Un prince saoudien visé par une procédure judiciaire pour viol en Espagne


Jeudi 15 Septembre 2011 - 12:20
AFP


Madrid - La justice espagnole a relancé une procédure visant le milliardaire saoudien Al-Walid Ben Talal, accusé du viol d'un mannequin de 20 ans en août 2008, selon une décision de la cour des Baléares que s'est procurée mercredi l'AFP.


Al-Walid Ben Talal
Al-Walid Ben Talal
Un juge avait classé l'affaire en mai 2010 pour manque de preuves à l'encontre du prince Al-Walid, neveu du roi Abdallah d'Arabie saoudite, et l'un des hommes les plus riches du monde.

Mais la cour régionale des Baléares, a annulé le jugement le 24 mai, selon la décision dont l'AFP a obtenu copie.

Un juge d'insctruction d'Ibiza a relancé la procédure le 27 juillet et délivrera une commission rogatoire auprès des autorités saoudiennes afin "de recueillir la déposition du suspect", a indiqué une porte-parole du tribunal des îles Baléares dans un courriel.

Cette commission n'a pas encore été transmise car la justice a donné "un temps aux parties pour formuler par écrit les questions qu'ils entendent poser. Une fois que cette procédure est complète, la commission rogatoire sera envoyée aux autorités saoudiennes", a ajouté la porte-parole.

Selon le texte du jugement du 24 mai, une mannequin de 20 ans dont le nom n'a pas été divulgué, a affirmé avoir été droguée dans la discothèque "El Divino" d'Ibiza.

"Je n'ai pas bu beaucoup, mais je crois qu'on a mis quelque chose dans mon verre", a-t-elle écrit dans un SMS le 13 août 2008 à 5H12 du matin, selon le jugement citant un témoin, Benedicto Moreno Venecia.

Elle s'est ensuite réveillée dans un bateau "nommé Turama, appartenant à la famille royale saoudienne, sentant le poids d'un homme sur elle qui l'embrassait et une forte douleur dans la zone génitale", selon le texte.

Selon le jugement, l'institut national de toxicologie a confirmé avoir trouvé des traces de sperme dans son vagin et des traces de drogues dans ses urines, lors des examens effectués après son dépô t de plainte le lendemain.

Mercredi le groupe Kingdom Holding Company détenu par le prince Al-Walid a démenti ces accusations dans un communiqué, assurant n'en avoir entendu parler que mardi.

"Ces accusations sont totalement fausses. Cette rencontre supposée n'a même jamais eu lieu. De fait, les événements ne peuvent pas avoir eu lieu", selon le communiqué publié sur le site internet du groupe.

Le prince, 56 ans, détient notamment des participations dans Citibank et dans le groupe News Corporation de Rupert Murdoch. Selon le classement du magazine Forbes, il est la 26e personne la plus riche du monde avec une fortune estimée à 19,6 milliards de dollars (14,4 milliards d'euros).


           

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