Valeria Bruni-Tedeschi au théâtre dans une petite comédie à l'italienne


Jeudi 12 Février 2009 - 13:56
agensies


PARIS (AFP) - Valeria Bruni-Tedeschi est de retour sur les planches après plusieurs années d'absence dans "Je t'ai épousée par allégresse" de Natalia Ginzburg (1916-1991), comédie à l'italienne sans prétention sur un couple improbable, à l'affiche du Théâtre de la Madeleine à Paris.


Valeria Bruni-Tedeschi au théâtre dans une petite comédie à l'italienne
La Franco-Italienne retrouve pour l'occasion Stéphane Freiss, cinq ans après "5 x 2" de François Ozon, histoire à rebours d'un couple (de la séparation à la rencontre) qui a valu à l'actrice un prix d'interprétation à la Mostra de Venise en 2004.
Changement de ton avec la pièce de Natalia Ginzburg, qui ne décrit pas avec une amertume froide l'implosion d'un couple mais esquisse au fusain ses débuts incertains.
Valeria Bruni-Tedeschi incarne avec une jolie présence nature et fantasque Giuliana, issue d'une famille pauvre. Elle vient de se marier sur un coup de tête avec Pietro, fils de famille bourgeoise mais avocat cultivant son indépendance. Elle ne cache pas avoir convolé "aussi pour (son) argent". Lui l'a épousée "par pitié", et surtout "par allégresse"...
"Ti ho sposato per allegria" (1964) est la première pièce de Natalia Ginzburg, romancière et journaliste italienne, veuve de l'écrivain antifasciste Leone Ginzburg, décédé sous la torture en 1944.
L'auteure a confié avoir écrit ici, "à toute vitesse et par ennui", "la plus drôle de (ses) comédies", avec la "grande stupeur hilare que l'on éprouve lorsqu'on fait quelque chose que l'on s'était promis de ne jamais faire".
Cela donne une pièce au vague parfum tchékhovien, qui manque de caractère mais peut se siroter comme un rafraîchissement d'été dans la mise en scène plutôt vive et fine de Marie-Louise Bischofberger, co-auteure de cette adaptation en français avec Nathalie Bauer et Valeria Bruni-Tedeschi elle-même.
Edith Scob et Armelle Bérengier forcent un peu les traits de la mère et soeur pesantes, Marie Vialle fait une domestique bien excentrique, mais Stéphane Freiss met assez de distance et de sens de la répartie dans son personnage de mari, qu'il rend particulièrement attachant.


           

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