Le géant traverse une énorme crise financière et les petits porteurs ont parfois la sensation d'être menés en bateau.
Le groupe prévoyait de signer avant ce mercredi 10H00 (01H00 GMT) un contrat pour céder à un consortium nippo-américain mené par un fonds semi-public japonais sa filiale de puces-mémoires, Toshiba Memory.
La cession de Toshiba Memory est urgente et essentielle pour le groupe japonais, car elle doit rapporter quelque 2.000 milliards de yens (16 milliards d'euros) censés sortir en partie Toshiba de la piètre situation dans laquelle se trouve le conglomérat et éviter la suppression de son action sur les marchés de Tokyo et Nagoya l'an prochain.
"Nous poursuivons les discussions mais des ajustements sont nécessaires du côté de plusieurs participants au consortium et nous ne sommes pas à ce stade parvenus à un accord", a expliqué Toshiba dans un bref communiqué, à une demi-heure de l'ouverture de l'AG en banlieue de Tokyo.
"Nous ambitionnons de signer le plus vite possible", a écrit Toshiba, sans cette fois fixer d'échéance précise.
Les embûches existent depuis le départ, dont l'opposition résolue à la vente du partenaire de Toshiba dans les mémoires depuis 17 ans, l'américain SanDisk (groupe Western Digital).
Western Digital a déposé deux recours en justice (dont un doit aboutir à une décision le 15 juillet) pour éviter de se voir imposer, sans avoir son mot à dire, un autre partenaire que Toshiba dans la gestion des usines conjointes au Japon.
Mais le patron de Toshiba, Satoshi Tsunakawa, n'en démord pas: l'approbation de SanDisk/Western Digital n'est pas requise pour transférer ses actifs à un tiers, y compris au concurrent honni de Western Digital, le sud-coréen SK Hynix, qui fait aussi indirectement partie du consortium.
Et M. Tsunakawa, devant les actionnaires, d'accuser Western Digital "d'interférer de façon injuste dans la vente de Toshiba Memory".
Peu après la fin de l'AG, Toshiba a annoncé un dépôt de plainte envers Western Digital auquel il réclame 120 milliards de yens (près d'un milliard d'euros) de dommages. Il prétend que l'américain sabote cette opération de cession, répand des contre-vérités et ruine la confiance publique en lui et sa filiale.
- 'Tout était positif' -
Les actionnaires, dont seulement 984 s'étaient déplacés, ont déjà été échaudés à maintes reprises.
Après un scandale de malversations comptables qui a décimé sa direction en 2015, Toshiba est désormais plombé par les mauvais calculs de sa filiale nucléaire américaine Westinghouse, mise en faillite et où existent aussi des soupçons d'irrégularités d'ex-responsables.
Du fait de ces déboires, Toshiba repousse sans cesse l'échéance de la publication de son bilan financier de l'année comptable passée (avril 2016 à mars 2017): il ne sera au mieux disponible que le 10 août et sera, c'est confirmé par le groupe, calamiteux, avec une perte nette qui devrait avoisiner les 1.000 milliards de yens (8 milliards d'euros).
Même s'il s'est de nouveau "profondément excusé" pour les désagréments causés, M. Tsunakawa a tenté de justifier les errements actuels par la difficulté de l'exercice, sans se départir de sa foi à mener le groupe dans la bonne direction.
Reste que le cours de l'action Toshiba a quasiment été divisé par deux en deux ans, depuis les révélations sur des irrégularités comptables de grande ampleur dont se sont rendus coupables plusieurs PDG successifs entre 2008/2009 et 2014/2015.
Hidesato Maekawa, 78 ans, propriétaire d'une usine de textile, fait partie des petits porteurs lésés: "J'ai acheté des actions Toshiba il y a six ans, sur la base d'informations notamment issues de magazines. Tout ce qui était écrit à l'époque était positif".
"Et puis la crise est arrivée. J'ai raté les occasions de vendre, car ma maison de courtage m'assurait que +c'était Toshiba, qui jamais ne laisserait partir ses pépites technologiques+", a déclaré à l'AFP cet investisseur malchanceux.
Les neuf membres du conseil d'administration ont cependant été reconduits dans leurs fonctions.
Le groupe prévoyait de signer avant ce mercredi 10H00 (01H00 GMT) un contrat pour céder à un consortium nippo-américain mené par un fonds semi-public japonais sa filiale de puces-mémoires, Toshiba Memory.
La cession de Toshiba Memory est urgente et essentielle pour le groupe japonais, car elle doit rapporter quelque 2.000 milliards de yens (16 milliards d'euros) censés sortir en partie Toshiba de la piètre situation dans laquelle se trouve le conglomérat et éviter la suppression de son action sur les marchés de Tokyo et Nagoya l'an prochain.
"Nous poursuivons les discussions mais des ajustements sont nécessaires du côté de plusieurs participants au consortium et nous ne sommes pas à ce stade parvenus à un accord", a expliqué Toshiba dans un bref communiqué, à une demi-heure de l'ouverture de l'AG en banlieue de Tokyo.
"Nous ambitionnons de signer le plus vite possible", a écrit Toshiba, sans cette fois fixer d'échéance précise.
Les embûches existent depuis le départ, dont l'opposition résolue à la vente du partenaire de Toshiba dans les mémoires depuis 17 ans, l'américain SanDisk (groupe Western Digital).
Western Digital a déposé deux recours en justice (dont un doit aboutir à une décision le 15 juillet) pour éviter de se voir imposer, sans avoir son mot à dire, un autre partenaire que Toshiba dans la gestion des usines conjointes au Japon.
Mais le patron de Toshiba, Satoshi Tsunakawa, n'en démord pas: l'approbation de SanDisk/Western Digital n'est pas requise pour transférer ses actifs à un tiers, y compris au concurrent honni de Western Digital, le sud-coréen SK Hynix, qui fait aussi indirectement partie du consortium.
Et M. Tsunakawa, devant les actionnaires, d'accuser Western Digital "d'interférer de façon injuste dans la vente de Toshiba Memory".
Peu après la fin de l'AG, Toshiba a annoncé un dépôt de plainte envers Western Digital auquel il réclame 120 milliards de yens (près d'un milliard d'euros) de dommages. Il prétend que l'américain sabote cette opération de cession, répand des contre-vérités et ruine la confiance publique en lui et sa filiale.
- 'Tout était positif' -
Les actionnaires, dont seulement 984 s'étaient déplacés, ont déjà été échaudés à maintes reprises.
Après un scandale de malversations comptables qui a décimé sa direction en 2015, Toshiba est désormais plombé par les mauvais calculs de sa filiale nucléaire américaine Westinghouse, mise en faillite et où existent aussi des soupçons d'irrégularités d'ex-responsables.
Du fait de ces déboires, Toshiba repousse sans cesse l'échéance de la publication de son bilan financier de l'année comptable passée (avril 2016 à mars 2017): il ne sera au mieux disponible que le 10 août et sera, c'est confirmé par le groupe, calamiteux, avec une perte nette qui devrait avoisiner les 1.000 milliards de yens (8 milliards d'euros).
Même s'il s'est de nouveau "profondément excusé" pour les désagréments causés, M. Tsunakawa a tenté de justifier les errements actuels par la difficulté de l'exercice, sans se départir de sa foi à mener le groupe dans la bonne direction.
Reste que le cours de l'action Toshiba a quasiment été divisé par deux en deux ans, depuis les révélations sur des irrégularités comptables de grande ampleur dont se sont rendus coupables plusieurs PDG successifs entre 2008/2009 et 2014/2015.
Hidesato Maekawa, 78 ans, propriétaire d'une usine de textile, fait partie des petits porteurs lésés: "J'ai acheté des actions Toshiba il y a six ans, sur la base d'informations notamment issues de magazines. Tout ce qui était écrit à l'époque était positif".
"Et puis la crise est arrivée. J'ai raté les occasions de vendre, car ma maison de courtage m'assurait que +c'était Toshiba, qui jamais ne laisserait partir ses pépites technologiques+", a déclaré à l'AFP cet investisseur malchanceux.
Les neuf membres du conseil d'administration ont cependant été reconduits dans leurs fonctions.