La principale centrale syndicale tunisienne, l'UGTT, a maintenu son appel à une troisième journée de grève générale dans la matinée dans la région et la ville de Siliana où plus de 250 personnes ont été blessées la veille dans des affrontements avec la police.
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dès 08H00 GMT devant le siège du syndicat avant de défiler dans les rues pour réclamer le départ du gouverneur régional, Ahmed Ezzine Mahjoubi, un programme de développement économique pour cette région très pauvre et la libération de manifestants arrêtés en avril 2011.
Le secrétaire général du syndicat pour la région, Nejib Sebti, a cependant jugé que les violences devraient être évitées, la police s'étant selon lui retirée.
"Il n'y aura pas de violences car la police s'est retirée (...) mais il faut que le gouverneur parte pour que la grève cesse", a déclaré le syndicaliste, alors que le Premier ministre Hamadi Jebali a exclu mercredi de limoger Ahmed Ezzine Mahjoubi.
Dans la matinée, la police était invisible dans les rues de la ville, même devant le siège du gouvernorat (préfecture) qui avait été pris d'assaut, selon les autorités, par les manifestants la veille, a constaté une journaliste de l'AFP.
Les vestiges des barricades et des violences de mercredi jonchaient le sol, tels des pierres, des pneus calcinés et même des troncs d'arbres abattus.
Par ailleurs, tous les commerces étaient fermés jeudi matin, comme la veille. Selon l'UGTT, la grève est suivie partout dans la ville et dans la région.
"Nous réclamons un peu de considération, nous sommes des êtres humains", s'emporte Manoubi, un des manifestants.
Les autorités ont prévenu qu'elles réprimeraient comme la veille et l'avant-veille tout débordement, mais que si les manifestations étaient pacifiques les forces de l'ordre n'interviendraient pas.
"Le principe: ne pas faire de morts"
Les manifestants réclament des mesures contre les policiers qui ont tiré la veille sur les manifestants avec de la chevrotine de petit calibre, blessant des dizaines de personnes, dont 19 ont été éborgnées ou aveuglées, selon l'hôpital.
Les revendications des manifestants ne sont pas sans rappeler celles de la révolution de janvier 2011, la misère, le chômage et la dénonciation de l'arbitraire de la police ayant été à l'époque au coeur du soulèvement.
La région de Siliana est affectée par de grandes difficultés économiques. Selon des statistiques officielles, les investissements y ont baissé de 44,5% et les créations d'emplois de 66% sur la période janvier-octobre 2012 par rapport à la même époque de l'année précédente.
Le gouvernement, dirigé par les islamistes d'Ennahda, a pour sa part assuré n'avoir fait que réagir aux assauts des manifestants et avoir répliqué de manière mesurée.
"Le principe est toujours de ne pas faire de morts", a indiqué mercredi soir à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Khaled Tarrouche. "Il vaut mieux utiliser de telles munitions que des balles réelles", a-t-il ajouté, en référence à la chevrotine.
Des violences éclatent régulièrement en Tunisie entre policiers et manifestants excédés par la pauvreté, en particulier dans les provinces de l'intérieur du pays, très marginalisées.
La Tunisie est minée par les conflits politiques et religieux ainsi que des des difficultés économiques à l'approche du deuxième anniversaire de sa révolution qui était à l'origine du Printemps arabe.
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dès 08H00 GMT devant le siège du syndicat avant de défiler dans les rues pour réclamer le départ du gouverneur régional, Ahmed Ezzine Mahjoubi, un programme de développement économique pour cette région très pauvre et la libération de manifestants arrêtés en avril 2011.
Le secrétaire général du syndicat pour la région, Nejib Sebti, a cependant jugé que les violences devraient être évitées, la police s'étant selon lui retirée.
"Il n'y aura pas de violences car la police s'est retirée (...) mais il faut que le gouverneur parte pour que la grève cesse", a déclaré le syndicaliste, alors que le Premier ministre Hamadi Jebali a exclu mercredi de limoger Ahmed Ezzine Mahjoubi.
Dans la matinée, la police était invisible dans les rues de la ville, même devant le siège du gouvernorat (préfecture) qui avait été pris d'assaut, selon les autorités, par les manifestants la veille, a constaté une journaliste de l'AFP.
Les vestiges des barricades et des violences de mercredi jonchaient le sol, tels des pierres, des pneus calcinés et même des troncs d'arbres abattus.
Par ailleurs, tous les commerces étaient fermés jeudi matin, comme la veille. Selon l'UGTT, la grève est suivie partout dans la ville et dans la région.
"Nous réclamons un peu de considération, nous sommes des êtres humains", s'emporte Manoubi, un des manifestants.
Les autorités ont prévenu qu'elles réprimeraient comme la veille et l'avant-veille tout débordement, mais que si les manifestations étaient pacifiques les forces de l'ordre n'interviendraient pas.
"Le principe: ne pas faire de morts"
Les manifestants réclament des mesures contre les policiers qui ont tiré la veille sur les manifestants avec de la chevrotine de petit calibre, blessant des dizaines de personnes, dont 19 ont été éborgnées ou aveuglées, selon l'hôpital.
Les revendications des manifestants ne sont pas sans rappeler celles de la révolution de janvier 2011, la misère, le chômage et la dénonciation de l'arbitraire de la police ayant été à l'époque au coeur du soulèvement.
La région de Siliana est affectée par de grandes difficultés économiques. Selon des statistiques officielles, les investissements y ont baissé de 44,5% et les créations d'emplois de 66% sur la période janvier-octobre 2012 par rapport à la même époque de l'année précédente.
Le gouvernement, dirigé par les islamistes d'Ennahda, a pour sa part assuré n'avoir fait que réagir aux assauts des manifestants et avoir répliqué de manière mesurée.
"Le principe est toujours de ne pas faire de morts", a indiqué mercredi soir à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Khaled Tarrouche. "Il vaut mieux utiliser de telles munitions que des balles réelles", a-t-il ajouté, en référence à la chevrotine.
Des violences éclatent régulièrement en Tunisie entre policiers et manifestants excédés par la pauvreté, en particulier dans les provinces de l'intérieur du pays, très marginalisées.
La Tunisie est minée par les conflits politiques et religieux ainsi que des des difficultés économiques à l'approche du deuxième anniversaire de sa révolution qui était à l'origine du Printemps arabe.