Une Journée à Cannes: De Niro super star, Jarmusch et la banalité du quotidien


Mardi 17 Mai 2016 - 10:04
AFP


Voici les femmes, les hommes, les films et événements qui ont marqué la cinquième journée de la compétition du 69e Festival de Cannes, lundi:


Ruth Negga
Ruth Negga
La femme

Née en Ethiopie en 1982 d'une mère irlandaise et d'un père éthiopien, l'actrice irlandaise Ruth Negga est l'une des interprètes principales de "Loving", de l'Américain Jeff Nichols, ode à la tolérance inspirée de l'histoire vraie et emblématique aux Etats-Unis de Mildred et Richard Loving, un couple mixte condamné pour s'être mariés dans les années 50. "Il faut montrer au monde qu'il est possible d'évoluer, de mener des discussions sur l'égalité (...) Ce film est magnifique parce il rend très humain ce genre de débats", a estimé Ruth Negga.

Les hommes

- l'Américain Jim Jarmusch a présenté en compétition officielle son nouveau film, "Paterson", construit comme un poème, ode au ralenti et à la banalité du quotidien, qui met en scène un conducteur de bus. "C'est une sorte d'antidote aux films d'action et aux drames", a explique le cinéaste, 63 ans, avec un message à la clé : que vous soyez conducteur de bus, femme au foyer, ou tout simplement spectateur de ce film, vous pouvez devenir le poète de votre quotidien.

- En sélection à la Quinzaine des Réalisateurs, le cinéaste franco-chilien Alejandro Jodorowsky, 87 ans, a dévoilé "Poesia sin fin", chronique de la bohème chilienne dans les années 1940 et 1950, nouvelle étape de son autobiographie. "Poesia sin fin" donne à nouveau à voir le langage poétique et métaphorique de Jodorowsky, mais reste accessible à un public non initié à l’œuvre anticonformiste du Chilien, qui va du cinéma à la philosophie en passant par l'ésotérisme.

- Robert De Niro est de retour à Cannes avec "Hands of Stone" de Jonathan Jakubowicz dans lequel il incarne un entraineur de boxe. Le film hors compétition retrace l'histoire du boxeur panaméen Roberto Duran, surnommé "Hands of Stone" ("Mains de pierre", incarné par Edgar Ramirez).

L'émotion

Le 16 février 2016, Thérèse Clerc, l'une des grandes figures du féminisme, mourait à 88 ans. Atteinte d'un cancer, cette "femme debout", a demandé à son ami et réalisateur Sébastien Lifshitz de filmer sans tabou ses dernières semaines. Présenté lundi à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes, "Les Vies de Thérèse", documentaire bouleversant, a été longuement applaudi. "Elle a voulu utiliser son corps affaibli dans un dernier geste militant et politique pour montrer et parler de la mort, de la dégradation inexorable, dans une mise à nu totale, plutôt que les subir sans rien faire", a estimé Sébastien Lifshitz.

L'avis des critiques

"Toni Erdmann" de l'Allemande Maren Ade, film sur la relation père-fille, est toujours en tête du palmoscope du magazine américain Screen recueillant à Cannes les avis de dix critiques étrangers et deux français (Libération et France-Culture/Positif). "Sieranevada" du Roumain Cristi Puiu arrive deuxième. Le dernier Ken Loach, "I, Daniel Blake" contre la casse du système social, est ex-aequo en troisième position avec "American Honey", road movie déjanté plein d'énergie et de poésie, signé de la Britannique Andrea Arnold avec Shia LaBoeuf. Selon un autre classement réalisé par Le Film Français avec 15 critiques français, "Toni Erdmann" est également largement en tête, devant "Ma Loute" du Français Bruno Dumont.


           

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