L'école, installée au rez-de-chaussée d'un immeuble de trois étages de la ville de Kilis, dans le sud-ouest de la Turquie, ne dispose que des matériels les plus élémentaires. Tous les instituteurs enseignent bénévolement dans des salles de classe bondées où cinq enfants se serrent souvent derrière des bureaux prévus pour trois.
Les enseignants et les responsables de l'administration constatent que de nombreux élèves semblent souffrir de problèmes psychologiques, auxquels leur formation ne les a pas préparés à faire face.
Mais pour des élèves qui ont manqué l'école pendant des mois en raison du conflit entre les forces gouvernementales syriennes et les rebelles dans des villes comme Alep, dans le nord de la Syrie, l'ouverture de cette école il y a trois semaines a été bienvenue.
"J'étais plus heureux dans mon ancienne école en Syrie, plus que dans celle-ci", reconnaît Hossam Hassanatu, 13 ans, qui a grandi près d'Alep. "Mais je suis heureux que cette école ait été ouverte".
"Je ne suis pas allé à l'école pendant six mois. Je ne faisais rien, seulement attendre et jouer dans la rue", dit-il.
Les élèves assistent soit à une session du matin, de 08h00 à 12h00, soit une session de l'après-midi, de 12h00 à 16h00. Les classes sont mixtes pour les plus petits, mais les garçons et filles plus âgés ont des classes séparées.
Les élèves apprennent principalement l'arabe, l'anglais, les mathématiques et les sciences. Pendant les heures de cours, l'unique couloir de l'établissement résonne du bruit des enfants criant à l'unisson l'alphabet anglais ou l'alphabet arabe.
L'idée de cette l'école est apparue lorsque des instituteurs se sont rencontrés après avoir fui la Syrie. Ils ont décidé de créer l'école pour les enfants des familles qui avaient pris la même décision qu'eux.
Après avoir présenté une demande d'autorisation aux autorités turques, ils se sont vu attribuer le rez-de-chaussée où l'école est installée, et ont pu ouvrir les classes le 26 novembre.
Initialement, quelque 1.500 élèves ont été inscrits, mais nombre d'entre eux ont ensuite cessé de venir en raison de la situation de l'école aux abords de Kilis et de la longue distance qu'ils avaient à parcourir pour s'y rendre.
A présent, ce sont entre 1.100 et 1.200 élèves âgés de 7 à 13 ans qui viennent chaque jour en classe, mais de nouveaux élèves arrivent presque quotidiennement, déclare Fouad al-Cheikh Sana, le directeur de l'école et l'un des fondateurs.
Ce sont les enfants de familles qui viennent à leur tour de quitter la Syrie pour la Turquie et ont trouvé à s'installer dans des villes frontalières comme Kilis plutôt que dans les camps de réfugiés.
A la date du 11 décembre, le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) annonçait que plus de 500.000 Syriens s'étaient enregistrés comme réfugiés dans des pays voisins de la Syrie et en Afrique du Nord depuis le début en mars 2011 du soulèvement contre le pouvoir du président Bachar al-Assad.
Le HCR ajoutait que de nombreux autres réfugiés syriens ne s'étaient pas présentés pour demander de l'aide.
Les autorités turques et les organisations locales ont été généreuses, fournissant le bâtiment et les fournitures essentiels, mais il manque encore beaucoup de choses, explique M. Sana.
"L'école a besoin d'un soutien financier, et aussi de moyens de transport, car elle se trouve très à l'écart", dit-il. "Nous avons aussi besoin d'un soutien financier pour les instituteurs, parce qu'ils travaillent tous comme volontaires, et la vie en Turquie est très chère".
Et puis il y a les difficultés liées à la guerre. "Quant ils arrivent ici, les élèves ont des problèmes psychologiques. Chaque jour, en Syrie, vous entendez des bombardements et des explosions. Les élèves développent des problèmes psychologiques à cause de cela", déclare le directeur.
Des organisations régionales ont proposé de fournir des conseils dans ce domaine, mais aucun accord n'a été conclu pour le moment.
L'un des professeurs d'anglais volontaires, Rabaa al-Barri, cite en exemple un jeune garçon de sa classe qui refuse de parler ou de réagir à ses sollicitations, ce qu'elle attribue à un traumatisme lié au conflit.
"Certains d'entre eux vont bien, mais d'autres sont très perturbés", dit-elle.
Par ailleurs, manquant de fournitures aussi essentielles que les manuels scolaires, les enseignants rencontrent des obstacles dans leurs cours avec leurs élèves les plus âgés, qui, contrairement aux plus petits, ne peuvent se contenter de répéter à haute voix ce que l'on vient de leur apprendre.
"L'anglais sans manuels d'anglais - comment pouvons-nous faire cours à ces élèves?", demande l'enseignante. En attendant mieux, elle écrit au tableau pendant les 40 minutes du cours et demande aux élèves de copier ce qu'elle a inscrit.
Les enseignants et les responsables de l'administration constatent que de nombreux élèves semblent souffrir de problèmes psychologiques, auxquels leur formation ne les a pas préparés à faire face.
Mais pour des élèves qui ont manqué l'école pendant des mois en raison du conflit entre les forces gouvernementales syriennes et les rebelles dans des villes comme Alep, dans le nord de la Syrie, l'ouverture de cette école il y a trois semaines a été bienvenue.
"J'étais plus heureux dans mon ancienne école en Syrie, plus que dans celle-ci", reconnaît Hossam Hassanatu, 13 ans, qui a grandi près d'Alep. "Mais je suis heureux que cette école ait été ouverte".
"Je ne suis pas allé à l'école pendant six mois. Je ne faisais rien, seulement attendre et jouer dans la rue", dit-il.
Les élèves assistent soit à une session du matin, de 08h00 à 12h00, soit une session de l'après-midi, de 12h00 à 16h00. Les classes sont mixtes pour les plus petits, mais les garçons et filles plus âgés ont des classes séparées.
Les élèves apprennent principalement l'arabe, l'anglais, les mathématiques et les sciences. Pendant les heures de cours, l'unique couloir de l'établissement résonne du bruit des enfants criant à l'unisson l'alphabet anglais ou l'alphabet arabe.
L'idée de cette l'école est apparue lorsque des instituteurs se sont rencontrés après avoir fui la Syrie. Ils ont décidé de créer l'école pour les enfants des familles qui avaient pris la même décision qu'eux.
Après avoir présenté une demande d'autorisation aux autorités turques, ils se sont vu attribuer le rez-de-chaussée où l'école est installée, et ont pu ouvrir les classes le 26 novembre.
Initialement, quelque 1.500 élèves ont été inscrits, mais nombre d'entre eux ont ensuite cessé de venir en raison de la situation de l'école aux abords de Kilis et de la longue distance qu'ils avaient à parcourir pour s'y rendre.
A présent, ce sont entre 1.100 et 1.200 élèves âgés de 7 à 13 ans qui viennent chaque jour en classe, mais de nouveaux élèves arrivent presque quotidiennement, déclare Fouad al-Cheikh Sana, le directeur de l'école et l'un des fondateurs.
Ce sont les enfants de familles qui viennent à leur tour de quitter la Syrie pour la Turquie et ont trouvé à s'installer dans des villes frontalières comme Kilis plutôt que dans les camps de réfugiés.
A la date du 11 décembre, le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) annonçait que plus de 500.000 Syriens s'étaient enregistrés comme réfugiés dans des pays voisins de la Syrie et en Afrique du Nord depuis le début en mars 2011 du soulèvement contre le pouvoir du président Bachar al-Assad.
Le HCR ajoutait que de nombreux autres réfugiés syriens ne s'étaient pas présentés pour demander de l'aide.
Les autorités turques et les organisations locales ont été généreuses, fournissant le bâtiment et les fournitures essentiels, mais il manque encore beaucoup de choses, explique M. Sana.
"L'école a besoin d'un soutien financier, et aussi de moyens de transport, car elle se trouve très à l'écart", dit-il. "Nous avons aussi besoin d'un soutien financier pour les instituteurs, parce qu'ils travaillent tous comme volontaires, et la vie en Turquie est très chère".
Et puis il y a les difficultés liées à la guerre. "Quant ils arrivent ici, les élèves ont des problèmes psychologiques. Chaque jour, en Syrie, vous entendez des bombardements et des explosions. Les élèves développent des problèmes psychologiques à cause de cela", déclare le directeur.
Des organisations régionales ont proposé de fournir des conseils dans ce domaine, mais aucun accord n'a été conclu pour le moment.
L'un des professeurs d'anglais volontaires, Rabaa al-Barri, cite en exemple un jeune garçon de sa classe qui refuse de parler ou de réagir à ses sollicitations, ce qu'elle attribue à un traumatisme lié au conflit.
"Certains d'entre eux vont bien, mais d'autres sont très perturbés", dit-elle.
Par ailleurs, manquant de fournitures aussi essentielles que les manuels scolaires, les enseignants rencontrent des obstacles dans leurs cours avec leurs élèves les plus âgés, qui, contrairement aux plus petits, ne peuvent se contenter de répéter à haute voix ce que l'on vient de leur apprendre.
"L'anglais sans manuels d'anglais - comment pouvons-nous faire cours à ces élèves?", demande l'enseignante. En attendant mieux, elle écrit au tableau pendant les 40 minutes du cours et demande aux élèves de copier ce qu'elle a inscrit.