Ces négociations ont lieu dans le cadre d'une semaine déterminante pour l'Ukraine, au bord de la guerre civile. Le président élu Petro Porochenko doit rencontrer dès mercredi le président américain Barack Obama, et pourra aussi croiser le chef de l'Etat russe Vladimir Poutine lors des célébrations le 6 juin du débarquement allié en Normandie.
Le géant semi-public Gazprom, qui avait menacé de fermer le robinet pour l'Ukraine dès mardi, a annoncé lundi avoir repoussé au 9 juin le passage au système de prépaiement pour ses livraisons de gaz à Kiev, qui signifiait une possible coupure d'approvisionnement.
Quelques heures avant le début à Bruxelles de négociations sur le gaz, le PDG de Gazprom Alexeï Miller a confirmé avoir reçu un versement de 786 millions de dollars de Kiev tout en rappelant que la totalité de la dette s'élevait à 2,3 milliards de dollars pour le gaz livré au 1er avril.
Le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, a promis dimanche que l'Ukraine rembourserait sous dix jours sa dette gazière à la Russie, si les deux pays arrivaient à se mettre d'accord lundi sur les termes d'un nouveau contrat.
Les discussions porteront sur le prix du gaz, fixé par Moscou à un niveau sans équivalent en Europe après l'arrivée au pouvoir des pro-occidentaux. Les autorités ukrainiennes refusent catégoriquement de payer ce prix.
Les analystes de la banque publique russe VTB ont dit espérer lundi matin "un répit à court terme" dans le conflit gazier.
Pour l'expert ukrainien Iouri Koroltchouk, l'Ukraine "a gagné du temps" pour que Petro Porochenko, qui sera investi président le 7 juin, puisse mener les négociations.
- Semaine déterminante -
Elu le 25 mai avec plus de 54% des voix, le milliardaire pro-occidental rencontre mercredi en Pologne M. Obama dont le soutien est crucial pour l'Ukraine, avant de côtoyer aussi Vladimir Poutine aux cérémonies du Débarquement en Normandie, où il a été invité par le président français François Hollande.
Le président des Etats-Unis sera en Europe dès mardi, un voyage marqué par les conflits historiques du Vieux Continent en pleine crise ukrainienne.
La poussée de fièvre avec la Russie sur l'Ukraine -- plus forte confrontation en Europe depuis la fin de la Guerre froide -- pèsera sur chaque étape de M. Obama la semaine prochaine, de la Pologne à la Normandie pour la commémoration du 6 juin 1944, en passant par un sommet du G7 à Bruxelles.
Ce sommet remplace celui du G8 prévu initialement avec et en Russie le même jour, qui a été annulé à cause de la crise ukrainienne.
M. Porochenko a dit vouloir dialoguer avec M. Poutine, tout en affichant la plus grande fermeté face aux séparatistes prorusses.
M. Porochenko a promis de ne jamais laisser les insurgés, qu'il appelle "les terroristes", transformer la région rebelle en "Somalie".
La Russie, qui rejette les accusations sur son implication dans la déstabilisation de l'Ukraine, exige que Kiev cesse son "opération punitive" dans l'Est qui a fait près de 200 morts - soldats, rebelles, civils - depuis son déclenchement le 13 avril.
Mais si l'Otan a estimé que Moscou avait déjà retiré les deux tiers de ses troupes de la frontière ukrainienne, Kiev et les Etats-Unis dénoncent la présence de citoyens russes, notamment des Tchétchènes, parmi les insurgés et leur équipement en armes, y compris lourdes, russes.
La question pourrait être évoquée lundi à l'occasion d'une session du conseil Russie-Otan à Bruxelles, la première depuis le rattachement en mars de la péninsule ukrainienne de Crimée à la Russie, détonateur du conflit entre Moscou et les Occidentaux.
Les autorités ukrainiennes ont affirmé avoir gagné du terrain face aux insurgés, mais les combats sont nombreux et de plus en plus violents. L'anarchie s'est emparée d'une grande partie de la région et même de Donetsk, centre régional d'environ un million d'habitants.
Les gardes-frontières ukrainiens ont fait état d'une attaque d'envergure lancée dans la nuit contre leur unité à Lougansk, une ville de l'Est ukrainien, qui a fait "des blessés" parmi les gardes-frontières.
L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) est sans nouvelles de deux équipes présumées être aux mains des séparatistes : l'une depuis lundi dans la région de Donetsk et l'autre depuis jeudi dans celle de Lougansk, soit au total huit observateurs.
Le géant semi-public Gazprom, qui avait menacé de fermer le robinet pour l'Ukraine dès mardi, a annoncé lundi avoir repoussé au 9 juin le passage au système de prépaiement pour ses livraisons de gaz à Kiev, qui signifiait une possible coupure d'approvisionnement.
Quelques heures avant le début à Bruxelles de négociations sur le gaz, le PDG de Gazprom Alexeï Miller a confirmé avoir reçu un versement de 786 millions de dollars de Kiev tout en rappelant que la totalité de la dette s'élevait à 2,3 milliards de dollars pour le gaz livré au 1er avril.
Le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, a promis dimanche que l'Ukraine rembourserait sous dix jours sa dette gazière à la Russie, si les deux pays arrivaient à se mettre d'accord lundi sur les termes d'un nouveau contrat.
Les discussions porteront sur le prix du gaz, fixé par Moscou à un niveau sans équivalent en Europe après l'arrivée au pouvoir des pro-occidentaux. Les autorités ukrainiennes refusent catégoriquement de payer ce prix.
Les analystes de la banque publique russe VTB ont dit espérer lundi matin "un répit à court terme" dans le conflit gazier.
Pour l'expert ukrainien Iouri Koroltchouk, l'Ukraine "a gagné du temps" pour que Petro Porochenko, qui sera investi président le 7 juin, puisse mener les négociations.
- Semaine déterminante -
Elu le 25 mai avec plus de 54% des voix, le milliardaire pro-occidental rencontre mercredi en Pologne M. Obama dont le soutien est crucial pour l'Ukraine, avant de côtoyer aussi Vladimir Poutine aux cérémonies du Débarquement en Normandie, où il a été invité par le président français François Hollande.
Le président des Etats-Unis sera en Europe dès mardi, un voyage marqué par les conflits historiques du Vieux Continent en pleine crise ukrainienne.
La poussée de fièvre avec la Russie sur l'Ukraine -- plus forte confrontation en Europe depuis la fin de la Guerre froide -- pèsera sur chaque étape de M. Obama la semaine prochaine, de la Pologne à la Normandie pour la commémoration du 6 juin 1944, en passant par un sommet du G7 à Bruxelles.
Ce sommet remplace celui du G8 prévu initialement avec et en Russie le même jour, qui a été annulé à cause de la crise ukrainienne.
M. Porochenko a dit vouloir dialoguer avec M. Poutine, tout en affichant la plus grande fermeté face aux séparatistes prorusses.
M. Porochenko a promis de ne jamais laisser les insurgés, qu'il appelle "les terroristes", transformer la région rebelle en "Somalie".
La Russie, qui rejette les accusations sur son implication dans la déstabilisation de l'Ukraine, exige que Kiev cesse son "opération punitive" dans l'Est qui a fait près de 200 morts - soldats, rebelles, civils - depuis son déclenchement le 13 avril.
Mais si l'Otan a estimé que Moscou avait déjà retiré les deux tiers de ses troupes de la frontière ukrainienne, Kiev et les Etats-Unis dénoncent la présence de citoyens russes, notamment des Tchétchènes, parmi les insurgés et leur équipement en armes, y compris lourdes, russes.
La question pourrait être évoquée lundi à l'occasion d'une session du conseil Russie-Otan à Bruxelles, la première depuis le rattachement en mars de la péninsule ukrainienne de Crimée à la Russie, détonateur du conflit entre Moscou et les Occidentaux.
Les autorités ukrainiennes ont affirmé avoir gagné du terrain face aux insurgés, mais les combats sont nombreux et de plus en plus violents. L'anarchie s'est emparée d'une grande partie de la région et même de Donetsk, centre régional d'environ un million d'habitants.
Les gardes-frontières ukrainiens ont fait état d'une attaque d'envergure lancée dans la nuit contre leur unité à Lougansk, une ville de l'Est ukrainien, qui a fait "des blessés" parmi les gardes-frontières.
L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) est sans nouvelles de deux équipes présumées être aux mains des séparatistes : l'une depuis lundi dans la région de Donetsk et l'autre depuis jeudi dans celle de Lougansk, soit au total huit observateurs.