie et ont décidé que cette équipe ne comprendrait pas de ressortissants des grandes puissances.


Syrie: un scientifique suédois va diriger l'enquête sur les armes chimiques
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a nommé pour mener l'équipe le Pr Ake Sellstrom, qui avait participé à la chasse aux armes de destruction massive de l'Irak dans les années 1990.
 
Ni le mandat ni la composition de la mission n'ont encore été finalisés mais elle n'aura pas pour objectif de décider qui a éventuellement utilisé des armes chimiques, a indiqué mardi le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky.
 
Opposition et gouvernement syriens s'accusent mutuellement d'avoir eu recours à ces armes en mars dans les régions d'Alep (nord) et de Damas.
 
"C'est une mission technique, pas une enquête criminelle", a déclaré M. Martin Nesirky. Il s'agira pour les enquêteurs "de déterminer si des armes chimiques ont été utilisées et non par qui". M. Nesirky n'était pas en mesure de dire quand l'équipe pourra commencer son travail.
 
Selon l'ONU, les recherches "se concentreront dans un premier temps" sur les accusations portées par le gouvernement syrien, qui a été le premier à demander une enquête. La France et le Royaume-Uni ont de leur côté demandé à l'ONU d'étudier toutes les accusations, qu'elles viennent de l'opposition ou de Damas.
 
Par ailleurs, Ban Ki-moon a indiqué aux cinq membres permanents, dits P5, du Conseil de sécurité (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine) qu'ils ne seraient pas autorisés à participer à l'enquête, selon des diplomates.
 
Cette décision a été prise à cause des profondes divisions que le conflit syrien suscite entre d'une part les Occidentaux, qui réclament le départ du président Bachar al-Assad, et d'autre part la Russie et la Chine qui protègent le régime syrien.


           

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