Moncef Marzouki
Fier et solennel, l'ancien opposant, vêtu d'un burnous traditionnel recouvrant une veste bleue et une chemise blanche, a prêté serment la main sur le Coran devant les 217 élus de l'Assemblée constituante et les plus hauts représentants de l'Etat.
"Je serai garant des intérêts nationaux, de l'Etat des lois et des institutions, je serai fidèle aux martyrs et aux objectifs de la Révolution", a déclaré M. Marzouki, 66 ans, qui accède à la présidence après des années d'engagement militant et de combat contre l'ancien régime.
Il a promis d'être le "président de tous les Tunisiens" et de "n'épargner aucun effort" pour améliorer la vie de ses compatriotes.
Il s'est engagé à garantir "le droit à la santé, le droit à l'éducation, le droit des femmes, de protéger le droit des travailleurs, créer des emplois et promouvoir l'investissement".
"Notre mission est de promouvoir notre identité arabo-musulmane et d'être ouverts à l'étranger; de protéger les voilées et les filles en niqab comme les non voilées", a-t-il poursuivi, alors que l'arrivée au pouvoir des islamistes d'Ennahda a suscité des craintes chez les "modernistes".
M. Marzouki, très ému, a ensuite rendu hommage aux "martyrs de la Révolution" qui a chassé le président Ben Ali.
"Sans leur sacrifice, je ne serais pas là à cet endroit", a-t-il dit les larmes aux yeux, avant de "prier aussi pour les peuples syrien et yéménite".
"Le principal défi est de réaliser les objectifs de la révolution. D'autres nations nous regardent comme un laboratoire de la démocratie", a-t-il ajouté, en appelant à la "réconciliation" en Tunisie.
Il a également lancé un appel à l'opposition pour "qu'elle participe à la vie politique du pays et ne se contente pas d'un rô le d'observateur".
M. Marzouki a été élu mardi par l'Assemblée constituante issue du scrutin du 23 octobre, mais l'opposition avait voté blanc, estimant que la fonction présidentielle avait été dépouillée de tout pouvoir.
M. Marzouki a rendu hommage à son prédécesseur Fouad Mebazaa et au Premier ministre Béji Caïd Essebsi qui ont dirigé la Tunisie depuis la chute du régime Ben Ali, le 14 janvier.
Il a également salué le chef de l'Etat major de l'armée, le général Rachid Ammar, chaudement applaudi par l'hémicycle.
La première mission du nouveau président sera de désigner le nouveau chef du gouvernement, poste promis au numéro 2 du parti islamiste Ennahda, Hamadi Jebali.
M. Jebali formera ensuite son gouvernement --dont la composition est quasiment arrêtée, selon des sources politiques-- qui sera soumis à l'approbation de l'Assemblée, peut-être d'ici la fin de la semaine.
Moncef Marzouki prend ses fonctions près d'un an jour pour jour après le début du soulèvement tunisien, déclenché le 17 décembre 2010 par l'immolation d'un jeune vendeur ambulant de Sidi Bouzid, une ville déshéritée du centre de la Tunisie.
Il devient président dans un contexte très délicat pour la Tunisie, frappée par une crise économique et sociale sans précédent, avec un taux de croissance nul en 2011 et un taux de chô mage qui dépassera les 18%, selon les dernières prévisions de la Banque centrale de Tunisie.
"Je serai garant des intérêts nationaux, de l'Etat des lois et des institutions, je serai fidèle aux martyrs et aux objectifs de la Révolution", a déclaré M. Marzouki, 66 ans, qui accède à la présidence après des années d'engagement militant et de combat contre l'ancien régime.
Il a promis d'être le "président de tous les Tunisiens" et de "n'épargner aucun effort" pour améliorer la vie de ses compatriotes.
Il s'est engagé à garantir "le droit à la santé, le droit à l'éducation, le droit des femmes, de protéger le droit des travailleurs, créer des emplois et promouvoir l'investissement".
"Notre mission est de promouvoir notre identité arabo-musulmane et d'être ouverts à l'étranger; de protéger les voilées et les filles en niqab comme les non voilées", a-t-il poursuivi, alors que l'arrivée au pouvoir des islamistes d'Ennahda a suscité des craintes chez les "modernistes".
M. Marzouki, très ému, a ensuite rendu hommage aux "martyrs de la Révolution" qui a chassé le président Ben Ali.
"Sans leur sacrifice, je ne serais pas là à cet endroit", a-t-il dit les larmes aux yeux, avant de "prier aussi pour les peuples syrien et yéménite".
"Le principal défi est de réaliser les objectifs de la révolution. D'autres nations nous regardent comme un laboratoire de la démocratie", a-t-il ajouté, en appelant à la "réconciliation" en Tunisie.
Il a également lancé un appel à l'opposition pour "qu'elle participe à la vie politique du pays et ne se contente pas d'un rô le d'observateur".
M. Marzouki a été élu mardi par l'Assemblée constituante issue du scrutin du 23 octobre, mais l'opposition avait voté blanc, estimant que la fonction présidentielle avait été dépouillée de tout pouvoir.
M. Marzouki a rendu hommage à son prédécesseur Fouad Mebazaa et au Premier ministre Béji Caïd Essebsi qui ont dirigé la Tunisie depuis la chute du régime Ben Ali, le 14 janvier.
Il a également salué le chef de l'Etat major de l'armée, le général Rachid Ammar, chaudement applaudi par l'hémicycle.
La première mission du nouveau président sera de désigner le nouveau chef du gouvernement, poste promis au numéro 2 du parti islamiste Ennahda, Hamadi Jebali.
M. Jebali formera ensuite son gouvernement --dont la composition est quasiment arrêtée, selon des sources politiques-- qui sera soumis à l'approbation de l'Assemblée, peut-être d'ici la fin de la semaine.
Moncef Marzouki prend ses fonctions près d'un an jour pour jour après le début du soulèvement tunisien, déclenché le 17 décembre 2010 par l'immolation d'un jeune vendeur ambulant de Sidi Bouzid, une ville déshéritée du centre de la Tunisie.
Il devient président dans un contexte très délicat pour la Tunisie, frappée par une crise économique et sociale sans précédent, avec un taux de croissance nul en 2011 et un taux de chô mage qui dépassera les 18%, selon les dernières prévisions de la Banque centrale de Tunisie.