Université Paris-Dauphine : très chers masters


Lundi 8 Février 2010 - 13:55
France Info


A la rentrée 2010 un quart des quatre-vingt masters de la célèbre université parisienne verront leurs droits d’inscription multipliés… par quinze ! La direction justifie cette augmentation par la nécessité de répondre à son "ambition internationale". La ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, doit se prononcer sur la "légalité" du projet.


L'université Paris-Dauphine
L'université Paris-Dauphine
Masters de Gestion, Economie internationale et développement. Soit un quart des 80 masters de Dauphine sont concernés par cette augmentation. A la rentrée 2010 les étudiants qui payaient jusque là 231 euros de frais d’inscription devront pouvoir régler de 1 500 à 4 000 euros pour l’année. Une exception : les boursiers, handicapés et réfugiés seront exonérés de tout droit.

"Grand établissement". Tel est le statut de l’université Paris-Dauhine. Un statut qui lui permet donc de gérer à sa guise les frais d’inscription. Justification avancée par le conseil d’administration : il entend porter la valeur et la notoriété de ses diplômes au meilleur niveau international et doit donc "diversifier ses ressources financières".

"Une tentative de coup de force de Dauphine" , juge pour sa part l’Unef. L’organisation étudiante est globalement opposée à toute hausse des frais d’inscription dans les universités au-delà des droits fixés chaque année par arrêté ministériel. Car Dauphine n’en est pas à son coup d’essai. En 2008 son projet de hausse des frais d’inscription en licence avait suscité la polémique. Il avait finalement été abandonné par l’établissement, notamment après une décision du Conseil d’Etat et une intervention de la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Pécresse.

Légalité du projet. La ministre de l’Enseignement a réagi ce mardi à cette nouvelle annonce de l’université parisienne. "Je n’ai pas encore la délibération qui a été prise par le conseil d’administration de Paris-Dauphine, mais en fonction du contenu de cette délibération, je jugerai de sa légalité au regard de l’avis rendu par le conseil d’Etat" en 2008, a déclaré Valérie Pécresse.


           

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