Jebali réunit les dirigeants de partis politiques à partir de 16H00 locales (15H00 GMT), après avoir reporté vendredi sine die l'annonce de la composition du nouveau gouvernement apolitique et sa menace de démission en cas de rejet de ce cabinet par la classe politique.
Ennahda, le parti au pouvoir qui contrôle 89 des 217 députés à l'Assemblée nationale constituante (ANC), a martelé lundi une fois de plus son opposition à un cabinet de technocrates car cela "ne répond pas aux besoins de la période actuelle".
Il estime cependant que M. Jebali doit rester Premier ministre d'un gouvernement alliant personnalités politiques et technocrates pour sortir de la la plus grave crise politique depuis la révolution de janvier 2011 qui a chassé Zine El Abidine Ben Ali du pouvoir.
"Hamadi Jebali ne va pas démissionner. Il restera chef du gouvernement et secrétaire général du parti", a ainsi déclaré le chef d'Ennahda, Rached Ghannouchi, à l'antenne de la radio Shems-FM.
Ce dernier avait eu néanmoins des mots très durs, lors d'une vaste manifestation samedi à l'appel d'Ennahda, pour l'initiative du Premier ministre, la qualifiant de "coup d'Etat contre le gouvernement élu".
M. Jebali a appelé à la création d'un cabinet apolitique le 6 février, quelques heures après l'assassinat retentissant de l'opposant anti-islamiste Chokri Belaïd qui a déclenché une nouvelle vague de violences et aggravé la crise préexistante.
Son initiative a été bien accueillie par la société civile et l'opposition laïque.
Cependant le président de l'ANC et chef d'Ettakatol, parti laïque de centre gauche et membre de la coalition au pouvoir, Mustapha Ben Jaafar, donne des signes de ralliement à la position d'Ennahda après avoir soutenu sans condition M. Jebali.
"Nous pensons que la proposition est bonne", a-t-il dit dimanche à l'antenne de la radio Mosaïque. "Mais après des discussions avec les partis, on a compris qu'elle ne fait pas l'unanimité et la situation nécessite d'élargir le soutien au gouvernement et un large consensus entre les protagonistes politiques".
Compliquant encore l'imbroglio, le Congrès pour la République (CPR) du président Moncef Marzouki, semble au bord de l'implosion. Trois députés ont démissionné du CPR ces dernières 24 heures et selon les médias, le chef du CPR, Mohamed Abbou, est sur le point d'officialiser son départ pour former un nouveau parti.
Le CPR s'oppose à la proposition de M. Jebali mais il est miné par les conflits internes et les divergences avec Ennahda.
Ce parti était arrivé en deuxième position aux élections d'octobre 2011, obtenant 29 députés, mais après un premier conflit interne la moitié d'entre eux ont claqué la porte du mouvement en mai 2012 pour rejoindre une nouvelle formation, Wafa.
Outre l'interminable crise politique, la rédaction de la Constitution est dans l'impasse, faute de compromis sur la nature du futur régime.
Entre-temps, les conflits sociaux souvent violents se sont multipliés sur fond de misère et chômage. Sans oublier l'essor d'une mouvance salafiste jihadiste qui déstabilise régulièrement le pays par des attaques.
Ennahda, le parti au pouvoir qui contrôle 89 des 217 députés à l'Assemblée nationale constituante (ANC), a martelé lundi une fois de plus son opposition à un cabinet de technocrates car cela "ne répond pas aux besoins de la période actuelle".
Il estime cependant que M. Jebali doit rester Premier ministre d'un gouvernement alliant personnalités politiques et technocrates pour sortir de la la plus grave crise politique depuis la révolution de janvier 2011 qui a chassé Zine El Abidine Ben Ali du pouvoir.
"Hamadi Jebali ne va pas démissionner. Il restera chef du gouvernement et secrétaire général du parti", a ainsi déclaré le chef d'Ennahda, Rached Ghannouchi, à l'antenne de la radio Shems-FM.
Ce dernier avait eu néanmoins des mots très durs, lors d'une vaste manifestation samedi à l'appel d'Ennahda, pour l'initiative du Premier ministre, la qualifiant de "coup d'Etat contre le gouvernement élu".
M. Jebali a appelé à la création d'un cabinet apolitique le 6 février, quelques heures après l'assassinat retentissant de l'opposant anti-islamiste Chokri Belaïd qui a déclenché une nouvelle vague de violences et aggravé la crise préexistante.
Son initiative a été bien accueillie par la société civile et l'opposition laïque.
Cependant le président de l'ANC et chef d'Ettakatol, parti laïque de centre gauche et membre de la coalition au pouvoir, Mustapha Ben Jaafar, donne des signes de ralliement à la position d'Ennahda après avoir soutenu sans condition M. Jebali.
"Nous pensons que la proposition est bonne", a-t-il dit dimanche à l'antenne de la radio Mosaïque. "Mais après des discussions avec les partis, on a compris qu'elle ne fait pas l'unanimité et la situation nécessite d'élargir le soutien au gouvernement et un large consensus entre les protagonistes politiques".
Compliquant encore l'imbroglio, le Congrès pour la République (CPR) du président Moncef Marzouki, semble au bord de l'implosion. Trois députés ont démissionné du CPR ces dernières 24 heures et selon les médias, le chef du CPR, Mohamed Abbou, est sur le point d'officialiser son départ pour former un nouveau parti.
Le CPR s'oppose à la proposition de M. Jebali mais il est miné par les conflits internes et les divergences avec Ennahda.
Ce parti était arrivé en deuxième position aux élections d'octobre 2011, obtenant 29 députés, mais après un premier conflit interne la moitié d'entre eux ont claqué la porte du mouvement en mai 2012 pour rejoindre une nouvelle formation, Wafa.
Outre l'interminable crise politique, la rédaction de la Constitution est dans l'impasse, faute de compromis sur la nature du futur régime.
Entre-temps, les conflits sociaux souvent violents se sont multipliés sur fond de misère et chômage. Sans oublier l'essor d'une mouvance salafiste jihadiste qui déstabilise régulièrement le pays par des attaques.