"Tous les Algériens sont des mécaniciens" : Fellag raconte son Algérie


Samedi 20 Décembre 2008 - 16:20
Le Dauphiné libéré/Magali Gachet


Comme de coutume chez Fellag, son nouveau spectacle parle de la société algérienne et de ses tabous. L'histoire est celle de Salim qui occupait le poste d'intendant général dans un lycée et sa femme Shéhérazade celui de professeur de français.


Faisant partie de la génération des Algériens formés en langue française, ils se retrouvent tous deux au chômage après que la loi sur l'arabisation de l'enseignement soit décrétée.
Priés de quitter le logement de fonction, ils se retrouvent avec leurs enfants dans un bidonville à Alger.
Passionné de mécanique "comme tout Algérien qui se respecte", Salim décide d'ouvrir un atelier de réparation automobile.
Le moteur d'une voiture est le seul endroit du pays, selon l'humoriste, où la démocratie s'exerce en toute liberté, égalité, fraternité.
Chaque citoyen, quelle que soit sa tendance politique ou religieuse, est libre d'émettre, sans risque, son avis et le confronter à ceux des autres.
Épinglant au passage les décennies de restrictions d'eau, la bureaucratie, mais aussi l'ingéniosité et la débrouille comme de bricoler une antenne de réception satellite avec un couscoussier, « voici, ajoute l'humoriste, comment de simples pannes de voiture et des coupures d'eau plongent une rue d'Alger dans un délire mécanique, hydraulique, hertzien, politique, social, existentiel... »
Fellag possède le verbe enchanteur de ceux qui aiment partager. Et faire rimer rire et émotion.


           

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