Hillary Clinton
La Maison Blanche a traité de "criminels" les responsables de WikiLeaks, qui a commencé à diffuser dimanche via plusieurs journaux plus de 250.000 notes confidentielles de la diplomatie américaine, mettant dans l'embarras de nombreuses chancelleries. Le ministre de la Justice Eric Holder a rappelé qu'une enquête pénale était en cours à l'encontre de WikiLeaks.
Dans une déclaration très ferme devant la presse, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton a cherché à démonter l'argumentaire du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, qui dit défendre la liberté de la presse et le droit des citoyens à l'information en révélant le dessous des cartes.
"Il y a dans l'histoire des cas où le comportement de responsables a été exposé au public afin de révéler des méfaits. Nous ne sommes pas dans un tel cas de figure", a déclaré la chef de la diplomatie américaine.
Pour Washington, les révélations de WikiLeaks risquent de menacer des contacts de diplomates américains à l'étranger, même si le site internet assure avoir effacé tout indice permettant d'identifier de telles personnes.
"Il n'y a pas à être fier de mettre en danger des innocents. Il n'est pas courageux de saboter les relations pacifiques entre les nations sur lesquelles repose notre sécurité commune", a tonné Mme Clinton.
Parmi les documents révélés par WikiLeaks figurent plusieurs directives adressées par Washington à ses ambassades, dans lesquelles Mme Clinton en personne demande à ses diplomates des renseignements très précis sur des fonctionnaires ou des personnalités étrangères, y compris au siège même des Nations unies à New York.
"Ce qui a été révélé dans ces documents est le fait que les diplomates américains font ce qu'on leur demande de faire", a martelé la secrétaire d'Etat.
"Ils aident à repérer et à prévenir les conflits avant qu'ils n'éclatent. Ils travaillent dur, chaque jour, pour résoudre de graves problèmes concrets: sécuriser des matériaux dangereux, combattre la criminalité internationale, aider les défenseurs des droits de l'homme, rétablir nos alliances, assurer la stabilité économique mondiale", a énuméré la ministre.
Mme Clinton a aussi défendu la confidentialité des relations diplomatiques.
"Tout pays, y compris les Etats-Unis, doit pouvoir dialoguer honnêtement en privé avec d'autres pays", a-t-elle remarqué, observant que de nombreuses professions, y compris le journalisme, reposaient sur une part de confidentialité.
Les documents de WikiLeaks ont révélé des jugements peu amènes de diplomates américains à l'endroit de dirigeants étrangers, du Français Nicolas Sarkozy au Russe Vladimir Poutine. Ils ne semblent pas toutefois contenir de révélation sensationnelle sur d'hypothétiques secrets de la diplomatie de Washington.
"Mais à long terme, les dégâts pourraient être lourds", pronostique le politologue Richard Haas, ancien directeur politique du département d'Etat. "Les gouvernements étrangers pourraient y réfléchir à deux fois avant de partager leurs secrets avec des partenaires américains, de peur de les retrouver sur internet", observe-t-il.
"Cela va certainement compliquer la capacité (des Etats-Unis) de bâtir la confiance" avec leurs partenaires étrangers, relève James Collins, ancien ambassadeur à Moscou.
Dans une déclaration très ferme devant la presse, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton a cherché à démonter l'argumentaire du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, qui dit défendre la liberté de la presse et le droit des citoyens à l'information en révélant le dessous des cartes.
"Il y a dans l'histoire des cas où le comportement de responsables a été exposé au public afin de révéler des méfaits. Nous ne sommes pas dans un tel cas de figure", a déclaré la chef de la diplomatie américaine.
Pour Washington, les révélations de WikiLeaks risquent de menacer des contacts de diplomates américains à l'étranger, même si le site internet assure avoir effacé tout indice permettant d'identifier de telles personnes.
"Il n'y a pas à être fier de mettre en danger des innocents. Il n'est pas courageux de saboter les relations pacifiques entre les nations sur lesquelles repose notre sécurité commune", a tonné Mme Clinton.
Parmi les documents révélés par WikiLeaks figurent plusieurs directives adressées par Washington à ses ambassades, dans lesquelles Mme Clinton en personne demande à ses diplomates des renseignements très précis sur des fonctionnaires ou des personnalités étrangères, y compris au siège même des Nations unies à New York.
"Ce qui a été révélé dans ces documents est le fait que les diplomates américains font ce qu'on leur demande de faire", a martelé la secrétaire d'Etat.
"Ils aident à repérer et à prévenir les conflits avant qu'ils n'éclatent. Ils travaillent dur, chaque jour, pour résoudre de graves problèmes concrets: sécuriser des matériaux dangereux, combattre la criminalité internationale, aider les défenseurs des droits de l'homme, rétablir nos alliances, assurer la stabilité économique mondiale", a énuméré la ministre.
Mme Clinton a aussi défendu la confidentialité des relations diplomatiques.
"Tout pays, y compris les Etats-Unis, doit pouvoir dialoguer honnêtement en privé avec d'autres pays", a-t-elle remarqué, observant que de nombreuses professions, y compris le journalisme, reposaient sur une part de confidentialité.
Les documents de WikiLeaks ont révélé des jugements peu amènes de diplomates américains à l'endroit de dirigeants étrangers, du Français Nicolas Sarkozy au Russe Vladimir Poutine. Ils ne semblent pas toutefois contenir de révélation sensationnelle sur d'hypothétiques secrets de la diplomatie de Washington.
"Mais à long terme, les dégâts pourraient être lourds", pronostique le politologue Richard Haas, ancien directeur politique du département d'Etat. "Les gouvernements étrangers pourraient y réfléchir à deux fois avant de partager leurs secrets avec des partenaires américains, de peur de les retrouver sur internet", observe-t-il.
"Cela va certainement compliquer la capacité (des Etats-Unis) de bâtir la confiance" avec leurs partenaires étrangers, relève James Collins, ancien ambassadeur à Moscou.