Un hommage national rendu en avril au Panthéon à Aimé Césaire


Samedi 8 Janvier 2011 - 10:59
AFP


Fort-de-France - Un hommage national sera rendu en avril au poète martiniquais Aimé Césaire, mort en avril 2008, au cours duquel une plaque portant son nom sera scellée au Panthéon, a annoncé vendredi l'Elysée au premier jour de la visite dans l'île de Nicolas Sarkozy.


Aimé Césaire
Aimé Césaire
Lors de cette cérémonie, une plaque à la mémoire de l'intellectuel et homme politique sera scellée, "marquant ainsi la reconnaissance de la France dans son ensemble", a précisé l'Elysée dans un communiqué. "Son corps restera, conformément à sa volonté, sur cette terre de Martinique qu'il a si bien incarnée pendant plus d'un demi-siècle", ajoute le texte.

"Par ce geste simple mais solennel de la République, le chef de l'Etat souhaite respecter la mémoire d'un homme qui avait fait de la modestie une exigence de tous les jours", a souligné la présidence.

Dès son arrivée vendredi après-midi à Fort-de-France, Nicolas Sarkozy et son épouse Carla Bruni-Sarkozy se sont rendus au domicile de la soeur d'Aimé Césaire, Mireille Millou, qui a donné son accord à l'hommage national proposé, a également fait savoir l'Elysée.

Chantre de la "négritude" et militant anticolonialiste, Aimé Césaire est mort le 17 avril 2008 à l'âge de 94 ans. Nicolas Sarkozy, qui avait entretenu des relations parfois délicates avec le poète martiniquais, avait présidé quatre jours plus tard ses obsèques nationales à Fort-de-France.

En décembre 2005, alors député-maire honoraire de Fort-de-France, Aimé Césaire avait fait savoir qu'il ne rencontrerait pas le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy lors de sa visite prévue aux Antilles.

Le père de la "négritude" et le chantre de la décolonisation avait pris cette décision pour dénoncer une loi très controversée de février 2005 qui mentionnait "le rôle positif de la présence française outre-mer". Nicolas Sarkozy avait alors annulé son déplacement.

En mars 2006, les deux hommes s'étaient finalement longuement rencontrés. Aimé Césaire avait alors offert à Nicolas Sarkozy son célèbre "Discours sur le colonialisme" de 1950.

Devenu président, M. Sarkozy avait tenu à faire baptiser l'aéroport de Fort-de-France du nom d'Aimé Césaire, de son vivant.


           

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