Dans un communiqué diffusé sur sa page officielle Facebook, le ministère précise que l’une des victimes, un officier de police, atteint au coup par le couteau de l’agresseur, a été transféré à l’hôpital proche de la Rabta, où il a été placé en soins intensifs. On ignore le degré de gravité de son état. Son collègue venu à son secours, a été, lui, blessé au front.
Une source sécuritaire qui a requis l'anonymat, a, par ailleurs, confié à l'agence Anadolu que l’assaillant est âgé de 25 ans et habite le quartier Ettadhamon, une agglomération populaire de la capitale.
Selon le communiqué, il a été arrêté peu après par la patrouille en poste sur les lieux. Selon les investigations préliminaires, il a avoué être un « takfiriste » depuis trois ans, une idéologie qui considère les agents de l’ordre comme des « taghout » (despotes) et que leur mort est, pour eux, une sorte de « jihad », une lutte pour la cause divine qui les conduit au paradis, selon le communiqué.
Le ministère a indiqué que les recherches se poursuivaient pour déterminer les circonstances de l'attaque.
L’attaque a eu lieu près du musée du Bardo où deux assaillants, formés en Libye, avaient tué, le 18 mars 2015, 21 touristes étrangers à l’aide de fusils Kalachnikov. Mais, c’est la première fois qu’un acte ciblant des policiers se produit devant un bâtiment officiel proche de la capitale.
Auparavant, les partisans d’organisations extrémistes, telles « Ansar Al Chariaa », une branche d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) qui a fait allégeance à Daech, s’attaquaient aux forces de l’ordre (gardes nationaux et militaires) dans les régions de l’intérieur, notamment sur les montagnes de Kasserine, proches de la frontière algérienne.