Thaïlande: le Premier ministre cible de menaces de mort


Samedi 21 Novembre 2009 - 10:15
AFP


Bangkok - La sécurité a été renforcée autour du Premier ministre thailandais Abhisit Vejjajiva, cible menaces de mort selon son parti, alors qu'il effectuait samedi une visite dans le nord du pays où dominent les partisans de l'ex-Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra.


Le parti d'Abhisit Vejjajiva (centre)
Le parti d'Abhisit Vejjajiva (centre)
Quelque 1.500 policiers ont été affectés à la sécurité du chef du gouvernement, en déplacement dans trois provinces septentrionales.

Un député et porte-parole du Parti démocrate de M. Abhisit, Boonyod Sooktinthai, a affirmé avoir déposé plainte après des menaces de mort proférées à l'antenne d'une radio communautaire par Petchawat Wattanapongsirikul, un partisan Thaksin.

"Dans cet extrait que nous nous sommes procurés, Petchawat a déclaré, le 3 novembre, qu'une voiture piégée était prête à tuer Abhisit à son arrivée à Chiang Mai" , a-t-il déclaré à l'AFP.

Chiang Mai (Nord) fut le bastion électoral de Thaksin Shinawatra, toujours très populaire parmi les classes défavorisées dans cette région rurale.

L'auteur présumé des menaces n'a pu être joint, mais l'un des leaders des "chemises rouges" (surnom donné aux partisans de Thaksin, ndlr) a accusé le Parti démocrate d'exagérer le risque de violences.

Le porte-parole du gouvernement, Panitan Wattanayagorn, a précisé à l'AFP que la visite se poursuivrait comme prévu.

"Rien n'a changé. Le service de sécurité s'occupera de cela. Ce genre de menaces arrive de temps en temps", avait déjà déclaré vendredi à des journalistes le Premier ministre Abhisit Vejjajiva.

Les "chemises rouges", qui réclament le retour de Thaksin, avaient annoncé jeudi qu'elles manifesteraient à partir du 28 novembre jusqu'à obtenir la chute du gouvernement actuel.

L'homme d'affaires, Premier ministre de 2001 à 2006, avait été renversé par des généraux royalistes avant d'être condamné en son absence à deux ans de prison pour malversations financières, en 2008. Il vit depuis en exil, le plus souvent à Dubaï.

Le royaume reste profondément divisé entre les partisans de Thaksin, essentiellement parmi les populations rurales et les classes populaires, et ses adversaires, emmenés par les élites traditionnelles de Bangkok.


           

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