Jonny Wilkinson
Les critiques portent parce qu'elles viennent d'anciens joueurs. L'ex-demi de mêlée Matt Dawson explique que l'ouvreur n'a jamais su prendre de décisions, attendant que d'autres lui disent quoi faire (Dawson lui-même, Greenwood, Catt, Dallaglio,...). Wilkinson serait un joueur capable de suivre un plan de route, pas de le dessiner. "Il y a toujours eu des doutes quant à sa capacité à orchestrer un match", insiste l'ancien N.8 gallois Eddie Butler.
Pour l'ex-international Stuart Barnes, Wilkinson, blessé à de nombreuses reprises, "n'a plus jamais atteint les sommets de l'époque où il était un élément important de la plus grande équipe d'Angleterre de l'histoire en 2000-2003".
. Après le match médiocre à Rome, le sélectionneur Martin Johnson a soutenu Wilkinson (75 sélections, 30 ans) contre des "critiques excessives": "Je ne pense pas avoir à défendre Jonny pour ce qu'il a fait dans le rugby".
Les deux hommes sont proches depuis le sacre australien. Mais au-delà du lien humain, l'appui de Johnson est logique, comme le rappelle Butler: selon le Gallois, la vision du rugby de Wilkinson a toujours été "conservatrice. En ce sens, il colle parfaitement à l'état d'esprit de Johnson".
. Il est notamment reproché à Wilkinson d'abuser du jeu au pied et d'éviter toute prise de risque en se plaçant loin de la zone d'avantage. Lors des deux premières journées, sur 46 ballons, Wilkinson en a joué plus de la moitié au pied (24). Par comparaison, le Français François Trinh-Duc, meilleur ouvreur du début de compétition, en a utilisé plus des deux tiers à la main (46 sur 66). Au Stadio Flaminio, le jeu au pied tactique de l'Anglais a été déficient.
Mais les (rares) actions offensives dangereuses sont passées par Wilkinson, dont la technique de passe reste une des plus immaculées du rugby international. Par ailleurs, en deux rencontres, il n'a perdu qu'un ballon.
. Dans un exercice considéré comme son point fort, Wilkinson a raté trois tentatives face aux poteaux à Rome. Mais il a aussi passé avec sang-froid le drop qui a mis son équipe à l'abri en fin de match. Contre le pays de Galles, son 100% est pour beaucoup dans la victoire. La performance de Rome ressemble plus à un accident qu'au signe d'un déclin.
. "S'il reste aussi tenace, la brutalité de ses plaquages n'est plus la même". Le jugement de Stuart Barnes est sévère. Wilkinson reste un immense défenseur et n'a manqué que deux plaquages sur treize. Trinh-Duc en a raté 4 sur onze.
A 18 mois du Mondial, la place de Wilkinson semble renforcée par l'inconstance de Toby Flood et Shane Geraghty et par le départ en Australie de Danny Cipriani, qui a permis à Johnson d'écarter un joueur qu'il n'apprécie guère, jugé trop enclin à prendre des risques, pas assez appliqué en défense. Plus que son avenir international, Wilkinson, qui se dit "le plus critique de tous sur ses performances", aura samedi sa réputation à défendre.
Pour l'ex-international Stuart Barnes, Wilkinson, blessé à de nombreuses reprises, "n'a plus jamais atteint les sommets de l'époque où il était un élément important de la plus grande équipe d'Angleterre de l'histoire en 2000-2003".
. Après le match médiocre à Rome, le sélectionneur Martin Johnson a soutenu Wilkinson (75 sélections, 30 ans) contre des "critiques excessives": "Je ne pense pas avoir à défendre Jonny pour ce qu'il a fait dans le rugby".
Les deux hommes sont proches depuis le sacre australien. Mais au-delà du lien humain, l'appui de Johnson est logique, comme le rappelle Butler: selon le Gallois, la vision du rugby de Wilkinson a toujours été "conservatrice. En ce sens, il colle parfaitement à l'état d'esprit de Johnson".
. Il est notamment reproché à Wilkinson d'abuser du jeu au pied et d'éviter toute prise de risque en se plaçant loin de la zone d'avantage. Lors des deux premières journées, sur 46 ballons, Wilkinson en a joué plus de la moitié au pied (24). Par comparaison, le Français François Trinh-Duc, meilleur ouvreur du début de compétition, en a utilisé plus des deux tiers à la main (46 sur 66). Au Stadio Flaminio, le jeu au pied tactique de l'Anglais a été déficient.
Mais les (rares) actions offensives dangereuses sont passées par Wilkinson, dont la technique de passe reste une des plus immaculées du rugby international. Par ailleurs, en deux rencontres, il n'a perdu qu'un ballon.
. Dans un exercice considéré comme son point fort, Wilkinson a raté trois tentatives face aux poteaux à Rome. Mais il a aussi passé avec sang-froid le drop qui a mis son équipe à l'abri en fin de match. Contre le pays de Galles, son 100% est pour beaucoup dans la victoire. La performance de Rome ressemble plus à un accident qu'au signe d'un déclin.
. "S'il reste aussi tenace, la brutalité de ses plaquages n'est plus la même". Le jugement de Stuart Barnes est sévère. Wilkinson reste un immense défenseur et n'a manqué que deux plaquages sur treize. Trinh-Duc en a raté 4 sur onze.
A 18 mois du Mondial, la place de Wilkinson semble renforcée par l'inconstance de Toby Flood et Shane Geraghty et par le départ en Australie de Danny Cipriani, qui a permis à Johnson d'écarter un joueur qu'il n'apprécie guère, jugé trop enclin à prendre des risques, pas assez appliqué en défense. Plus que son avenir international, Wilkinson, qui se dit "le plus critique de tous sur ses performances", aura samedi sa réputation à défendre.