C'est donc la 41e édition - de mercredi à dimanche - de ce rendez-vous hivernal incontournable, qui a 40 ans pile. Pas de nostalgie pour Jean-Louis Brossard, un des pères fondateurs. "Les 40 ans, on les a plutôt fêtés avec la 40e édition l'année dernière, sans vraiment les fêter d'ailleurs, on est toujours dans la nouveauté", expose-t-il à l'AFP.
L'édition 2019 n'est toutefois pas comme les autres. Elle est d'abord dédiée à Philippe Pascal, chanteur de Marquis de Sade - groupe rennais majuscule présent au tout début en 1979 - décédé cet automne. "Il y a une très belle photo de lui au Liberté (précisément à L'Etage, une des salles de ce complexe de spectacles), en grand format, on voulait quelque chose de simple, et qui dise aussi le respect, l'amitié et l'amour qu'on a pour lui", poursuit "JLB".
Coté concert-évènement, Etienne Daho vient deux soirs jouer "Eden" son album mal reçu en 1996 et qui sonne pourtant très actuel. Daho, c'est un autre repère rennais, monté sur scène aux "Trans" en 1979 pour une sorte de happening avec un collectif d'artistes local, Entre les deux fils dénudés de la dynamo.
L'année suivante, en 1980, sa prestation sous le nom d'Etienne Daho Junior, avec l'appui de musiciens de Marquis de Sade, lancera véritablement sa carrière.
Jean-Louis Brossard ne se souvient plus d'Entre les deux fils dénudés de la dynamo, mais raconte volontiers l'insouciance de la première édition: "c'était libre participation aux frais, on avait mis un carton à l'entrée, on avait fait le calcul à la fin, il y avait 3,33 francs par personne (rires)".
Quarante ans plus tard, un groupe comme Acid Arab reflète l'identité des "Trans", cette collision des genres, comme ici entre la techno et les musiques orientales.
Mais c'est un groupe déjà établi. Au rayon primeurs, JLB cite, dans un débit toujours aussi rapide, le groupe Songo pour "représenter l'esprit des Trans cette année". "C'est un groupe monté par un guitariste et un clavier d'un groupe de Rennes, City Kay, ils sont allés jouer en Afrique du Sud, ont rencontré une chanteuse Sisanda Myataza, qui vit maintenant à Bristol, et s'est ajouté un batteur burkinabè qui s'appelle Petit Piment. Soit trois nationalités dans un groupe de Rennes, pour moi c'est ça les Trans".
Il sera beaucoup question du continent africain. "Il y a beaucoup de choses qui se passent, surtout dans les mélanges, je crois beaucoup en l'Afrique", confirme le boss des "Trans".
Et d'évoquer pêle-mêle, Continuadores (Mozambique), Guiss Guiss Bou Bess (Sénégal/France) ou encore Bantou Mentale (RD Congo/France/Irlande).
Ses coups de coeur ? Jawhar, le Tunisien aux miniatures pop en arabe "dont la voix fait penser à Nick Drake, c'est un peu l'album de l'année pour moi, un peu comme Cochemea (USA)". "Mais il y a beaucoup de groupes qui n'ont pas encore de disque!", s'empresse-t-il d'ajouter.
La perspective d'un mouvement de grève reconductible le 5 décembre ne le stresse pas. Il en a vécu d'autres, comme le blocage de 1995. "C'était chaud, mais on avait quand même réussi à faire venir tous nos artistes, y compris Daft Punk. Thomas Bangalter (l'un des membres du duo) venait juste d'avoir son permis, il avait pris sa voiture avec tout leur studio à l'intérieur (rires), pour aller jusqu'à l'aéroport, on avait +booké+ un avion et ils étaient arrivés le samedi, jour même du concert".
"Le retour, ça été rigolo aussi", notamment pour ceux qui ont partagé la voiture du musicien "David Peel, un mec de New-York assez farfelu!". "C'était le covoiturage avant que ça existe".
L'édition 2019 n'est toutefois pas comme les autres. Elle est d'abord dédiée à Philippe Pascal, chanteur de Marquis de Sade - groupe rennais majuscule présent au tout début en 1979 - décédé cet automne. "Il y a une très belle photo de lui au Liberté (précisément à L'Etage, une des salles de ce complexe de spectacles), en grand format, on voulait quelque chose de simple, et qui dise aussi le respect, l'amitié et l'amour qu'on a pour lui", poursuit "JLB".
Coté concert-évènement, Etienne Daho vient deux soirs jouer "Eden" son album mal reçu en 1996 et qui sonne pourtant très actuel. Daho, c'est un autre repère rennais, monté sur scène aux "Trans" en 1979 pour une sorte de happening avec un collectif d'artistes local, Entre les deux fils dénudés de la dynamo.
L'année suivante, en 1980, sa prestation sous le nom d'Etienne Daho Junior, avec l'appui de musiciens de Marquis de Sade, lancera véritablement sa carrière.
Jean-Louis Brossard ne se souvient plus d'Entre les deux fils dénudés de la dynamo, mais raconte volontiers l'insouciance de la première édition: "c'était libre participation aux frais, on avait mis un carton à l'entrée, on avait fait le calcul à la fin, il y avait 3,33 francs par personne (rires)".
Quarante ans plus tard, un groupe comme Acid Arab reflète l'identité des "Trans", cette collision des genres, comme ici entre la techno et les musiques orientales.
Mais c'est un groupe déjà établi. Au rayon primeurs, JLB cite, dans un débit toujours aussi rapide, le groupe Songo pour "représenter l'esprit des Trans cette année". "C'est un groupe monté par un guitariste et un clavier d'un groupe de Rennes, City Kay, ils sont allés jouer en Afrique du Sud, ont rencontré une chanteuse Sisanda Myataza, qui vit maintenant à Bristol, et s'est ajouté un batteur burkinabè qui s'appelle Petit Piment. Soit trois nationalités dans un groupe de Rennes, pour moi c'est ça les Trans".
Il sera beaucoup question du continent africain. "Il y a beaucoup de choses qui se passent, surtout dans les mélanges, je crois beaucoup en l'Afrique", confirme le boss des "Trans".
Et d'évoquer pêle-mêle, Continuadores (Mozambique), Guiss Guiss Bou Bess (Sénégal/France) ou encore Bantou Mentale (RD Congo/France/Irlande).
Ses coups de coeur ? Jawhar, le Tunisien aux miniatures pop en arabe "dont la voix fait penser à Nick Drake, c'est un peu l'album de l'année pour moi, un peu comme Cochemea (USA)". "Mais il y a beaucoup de groupes qui n'ont pas encore de disque!", s'empresse-t-il d'ajouter.
La perspective d'un mouvement de grève reconductible le 5 décembre ne le stresse pas. Il en a vécu d'autres, comme le blocage de 1995. "C'était chaud, mais on avait quand même réussi à faire venir tous nos artistes, y compris Daft Punk. Thomas Bangalter (l'un des membres du duo) venait juste d'avoir son permis, il avait pris sa voiture avec tout leur studio à l'intérieur (rires), pour aller jusqu'à l'aéroport, on avait +booké+ un avion et ils étaient arrivés le samedi, jour même du concert".
"Le retour, ça été rigolo aussi", notamment pour ceux qui ont partagé la voiture du musicien "David Peel, un mec de New-York assez farfelu!". "C'était le covoiturage avant que ça existe".