Des chercheurs de l'Institut d'études spatiales (IKI) de l'Académie des sciences russe travaillent à la création d'un système fondamentalement nouveau de navigation spatiale, qui utiliserait comme repères les véritables "phares célestes" que sont les pulsars X.
A la différence de la plupart des systèmes de navigation, ce système serait totalement indépendant des stations terrestres et pourrait donc être utilisé lors des voyages interplanétaires, telles les missions martiennes, note Youri Zaïtsev, chercheur à l'IKI. Par ailleurs, les systèmes GPS et GLONASS ne peuvent fonctionner qu'à des altitudes inférieures à celles de l'orbite des satellites de navigation. Et au fur et à mesure que l'on s'éloigne de la Terre, la précision de la détermination des coordonnées faiblit nettement.
Le nouveau projet, en revanche, qui repose sur l'analyse des "signaux de l'heure exacte" générés par les pulsars, sera en mesure d'assurer un lien spatial fixe pour les engins spatiaux placés sur tout type d'orbite, que ce soient des orbites circumterrestres ou interplanétaires. Grâce à l'effet Doppler - le décalage de la fréquence d'un signal périodique en fonction du rapprochement ou de l'éloignement de sa source -, on pourra déterminer également le vecteur de la vitesse de la sonde spatiale.
Ces travaux, poursuit Youri Zaïtsev, sont menés par des chercheurs du département d'astrophysique des hautes énergies de l'IKI, sous la direction du docteur ès sciences Mikhaïl Pavlinski. Le projet est financé par le Fonds russe de recherches fondamentales (RFFI). L'Agence spatiale russe Roskosmos s'est dite intéressée par ces travaux. Ce système de navigation, souligne Youri Zaïtsev, sera extrêmement fiable, car rien ni personne n'est à même de "débrancher" les pulsars X. "Les calculs montrent que le système de navigation X sera capable d'assurer la précision du lien spatial d'une sonde à des centaines, voire des dizaines de kilomètres près, ce qui pourra être considéré comme un bon résultat à la première étape des travaux".
L'étude des pulsars X pouvant être utilisés pour la navigation X a été menée par l'observatoire spatial russe Granat. Elle est réalisée actuellement par l'observatoire international Integral. A bord de la Station spatiale internationale (ISS), on teste déjà, également, de nouveaux détecteurs sensibles de position, qui peuvent être considérés comme des prototypes de détecteurs pour le nouveau système de navigation. Chaque détecteur est composé d'éléments sensibles, faits à leur tour de détecteurs de rayonnement X.
Mikhaïl Pavlinski, qui est également directeur adjoint de l'IKI, insiste sur le fait qu'il est nécessaire de préciser les caractéristiques des étoiles neutroniques déjà connues et d'améliorer la sensibilité des détecteurs de rayonnement X. Ces travaux sont menés à la fois par les astronomes sur Terre et par les cosmonautes à bord de l'ISS, les premiers utilisant l'observatoire Integral, et les seconds les prototypes de détecteurs existant déjà. Ces travaux auront probablement aussi des applications militaires, a également déclaré Mikhaïl Pavlinski, sans en dire plus, rapporte le quotidien Gazeta.
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(*) Les pulsars sont des étoiles neutroniques qui tournent sur elles-mêmes à une vitesse élevée et émettent avec une périodicité très stricte des impulsions de rayonnement électromagnétique.
A la différence de la plupart des systèmes de navigation, ce système serait totalement indépendant des stations terrestres et pourrait donc être utilisé lors des voyages interplanétaires, telles les missions martiennes, note Youri Zaïtsev, chercheur à l'IKI. Par ailleurs, les systèmes GPS et GLONASS ne peuvent fonctionner qu'à des altitudes inférieures à celles de l'orbite des satellites de navigation. Et au fur et à mesure que l'on s'éloigne de la Terre, la précision de la détermination des coordonnées faiblit nettement.
Le nouveau projet, en revanche, qui repose sur l'analyse des "signaux de l'heure exacte" générés par les pulsars, sera en mesure d'assurer un lien spatial fixe pour les engins spatiaux placés sur tout type d'orbite, que ce soient des orbites circumterrestres ou interplanétaires. Grâce à l'effet Doppler - le décalage de la fréquence d'un signal périodique en fonction du rapprochement ou de l'éloignement de sa source -, on pourra déterminer également le vecteur de la vitesse de la sonde spatiale.
Ces travaux, poursuit Youri Zaïtsev, sont menés par des chercheurs du département d'astrophysique des hautes énergies de l'IKI, sous la direction du docteur ès sciences Mikhaïl Pavlinski. Le projet est financé par le Fonds russe de recherches fondamentales (RFFI). L'Agence spatiale russe Roskosmos s'est dite intéressée par ces travaux. Ce système de navigation, souligne Youri Zaïtsev, sera extrêmement fiable, car rien ni personne n'est à même de "débrancher" les pulsars X. "Les calculs montrent que le système de navigation X sera capable d'assurer la précision du lien spatial d'une sonde à des centaines, voire des dizaines de kilomètres près, ce qui pourra être considéré comme un bon résultat à la première étape des travaux".
L'étude des pulsars X pouvant être utilisés pour la navigation X a été menée par l'observatoire spatial russe Granat. Elle est réalisée actuellement par l'observatoire international Integral. A bord de la Station spatiale internationale (ISS), on teste déjà, également, de nouveaux détecteurs sensibles de position, qui peuvent être considérés comme des prototypes de détecteurs pour le nouveau système de navigation. Chaque détecteur est composé d'éléments sensibles, faits à leur tour de détecteurs de rayonnement X.
Mikhaïl Pavlinski, qui est également directeur adjoint de l'IKI, insiste sur le fait qu'il est nécessaire de préciser les caractéristiques des étoiles neutroniques déjà connues et d'améliorer la sensibilité des détecteurs de rayonnement X. Ces travaux sont menés à la fois par les astronomes sur Terre et par les cosmonautes à bord de l'ISS, les premiers utilisant l'observatoire Integral, et les seconds les prototypes de détecteurs existant déjà. Ces travaux auront probablement aussi des applications militaires, a également déclaré Mikhaïl Pavlinski, sans en dire plus, rapporte le quotidien Gazeta.
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(*) Les pulsars sont des étoiles neutroniques qui tournent sur elles-mêmes à une vitesse élevée et émettent avec une périodicité très stricte des impulsions de rayonnement électromagnétique.