La décision est tombée sans surprise, lors d'un comité central d'entreprise sous haute tension à la Défense (Hauts-de-Seine), où plus de 300 manifestants s'étaient réunis, dont une bonne part venue par car depuis Dunkerque.
Invoquant l'"effondrement de la consommation de produits pétroliers", la direction a affirmé que le redémarrage de la raffinerie du Nord n'était "plus envisageable".
Le démontage progressif des unités pourrait durer jusqu'en 2013. La France, où la dernière fermeture d'une raffinerie remontait aux années 80, ne comptera plus que 11 raffineries (dont cinq de Total) contre 24 en 1977.
Total a promis de maintenir une activité industrielle sur Dunkerque, en installant avec EDF d'ici 2014 un port méthanier qui permettrait de créer une cinquantaine d'emplois directs, en priorité réservés au personnel de la raffinerie. Un projet reçu "très positivement" par le gouvernement.
La raffinerie elle-même serait reconvertie autour de trois activités: un centre d'assistance technique aux opérations de raffinage (180 personnes), un centre de formation (25 personnes) et un dépôt logistique (15 personnes).
En outre, 80 postes seront proposés aux salariés dans d'autres raffineries du groupe, 30 dans d'autres structures de Total et 20 personnes pourront bénéficier d'une "fin de carrière anticipée".
"Total ne licencie personne", a affirmé le directeur du raffinage Michel Bénézit, en précisant que vis-à-vis des 400 à 450 salariés des sous-traitants de la raffinerie, "l'obligation légale de Total est nulle".
Le groupe doit participer à une table-ronde locale mercredi sur les perspectives économiques du bassin et s'est engagé à mobiliser ses moyens.
Ces annonces n'ont pas apaisé les syndicats du géant pétrolier, à l'origine fin février d'une grève nationale d'une semaine qui a fait planer la menace d'une pénurie de carburants et poussé le gouvernement à intervenir dans le dossier, avant les régionales du 14 et 21 mars.
Une grande banderole "Non à la fermeture de la raffinerie des Flandres" a été déployée au pied de la tour Total, dont des manifestants en bleu de travail ont tenté de forcer l'entrée, avant d'être refoulés par les forces de l'ordre.
Pour la CGT, "le projet de la direction d'aujourd'hui est une véritable provocation". Le syndicat, majoritaire dans le groupe, menace de saisir la justice car Total aurait "créé les conditions pour nous mettre devant les faits accomplis" d'arrêt de l'activité.
Pour Sud, majoritaire à Dunkerque, "on ne veut pas de ces nouvelles activités, on est des raffineurs". Une assemblée générale des salariés de la raffinerie est prévue mardi.
Selon FO, "un avenir industriel pour la France, comme le veut le gouvernement, ce n'est pas un centre de formation ou de l'assistance technique". Pour l'Unsa, "le gouvernement est en partie responsable puisque avec sa fiscalité sur les carburants il a favorisé le gazole et l'outil de raffinage n'est plus adapté".
"On veut un projet industriel pérenne" faute de quoi "les collègues des autres raffineries sont prêts à nous suivre dans une nouvelle grève", assurait Vincent Weisbecker, employé sur le site de Dunkerque.
Invoquant l'"effondrement de la consommation de produits pétroliers", la direction a affirmé que le redémarrage de la raffinerie du Nord n'était "plus envisageable".
Le démontage progressif des unités pourrait durer jusqu'en 2013. La France, où la dernière fermeture d'une raffinerie remontait aux années 80, ne comptera plus que 11 raffineries (dont cinq de Total) contre 24 en 1977.
Total a promis de maintenir une activité industrielle sur Dunkerque, en installant avec EDF d'ici 2014 un port méthanier qui permettrait de créer une cinquantaine d'emplois directs, en priorité réservés au personnel de la raffinerie. Un projet reçu "très positivement" par le gouvernement.
La raffinerie elle-même serait reconvertie autour de trois activités: un centre d'assistance technique aux opérations de raffinage (180 personnes), un centre de formation (25 personnes) et un dépôt logistique (15 personnes).
En outre, 80 postes seront proposés aux salariés dans d'autres raffineries du groupe, 30 dans d'autres structures de Total et 20 personnes pourront bénéficier d'une "fin de carrière anticipée".
"Total ne licencie personne", a affirmé le directeur du raffinage Michel Bénézit, en précisant que vis-à-vis des 400 à 450 salariés des sous-traitants de la raffinerie, "l'obligation légale de Total est nulle".
Le groupe doit participer à une table-ronde locale mercredi sur les perspectives économiques du bassin et s'est engagé à mobiliser ses moyens.
Ces annonces n'ont pas apaisé les syndicats du géant pétrolier, à l'origine fin février d'une grève nationale d'une semaine qui a fait planer la menace d'une pénurie de carburants et poussé le gouvernement à intervenir dans le dossier, avant les régionales du 14 et 21 mars.
Une grande banderole "Non à la fermeture de la raffinerie des Flandres" a été déployée au pied de la tour Total, dont des manifestants en bleu de travail ont tenté de forcer l'entrée, avant d'être refoulés par les forces de l'ordre.
Pour la CGT, "le projet de la direction d'aujourd'hui est une véritable provocation". Le syndicat, majoritaire dans le groupe, menace de saisir la justice car Total aurait "créé les conditions pour nous mettre devant les faits accomplis" d'arrêt de l'activité.
Pour Sud, majoritaire à Dunkerque, "on ne veut pas de ces nouvelles activités, on est des raffineurs". Une assemblée générale des salariés de la raffinerie est prévue mardi.
Selon FO, "un avenir industriel pour la France, comme le veut le gouvernement, ce n'est pas un centre de formation ou de l'assistance technique". Pour l'Unsa, "le gouvernement est en partie responsable puisque avec sa fiscalité sur les carburants il a favorisé le gazole et l'outil de raffinage n'est plus adapté".
"On veut un projet industriel pérenne" faute de quoi "les collègues des autres raffineries sont prêts à nous suivre dans une nouvelle grève", assurait Vincent Weisbecker, employé sur le site de Dunkerque.