Une flambée de manifestations dans le monde depuis début octobre


Samedi 26 Octobre 2019 - 11:37
AFP


Paris - Du Chili au Liban, en passant par la Guinée..., les mouvements de contestation se sont multipliés ces dernières semaines autour du monde. Tour d'horizon des principaux soulèvements populaires :


Quand ? Depuis le 21 octobre.

Quel élément déclencheur ? Le dépouillement polémique de la présidentielle du 20 octobre, donnant quasiment vainqueur le chef de l'Etat sortant, Evo Morales.

Où en est-on ? Plusieurs régions sont le théâtre de violents incidents. Le 23 octobre une grève générale a débuté à Santa Cruz, capitale économique et bastion de l'opposition, avant de s'étendre. Le dirigeant socialiste, qui avait qualifié le mouvement de "coup d'Etat", a revendiqué la victoire le 24.

Quel bilan humain ? Des blessés dans des affrontements entre partisans et détracteurs d'Evo Morales.

Quand ? Depuis le 18 octobre.

Quel élement déclencheur ? La hausse des tickets de métro à Santiago.

Où en est-on ? Malgré la suspension de la hausse suivie de mesures sociales proposées par le président conservateur Sebastian Piñera, la contestation face aux conditions socio-économiques et aux inégalités s'est amplifiée et étendue à d'autres régions. Une grève générale a commencé le 23 octobre.

Quel bilan humain ? 18 morts.

Quand ? Depuis le 17 octobre.

Quel élément déclencheur ? Une nouvelle taxe sur les appels passés via la messagerie WhatsApp.

Où en est-on ? Le gouvernement de Saad Hariri a rapidement annulé la mesure et annoncé des réformes économiques d'urgence. Mais le mouvement de contestation, réclamant le départ de l'ensemble de la classe politique, continue de grandir du nord au sud du pays, provoquant sa quasi-paralysie.

Quel bilan humain ? Manifestations pacifiques, émaillées de quelques heurts.

Quand ? Depuis le 7 octobre.

Quel élément déclencheur ? Le projet prêté au président sortant Alpha Condé, 81 ans, de briguer sa propre succession en 2020 et de changer à cette fin la Constitution.

Où en est-on ? Les manifestations rassemblant des milliers de Guinéens se succèdent à l'appel du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), coalition de partis d'opposition, de syndicats et de membres de la société civile.

Quel bilan humain ? Une dizaine de morts.

Quand ? 1-13 octobre.

Quel élément déclencheur ? La hausse du prix des carburants.

Où en est-on ? Après 12 jours de manifestations, un accord a été conclu entre le mouvement indigène, fer de lance de la contestation, et le président Lenin Moreno, qui a retiré le décret controversé.

Quel bilan humain ? Huit morts et 1.340 blessés.

Quand ? Depuis le 1er octobre.

Quel élément déclencheur ? Appels spontanés sur les réseaux sociaux pour réclamer du travail et des services publics fonctionnels.

Où en est-on ? Après une semaine de contestation violemment réprimée, le gouvernement a annoncé des mesures sociales, mais aucune réforme en profondeur. La rue veut, elle, une nouvelle Constitution et un renouvellement total de la classe politique. Vendredi, la contestation a repris, avec une nouvelle flambée de violences, attisée par le leader chiite Moqtada Sadr.

Quel bilan humain ? Plus de 150 morts la première semaine. Plus de 40 morts pour la seule journée de vendredi.

D'autres mouvements, entamés plus tôt dans l'année se poursuivent :

A Hong-Kong, un mouvement de contestation est né le 9 juin, enclenché par un projet de loi autorisant les extraditions vers la Chine continentale.

Les manifestations et actions quasi-quotidiennes, rassemblant jusqu'à deux millions de personnes dans ce territoire de 7,3 millions d'habitants, ont plongé l'ex-colonie britannique dans sa pire crise politique depuis la rétrocession en 1997. Le projet a été suspendu début septembre mais les revendications se sont élargies à la dénonciation du recul des libertés et des ingérences grandissantes de Pékin dans les affaires de sa région semi-autonome.

Initialement pacifiques, les manifestations ont dégénéré en violents heurts entre militants et forces de l'ordre. De nombreux militants pro-démocratie ont été attaqués par des partisans du pouvoir de Pékin.

En Algérie, la décision du président Abdelaziz Bouteflika de briguer un 5e mandat a provoqué une vague de manifestations pacifiques le 22 février.

M. Bouteflika a démissionné début avril, mais les manifestations ont continué, réclamant le départ de l'ensemble de l'appareil politique. Le "Hirak" (mouvement) rejette la tenue d'une élection présidentielle, annoncée le 12 décembre par le pouvoir intérimaire, n'y voyant qu'un moyen pour le "système" de se maintenir au pouvoir.


           

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