Dans un communiqué publié mardi et dont l'agence Anadolu a reçu copie, le Conseil d'administration de l'instance monétaire internationale fait état de ses conclusions après l'achèvement des consultations avec la Tunisie, au titre de l'article IV.
Prenant "bonne note des progrès enregistrés dans l'application des réformes structurelles", les administrateurs du FMI y apportent une appréciation globalement positive et estiment que les perspectives d'évolution de l'économie tunisienne sont plutôt favorables.
Le FMI souligne, par ailleurs, la nécessité que les réformes engagées soient confortées par "des mesures décisives urgentes" pour notamment assainir les finances publiques et placer l'économie tunisienne sur "une trajectoire plus tenable".
Le document commence par noter que "la croissance économique a pratiquement doublé en 2017, pour atteindre 1,9 %, la confiance s’étant renforcée en raison des améliorations sécuritaires et des premières avancées engrangées par le gouvernement d’union dans la mise en oeuvre des politiques et des réformes".
Il relève, cependant, que les investissements et les exportations sont toutefois restés médiocres et que le taux de chômage demeure élevé, à 15%, et touche en particulier les jeunes, les femmes et la population des régions intérieures.
Pour le FMI, "les perspectives à moyen terme pour l’économie tunisienne restent favorables, avec une croissance qui devrait atteindre 4 % d’ici 2022".
Il fonde ses projections sur l’hypothèse de l’application soutenue de réformes visant à améliorer la gouvernance et le climat des affaires, à élargir l’accès au financement, ainsi qu’à moderniser les institutions budgétaires pour en améliorer le fonctionnement et l’efficience.
"Les progrès enregistrés récemment, dont l’établissement de l’instance nationale de lutte contre la corruption, la création du guichet unique des investisseurs, les contrats de performance conclus avec les banques et les entreprises publiques, ainsi que les lois facilitant la réduction des prêts improductifs octroyés par les banques, vont dans ce sens", note-t-il.
Parmi les indicateurs positifs, le FMI mentionne les chiffres enregistrés par le commerce extérieur pour les premiers mois de 2018 qui font apparaître une hausse des exportations, tandis que la croissance des importations ralentit.
"Cette tendance positive devrait se poursuivre pendant le reste de l’année, grâce à un taux de change réel plus favorable".
Pour ce qui est de l'inflation qui a atteint un taux élevé de 7,7% en avril dernier, le FMI s'attend à ce qu'elle connaisse une courbe descendante dans les années à venir pour se situer à 6,5% fin 2018, puis à 5,9% en 2019, et ce, à la faveur des mesures rigoureuses adoptées par la Banque centrale de Tunisie.
Il prévoit que la tendance haussière de la dette publique et de la dette extérieure devrait s’inverser à partir de 2020, grâce à une réduction du déficit budgétaire de l’ordre de 3 % du PIB entre 2018 et 2020 et à la reprise durable de la croissance.
"Ces perspectives s’appuient sur l’hypothèse d’une mise en œuvre rigoureuse des plans budgétaires visant à répartir la charge de l’ajustement de manière équitable dans la société", soutient le FMI.
Ses administrateurs préconisent dans le cadre de ces plans, de nouvelles mesures fiscales dégageant 2,2 % du PIB en 2018, un ajustement trimestriel des prix pétroliers afin de contrôler la croissance des subventions à l’énergie, une réforme de la fonction publique prévoyant des départs volontaires et une stricte limitation de l’embauche, ainsi qu’une réforme des pensions.
Il se félicite de voir les autorités développer "un dispositif de protection sociale mieux ciblé pour protéger les personnes vulnérables des conséquences de l’assainissement budgétaire".
Tout en reconnaissant que la Tunisie est confrontée à des difficultés économiques et sociopolitiques, les membres du Conseil d’administration exhortent les autorités à renforcer leur engagement à appliquer le programme et à prendre "des mesures décisives et urgentes pour placer les finances publiques sur une trajectoire plus tenable, corriger la hausse de l’inflation et la baisse des réserves et assurer la stabilité macroéconomique".
Ils recommandent de "procéder avec détermination à l’assainissement budgétaire. Pour augmenter les dépenses d’investissement et les dépenses sociales, les mesures d’assainissement doivent donner la priorité au relèvement des recettes fiscales et à la limitation des dépenses courantes".
Les administrateurs appellent, à cet égard, les autorités à renforcer le recouvrement de l’impôt, à appuyer les départs volontaires pour les fonctionnaires, à éviter les nouvelles augmentations salariales si la croissance ne dépasse pas les prévisions et à appliquer une hausse trimestrielle du prix des produits pétroliers.
Ils applaudissent les mesures prises par les autorités pour préserver une protection sociale adéquate, notamment par des réformes équitables et durables du régime des retraites.
Ils soulignent également l’importance de programmes ciblés pour les catégories de population les plus vulnérables.
Prenant "bonne note des progrès enregistrés dans l'application des réformes structurelles", les administrateurs du FMI y apportent une appréciation globalement positive et estiment que les perspectives d'évolution de l'économie tunisienne sont plutôt favorables.
Le FMI souligne, par ailleurs, la nécessité que les réformes engagées soient confortées par "des mesures décisives urgentes" pour notamment assainir les finances publiques et placer l'économie tunisienne sur "une trajectoire plus tenable".
Le document commence par noter que "la croissance économique a pratiquement doublé en 2017, pour atteindre 1,9 %, la confiance s’étant renforcée en raison des améliorations sécuritaires et des premières avancées engrangées par le gouvernement d’union dans la mise en oeuvre des politiques et des réformes".
Il relève, cependant, que les investissements et les exportations sont toutefois restés médiocres et que le taux de chômage demeure élevé, à 15%, et touche en particulier les jeunes, les femmes et la population des régions intérieures.
Pour le FMI, "les perspectives à moyen terme pour l’économie tunisienne restent favorables, avec une croissance qui devrait atteindre 4 % d’ici 2022".
Il fonde ses projections sur l’hypothèse de l’application soutenue de réformes visant à améliorer la gouvernance et le climat des affaires, à élargir l’accès au financement, ainsi qu’à moderniser les institutions budgétaires pour en améliorer le fonctionnement et l’efficience.
"Les progrès enregistrés récemment, dont l’établissement de l’instance nationale de lutte contre la corruption, la création du guichet unique des investisseurs, les contrats de performance conclus avec les banques et les entreprises publiques, ainsi que les lois facilitant la réduction des prêts improductifs octroyés par les banques, vont dans ce sens", note-t-il.
Parmi les indicateurs positifs, le FMI mentionne les chiffres enregistrés par le commerce extérieur pour les premiers mois de 2018 qui font apparaître une hausse des exportations, tandis que la croissance des importations ralentit.
"Cette tendance positive devrait se poursuivre pendant le reste de l’année, grâce à un taux de change réel plus favorable".
Pour ce qui est de l'inflation qui a atteint un taux élevé de 7,7% en avril dernier, le FMI s'attend à ce qu'elle connaisse une courbe descendante dans les années à venir pour se situer à 6,5% fin 2018, puis à 5,9% en 2019, et ce, à la faveur des mesures rigoureuses adoptées par la Banque centrale de Tunisie.
Il prévoit que la tendance haussière de la dette publique et de la dette extérieure devrait s’inverser à partir de 2020, grâce à une réduction du déficit budgétaire de l’ordre de 3 % du PIB entre 2018 et 2020 et à la reprise durable de la croissance.
"Ces perspectives s’appuient sur l’hypothèse d’une mise en œuvre rigoureuse des plans budgétaires visant à répartir la charge de l’ajustement de manière équitable dans la société", soutient le FMI.
Ses administrateurs préconisent dans le cadre de ces plans, de nouvelles mesures fiscales dégageant 2,2 % du PIB en 2018, un ajustement trimestriel des prix pétroliers afin de contrôler la croissance des subventions à l’énergie, une réforme de la fonction publique prévoyant des départs volontaires et une stricte limitation de l’embauche, ainsi qu’une réforme des pensions.
Il se félicite de voir les autorités développer "un dispositif de protection sociale mieux ciblé pour protéger les personnes vulnérables des conséquences de l’assainissement budgétaire".
Tout en reconnaissant que la Tunisie est confrontée à des difficultés économiques et sociopolitiques, les membres du Conseil d’administration exhortent les autorités à renforcer leur engagement à appliquer le programme et à prendre "des mesures décisives et urgentes pour placer les finances publiques sur une trajectoire plus tenable, corriger la hausse de l’inflation et la baisse des réserves et assurer la stabilité macroéconomique".
Ils recommandent de "procéder avec détermination à l’assainissement budgétaire. Pour augmenter les dépenses d’investissement et les dépenses sociales, les mesures d’assainissement doivent donner la priorité au relèvement des recettes fiscales et à la limitation des dépenses courantes".
Les administrateurs appellent, à cet égard, les autorités à renforcer le recouvrement de l’impôt, à appuyer les départs volontaires pour les fonctionnaires, à éviter les nouvelles augmentations salariales si la croissance ne dépasse pas les prévisions et à appliquer une hausse trimestrielle du prix des produits pétroliers.
Ils applaudissent les mesures prises par les autorités pour préserver une protection sociale adéquate, notamment par des réformes équitables et durables du régime des retraites.
Ils soulignent également l’importance de programmes ciblés pour les catégories de population les plus vulnérables.