Au lendemain d'un intense et infructueux ballet diplomatique, Israël poursuivait son offensive, pour la sixième journée consécutive. "Nous ne voulons pas d'un guerre longue et nous ne souhaitons pas élargir le front", a toutefois déclaré le premier ministre Ehoud Olmert lors d'une visite à Beershéva, dans le sud d'Israël. "Nous voulons le calme, nous voulons que les habitants du sud d'Israël reviennent à une vie normale", a-t-il dit. "Le Hamas est un fardeau pour nous, mais il l'est beaucoup plus pour le peuple palestinien. (...) Nous traiterons le Hamas et le terrorisme avec une main de fer. Mais nous traiterons le peuple palestinien avec un gant de soie. Nous veillerons aux besoins humanitaires, à l'équipement médical et il n'y aura pas de pénurie alimentaire" dans la bande de Gaza, a-t-il assuré.
Le Hamas avait dit un peu plus tôt accepter les propositions de l'Union européenne en vue d'une trêve – rejetées mercredi par Israël – mais sous plusieurs conditions : "que l'agression [israélienne] cesse, que le blocus soit levé, que tous les points de passage soient ouverts et que nous obtenions des garanties internationales que l'occupant ne recommencera pas cette guerre terroriste." Après le refus d'Israël, le mouvement islamiste avait promis de combattre "jusqu'au dernier souffle" en cas d'offensive terrestre. Dans un discours télévisé, le chef de gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, avait assuré que "le peuple palestinien vaincra les chars" israéliens.
Tzipi Livni à Paris jeudi
Parmi les cibles touchées mercredi par l'armée israélienne figurent les immeubles des ministères de la justice et de l'éducation, un bâtiment du Parlement palestinien, des tunnels de contrebande et des ateliers "de fabrication de roquettes", selon le communiqué. Quatre Palestiniens ont été tués et au moins une quarantaine blessés. Selon les services de santé palestiniens, le bilan de l'offensive israélienne s'établit désormais à quatre cents tués, côté palestinien, et deux mille blessés. Un quart des victimes sont des civils, estime l'ONU. Le Hamas a de son côté affirmé avoir tiré une roquette sur une base de l'armée israélienne dans la région de Beersheva, à 40 kilomètres de la bande de Gaza. Le mouvement islamiste a affirmé que les avions israéliens qui attaquent Gaza partent de cette base d'Hatzerim.
La Libye a déposé mercredi soir au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et son plein respect par Israël et le Hamas, mais ce texte devra être amendé pour pouvoir être accepté par les Occidentaux. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, qui n'exerce plus aucun contrôle sur Gaza, d'où ses forces ont été délogées par le Hamas en juin 2007, en a lui aussi appelé au Conseil de sécurité pour qu'il adopte une résolution imposant un cessez-le-feu. Dans un discours télévisé, M. Abbas a en outre menacé de renoncer aux négociations de paix avec Israël faute de progrès et pour ne pas cautionner l'"agression" de l'Etat hébreu.
Pour tenter de relancer un processus diplomatique dans l'impasse, Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il se rendrait lundi en Egypte, en Cisjordanie et en Israël, et mardi en Syrie et au Liban, dans le cadre de sa tournée au Proche-Orient. Par ailleurs, il recevait jeudi à l'Elysée la ministre des affaires étrangères israélienne, Tzipi Livni. Cette dernière a déclaré à la presse avant de partir qu'elle allait expliquer au président français le refus d'Israël d'accepter un cessez-le-feu, car Tel-Aviv est en train de "changer les termes du rapport de force dans une lutte de longue haleine".
Le Hamas avait dit un peu plus tôt accepter les propositions de l'Union européenne en vue d'une trêve – rejetées mercredi par Israël – mais sous plusieurs conditions : "que l'agression [israélienne] cesse, que le blocus soit levé, que tous les points de passage soient ouverts et que nous obtenions des garanties internationales que l'occupant ne recommencera pas cette guerre terroriste." Après le refus d'Israël, le mouvement islamiste avait promis de combattre "jusqu'au dernier souffle" en cas d'offensive terrestre. Dans un discours télévisé, le chef de gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, avait assuré que "le peuple palestinien vaincra les chars" israéliens.
Tzipi Livni à Paris jeudi
Parmi les cibles touchées mercredi par l'armée israélienne figurent les immeubles des ministères de la justice et de l'éducation, un bâtiment du Parlement palestinien, des tunnels de contrebande et des ateliers "de fabrication de roquettes", selon le communiqué. Quatre Palestiniens ont été tués et au moins une quarantaine blessés. Selon les services de santé palestiniens, le bilan de l'offensive israélienne s'établit désormais à quatre cents tués, côté palestinien, et deux mille blessés. Un quart des victimes sont des civils, estime l'ONU. Le Hamas a de son côté affirmé avoir tiré une roquette sur une base de l'armée israélienne dans la région de Beersheva, à 40 kilomètres de la bande de Gaza. Le mouvement islamiste a affirmé que les avions israéliens qui attaquent Gaza partent de cette base d'Hatzerim.
La Libye a déposé mercredi soir au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et son plein respect par Israël et le Hamas, mais ce texte devra être amendé pour pouvoir être accepté par les Occidentaux. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, qui n'exerce plus aucun contrôle sur Gaza, d'où ses forces ont été délogées par le Hamas en juin 2007, en a lui aussi appelé au Conseil de sécurité pour qu'il adopte une résolution imposant un cessez-le-feu. Dans un discours télévisé, M. Abbas a en outre menacé de renoncer aux négociations de paix avec Israël faute de progrès et pour ne pas cautionner l'"agression" de l'Etat hébreu.
Pour tenter de relancer un processus diplomatique dans l'impasse, Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il se rendrait lundi en Egypte, en Cisjordanie et en Israël, et mardi en Syrie et au Liban, dans le cadre de sa tournée au Proche-Orient. Par ailleurs, il recevait jeudi à l'Elysée la ministre des affaires étrangères israélienne, Tzipi Livni. Cette dernière a déclaré à la presse avant de partir qu'elle allait expliquer au président français le refus d'Israël d'accepter un cessez-le-feu, car Tel-Aviv est en train de "changer les termes du rapport de force dans une lutte de longue haleine".