Annoncées pour 09H00 (08H00 GMT) et censées s'achever à midi au plus tard (11H00 GMT), les négociations n'ont commencé finalement qu'un peu avant 13H00 GMT et ont duré tout juste une heure avant d'être interrompues de nouveau jusqu'à la fin d'après-midi.
Les deux camps se rejettent la responsabilité du blocage de ces pourparlers qui ne se sont pas achevés comme prévu à l'origine samedi, les islamistes d'Ennahda et leur allié laïc Ettakatol insistant sur Ahmed Mestiri, 88 ans, et l'essentiel de l'opposition sur Mohamed Ennaceur, 79 ans.
"Le meilleur scénario c'est de se mettre d'accord sur Ahmed Mestiri comme chef du gouvernement", a de nouveau souligné lundi après-midi Ameur Larayedh, haut responsable d'Ennahda et frère de l'actuel Premier ministre Ali Larayedh.
La coalition d’opposition "Front de salut national a proposé d'abandonner le candidat Mohamed Ennaceur et a proposé d'autres candidats en dehors de Mestiri mais Ennahda et Ettakatol ont refusé", a indiqué l'opposant Mourad Amdouni.
L'opposition commençait à se montrer pessimiste quant aux chances de compromis. "S'il n'y a pas de consensus aujourd'hui, ce sera l'échec" des négociations, a estimé Samir Bettaïeb, du parti Al Massar.
Le Premier ministre indépendant qui est censé être désigné lors de ce "dialogue national" doit en théorie, selon le calendrier des négociations, former d'ici la mi-novembre un cabinet apolitique pour remplacer celui d'Ali Larayedh.
Ces pourparlers visent à sortir la Tunisie de la profonde impasse dans laquelle elle est plongée depuis l'assassinat le 25 juillet du député d'opposition Mohamed Brahmi, attribué à la mouvance jihadiste.
Ali Larayedh a accepté de laisser la place à un gouvernement apolitique à condition que l'ensemble du calendrier de ce dialogue soit respecté.
Celui-ci prévoit la mise en place d'une législation et d'un calendrier électoraux ainsi que le lancement de la procédure d'adoption de la Constitution, en cours d'élaboration depuis deux ans.
Dialogue de sourds
Mais différents dossiers ont d'ores et déjà pris du retard: les membres de la future commission électorale n'ont pas pu être élus samedi comme prévu en raison d'un problème de procédure et le travail sur la législation régissant les élections, censée être adoptée le 9 novembre, n'a pas commencé.
Dès lors, des journaux s'interrogeaient sur les chances de réussite de ces pourparlers qui interviennent dans un contexte sécuritaire tendu en raison de la multiplication de violences jihadistes.
"Et si la solution tant attendue n'est pas trouvée aujourd'hui, devra-t-on s'attendre à ce que le dialogue national soit rompu?", s'interroge le quotidien La Presse qui conspue "un dialogue de sourds dans lequel chacun tire la couverture à lui".
Après trois mois de disputes et moult reports, les pourparlers ont débuté le 25 octobre mais depuis aucune décision consensuelle concrète n'a été mise en œuvre.
Sur le front sécuritaire, la présidence a annoncé dimanche le prolongement de huit mois, jusqu'à fin juin 2014, de l'état d'urgence en vigueur depuis la révolution ayant renversé le régime de Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011.
Une telle extension témoigne de la menace accrue, le chef de l'Etat Moncef Marzouki n'ayant prorogé l'état d'urgence depuis 18 mois que par tranches de un à trois mois.
Pour la première fois depuis la révolution, des attaques attribuées aux jihadistes ont ciblé la semaine dernière deux sites touristiques. L'un a été visé par un attentat suicide qui n'a pas fait de victime et l'autre par une tentative déjouée à temps.
Durant le seul mois d'octobre, neuf gendarmes et policiers ont été tués dans des affrontements.
L’incertitude politique et la menace jihadiste ont favorisé l'anémie de l'économie, notamment du secteur stratégique du tourisme qui risque de souffrir encore après les attentats ratés du 30 octobre.
Arrivés au pouvoir en octobre 2011, les islamistes ont été considérablement affaiblis par la multiplication des crises politiques, les assassinats de deux opposants, les heurts avec les jihadistes, les faiblesses de l'économie et les polémiques sur leurs tentatives supposées "d'islamiser" la société ou de juguler la liberté d'expression.
Les deux camps se rejettent la responsabilité du blocage de ces pourparlers qui ne se sont pas achevés comme prévu à l'origine samedi, les islamistes d'Ennahda et leur allié laïc Ettakatol insistant sur Ahmed Mestiri, 88 ans, et l'essentiel de l'opposition sur Mohamed Ennaceur, 79 ans.
"Le meilleur scénario c'est de se mettre d'accord sur Ahmed Mestiri comme chef du gouvernement", a de nouveau souligné lundi après-midi Ameur Larayedh, haut responsable d'Ennahda et frère de l'actuel Premier ministre Ali Larayedh.
La coalition d’opposition "Front de salut national a proposé d'abandonner le candidat Mohamed Ennaceur et a proposé d'autres candidats en dehors de Mestiri mais Ennahda et Ettakatol ont refusé", a indiqué l'opposant Mourad Amdouni.
L'opposition commençait à se montrer pessimiste quant aux chances de compromis. "S'il n'y a pas de consensus aujourd'hui, ce sera l'échec" des négociations, a estimé Samir Bettaïeb, du parti Al Massar.
Le Premier ministre indépendant qui est censé être désigné lors de ce "dialogue national" doit en théorie, selon le calendrier des négociations, former d'ici la mi-novembre un cabinet apolitique pour remplacer celui d'Ali Larayedh.
Ces pourparlers visent à sortir la Tunisie de la profonde impasse dans laquelle elle est plongée depuis l'assassinat le 25 juillet du député d'opposition Mohamed Brahmi, attribué à la mouvance jihadiste.
Ali Larayedh a accepté de laisser la place à un gouvernement apolitique à condition que l'ensemble du calendrier de ce dialogue soit respecté.
Celui-ci prévoit la mise en place d'une législation et d'un calendrier électoraux ainsi que le lancement de la procédure d'adoption de la Constitution, en cours d'élaboration depuis deux ans.
Dialogue de sourds
Mais différents dossiers ont d'ores et déjà pris du retard: les membres de la future commission électorale n'ont pas pu être élus samedi comme prévu en raison d'un problème de procédure et le travail sur la législation régissant les élections, censée être adoptée le 9 novembre, n'a pas commencé.
Dès lors, des journaux s'interrogeaient sur les chances de réussite de ces pourparlers qui interviennent dans un contexte sécuritaire tendu en raison de la multiplication de violences jihadistes.
"Et si la solution tant attendue n'est pas trouvée aujourd'hui, devra-t-on s'attendre à ce que le dialogue national soit rompu?", s'interroge le quotidien La Presse qui conspue "un dialogue de sourds dans lequel chacun tire la couverture à lui".
Après trois mois de disputes et moult reports, les pourparlers ont débuté le 25 octobre mais depuis aucune décision consensuelle concrète n'a été mise en œuvre.
Sur le front sécuritaire, la présidence a annoncé dimanche le prolongement de huit mois, jusqu'à fin juin 2014, de l'état d'urgence en vigueur depuis la révolution ayant renversé le régime de Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011.
Une telle extension témoigne de la menace accrue, le chef de l'Etat Moncef Marzouki n'ayant prorogé l'état d'urgence depuis 18 mois que par tranches de un à trois mois.
Pour la première fois depuis la révolution, des attaques attribuées aux jihadistes ont ciblé la semaine dernière deux sites touristiques. L'un a été visé par un attentat suicide qui n'a pas fait de victime et l'autre par une tentative déjouée à temps.
Durant le seul mois d'octobre, neuf gendarmes et policiers ont été tués dans des affrontements.
L’incertitude politique et la menace jihadiste ont favorisé l'anémie de l'économie, notamment du secteur stratégique du tourisme qui risque de souffrir encore après les attentats ratés du 30 octobre.
Arrivés au pouvoir en octobre 2011, les islamistes ont été considérablement affaiblis par la multiplication des crises politiques, les assassinats de deux opposants, les heurts avec les jihadistes, les faiblesses de l'économie et les polémiques sur leurs tentatives supposées "d'islamiser" la société ou de juguler la liberté d'expression.