Située sur la commune rurale de Jouamaa, à une dizaine de kilomètres de la capitale du Nord, cette ville intégrée devrait compter, à l'horizon 2020, 30 000 maisons et 150 000 habitants sur un territoire de 13 km2. Moyennant un investissement global de 24 milliards de dirhams (2,15 milliards d'euros), Ch'Rafate comprendra également espaces verts et complexes touristiques, zones industrielle et artisanale, ainsi qu'équipements publics et de proximité.
Sans présenter la cité comme une ville "verte", les promoteurs du projet promettent de garantir "le respect de l'environnement" : transports et énergies "propres", recyclage de l'eau de pluie pour l'arrosage... Les tonnes de ciment et de béton appelées à donner forme à la cité risquent pourtant d'aggraver les dommages infligés au paysage littoral et aux écosystèmes marins : le sable de dragage étant jugé trop salin et le sable de concassage trop cher, les dunes et les plages entre Tanger et Larache sont les principales sources d'approvisionnement du secteur de la construction.
Plus grand port d'Afrique
De source officielle marocaine, la construction de Ch'Rafate s'inscrit dans le cadre du "plan d'aménagement d'Al-Boughaz (Tanger), qui vise notamment à créer de grandes et nouvelles zones d'urbanisation et à (...) orienter le développement urbain et industriel vers l'arrière-pays", pour tenter de limiter l'urbanisation du littoral. La métropole du détroit de Gibraltar est confrontée à une forte pression démographique. Sa population atteint le million d'habitants, contre 150 000 lors de l'indépendance, en 1956.
Dans l'ensemble du royaume, la population urbaine est passée d'un peu plus de 3 millions d'habitants en 1960 à 17 millions d'habitants aujourd'hui. Conséquence : il manque un million de logements dans le pays. Dans toutes les grandes villes, l'habitat insalubre et illégal prolifère, les infrastructures et les équipements font défaut, les loyers s'envolent, comme les prix des terrains.
Pour soulager la pression, l'Etat marocain a commencé, en 2005, à programmer la construction de villes nouvelles comme Tamansourt, près de Marrakech, destinée à accueillir 300 000 habitants, ou Bab Zaers et Tamesna, dans la région de Rabat. A Tanger, la ville nouvelle doit également permettre d'anticiper la "demande en logements que va générer la création du port de Tanger-Med et des zones industrielles environnantes".
Le 7 janvier, à la veille du lancement de la ville de Ch'Rafate, Mohammed VI a présidé la cérémonie de démarrage des travaux de la future "grande plate-forme industrielle" du port Tanger-Med. Cette extension du périmètre dédié aux industriels marocains et étrangers doit permettre, selon ses promoteurs, la création de 300 000 emplois d'ici une vingtaine d'années.
En cours de réalisation, Tanger-Med ambitionne de devenir le plus grand port d'Afrique et de Méditerranée. Sa première tranche est opérationnelle depuis juillet 2007. Le ministre marocain de l'équipement et du transport, Karim Ghellab, a assuré que la deuxième tranche serait mise en chantier dès cette année.
Sans présenter la cité comme une ville "verte", les promoteurs du projet promettent de garantir "le respect de l'environnement" : transports et énergies "propres", recyclage de l'eau de pluie pour l'arrosage... Les tonnes de ciment et de béton appelées à donner forme à la cité risquent pourtant d'aggraver les dommages infligés au paysage littoral et aux écosystèmes marins : le sable de dragage étant jugé trop salin et le sable de concassage trop cher, les dunes et les plages entre Tanger et Larache sont les principales sources d'approvisionnement du secteur de la construction.
Plus grand port d'Afrique
De source officielle marocaine, la construction de Ch'Rafate s'inscrit dans le cadre du "plan d'aménagement d'Al-Boughaz (Tanger), qui vise notamment à créer de grandes et nouvelles zones d'urbanisation et à (...) orienter le développement urbain et industriel vers l'arrière-pays", pour tenter de limiter l'urbanisation du littoral. La métropole du détroit de Gibraltar est confrontée à une forte pression démographique. Sa population atteint le million d'habitants, contre 150 000 lors de l'indépendance, en 1956.
Dans l'ensemble du royaume, la population urbaine est passée d'un peu plus de 3 millions d'habitants en 1960 à 17 millions d'habitants aujourd'hui. Conséquence : il manque un million de logements dans le pays. Dans toutes les grandes villes, l'habitat insalubre et illégal prolifère, les infrastructures et les équipements font défaut, les loyers s'envolent, comme les prix des terrains.
Pour soulager la pression, l'Etat marocain a commencé, en 2005, à programmer la construction de villes nouvelles comme Tamansourt, près de Marrakech, destinée à accueillir 300 000 habitants, ou Bab Zaers et Tamesna, dans la région de Rabat. A Tanger, la ville nouvelle doit également permettre d'anticiper la "demande en logements que va générer la création du port de Tanger-Med et des zones industrielles environnantes".
Le 7 janvier, à la veille du lancement de la ville de Ch'Rafate, Mohammed VI a présidé la cérémonie de démarrage des travaux de la future "grande plate-forme industrielle" du port Tanger-Med. Cette extension du périmètre dédié aux industriels marocains et étrangers doit permettre, selon ses promoteurs, la création de 300 000 emplois d'ici une vingtaine d'années.
En cours de réalisation, Tanger-Med ambitionne de devenir le plus grand port d'Afrique et de Méditerranée. Sa première tranche est opérationnelle depuis juillet 2007. Le ministre marocain de l'équipement et du transport, Karim Ghellab, a assuré que la deuxième tranche serait mise en chantier dès cette année.