Les policiers ont procédé aux tirs de sommation et de gaz lacrymogène après que des centaines de manifestants, qui réclamaient la démission du gouvernement, ont tenté d'envahir le siège du gouvernorat (préfecture) de Sidi Bouzid (centre-ouest) en brisant le portail, selon un journaliste de l'AFP.
Une personne blessée par une balle en caoutchouc et quatre autres intoxiquées par le gaz ont été transférées à l'hôpital de Sidi Bouzid, a indiqué à l'AFP le surveillant général de l'établissement, Adel Dhaï, évoquant des blessures sans gravité.
Les manifestants avaient scandé des slogans hostiles au pouvoir tels que "le peuple veut la chute de régime" et "le travail est un droit".
Plusieurs partis d'opposition ont participé au rassemblement comme le parti républicain, le parti des Travailleurs tunisiens, Al-Watan (la nation) et des indépendants.
"Les revendications du peuple relatives à l'amélioration de sa situation sociale deviennent de plus en plus insistantes mais malheureusement le gouvernement n'est pas au service de ce peuple", a déploré Mohamed Ghadri, membre du parti républicain.
Fin juillet, la police avait dispersé de la même manière des dizaines de manifestants à Sidi Bouzid qui avaient attaqué le gouvernorat pour protester contre des retards de versement de salaires.
Conditions de vie difficiles
Cette ville est située dans une région particulièrement pauvre et marginalisée sous l'ancien régime. Or, selon des analystes, la situation ne s'y est guère améliorée depuis la révolution.
"Les habitants de Sidi Bouzid vivent dans des conditions très difficiles surtout ces derniers temps avec les coupures d'électricité et d'eau", relève la politologue Ahmed Manaï, "il fallait s'attendre à ces manifestations", dit-il.
Sidi Bouzid est le berceau de la révolte qui a abouti le 14 janvier 2011 à la chute du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali et sa fuite en Arabie saoudite.
Le point de départ avait été la mort le 17 décembre 2010 de Mohamed Bouazizi, 26 ans, un vendeur ambulant qui s'est immolé par le feu pour protester contre les saisies musclées de la police de ses marchandises.
Ennahda critiqué sur tous les fronts
L'intervention musclée de la police jeudi intervient au moment où l'opposition et la société civile multiplient les critiques à l'égard du gouvernement, l'accusant d'une dérive autoritaire et islamiste.
Plusieurs ONG l'accusent de s'attaquer à la liberté d'expression en introduisant un projet de loi punissant de peines de prison les atteintes au sacré. Autre polémique, un projet d'article de la Constitution évoque la complémentarité et non l'égalité homme-femme.
Une manifestation d'opposition doit d'ailleurs se tenir jeudi après-midi devant l'Assemblée nationale constituante à Tunis. Un autre rassemblement est prévu le 13 août pour célébrer l'anniversaire du Code de statut personnel de 1956 qui a instauré l'égalité juridique des sexes.
Ennahda rejette en bloc ces critiques, le chef du parti, Rached Ghannouchi, ayant même accusé en début de semaine des médias et des syndicats de "menacer l'unité du pays".
Pour le politologue Ahmed Manaï, Ennahda a manqué de "conscience politique", usant de sa victoire aux élections d'octobre dernier pour dominer la scène politique, reléguant le dialogue au second plan.
"Ses affaires auraient mieux marché si ce parti (...) avait choisi (pour le gouvernement) les personnes compétentes et non les plus dévouées au mouvement", juge-t-il encore.
Une personne blessée par une balle en caoutchouc et quatre autres intoxiquées par le gaz ont été transférées à l'hôpital de Sidi Bouzid, a indiqué à l'AFP le surveillant général de l'établissement, Adel Dhaï, évoquant des blessures sans gravité.
Les manifestants avaient scandé des slogans hostiles au pouvoir tels que "le peuple veut la chute de régime" et "le travail est un droit".
Plusieurs partis d'opposition ont participé au rassemblement comme le parti républicain, le parti des Travailleurs tunisiens, Al-Watan (la nation) et des indépendants.
"Les revendications du peuple relatives à l'amélioration de sa situation sociale deviennent de plus en plus insistantes mais malheureusement le gouvernement n'est pas au service de ce peuple", a déploré Mohamed Ghadri, membre du parti républicain.
Fin juillet, la police avait dispersé de la même manière des dizaines de manifestants à Sidi Bouzid qui avaient attaqué le gouvernorat pour protester contre des retards de versement de salaires.
Conditions de vie difficiles
Cette ville est située dans une région particulièrement pauvre et marginalisée sous l'ancien régime. Or, selon des analystes, la situation ne s'y est guère améliorée depuis la révolution.
"Les habitants de Sidi Bouzid vivent dans des conditions très difficiles surtout ces derniers temps avec les coupures d'électricité et d'eau", relève la politologue Ahmed Manaï, "il fallait s'attendre à ces manifestations", dit-il.
Sidi Bouzid est le berceau de la révolte qui a abouti le 14 janvier 2011 à la chute du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali et sa fuite en Arabie saoudite.
Le point de départ avait été la mort le 17 décembre 2010 de Mohamed Bouazizi, 26 ans, un vendeur ambulant qui s'est immolé par le feu pour protester contre les saisies musclées de la police de ses marchandises.
Ennahda critiqué sur tous les fronts
L'intervention musclée de la police jeudi intervient au moment où l'opposition et la société civile multiplient les critiques à l'égard du gouvernement, l'accusant d'une dérive autoritaire et islamiste.
Plusieurs ONG l'accusent de s'attaquer à la liberté d'expression en introduisant un projet de loi punissant de peines de prison les atteintes au sacré. Autre polémique, un projet d'article de la Constitution évoque la complémentarité et non l'égalité homme-femme.
Une manifestation d'opposition doit d'ailleurs se tenir jeudi après-midi devant l'Assemblée nationale constituante à Tunis. Un autre rassemblement est prévu le 13 août pour célébrer l'anniversaire du Code de statut personnel de 1956 qui a instauré l'égalité juridique des sexes.
Ennahda rejette en bloc ces critiques, le chef du parti, Rached Ghannouchi, ayant même accusé en début de semaine des médias et des syndicats de "menacer l'unité du pays".
Pour le politologue Ahmed Manaï, Ennahda a manqué de "conscience politique", usant de sa victoire aux élections d'octobre dernier pour dominer la scène politique, reléguant le dialogue au second plan.
"Ses affaires auraient mieux marché si ce parti (...) avait choisi (pour le gouvernement) les personnes compétentes et non les plus dévouées au mouvement", juge-t-il encore.