"Le transfert de responsabilités à l'Otan a toujours été précurseur d'un désengagement des Etats-Unis", a rappelé un diplomate européen en citant les précédents de la KFOR au Kosovo et de la mission Resolute Support en Afghanistan.
"Mais cela marche seulement si la mission de l'Otan comprend une forte composante américaine", a-t-il souligné. Les Américains représentent actuellement la moitié des 16.000 hommes de la mission Resolute Support.
La demande américaine de transférer à l'Otan certaines activités de formation des troupes irakiennes réalisées par la coalition internationale contre l'Etat islamique s'inscrit dans cette logique, a-t-il expliqué.
Le président américain Donald Trump a publiquement annoncé son intention de revoir la présence américaine dans le monde et de se désengager de nombreux théâtres d'opération, notamment en Afrique, en Amérique latine et au Moyen-Orient, pour concentrer l'effort en Asie face à la Chine.
Mais la confrontation avec l'Iran a changé la donne. Les Etats-Unis ont renforcé leurs effectifs et renvoyé des moyens aériens dans la région du Golfe.
A la suite de l'assassinat du général iranien Qassem Soleimani par une frappe américaine début janvier près de Bagdad, le ressentiment anti-américain en Irak a contraint Washington à suspendre les opérations de la coalition internationale et à chercher à réduire sa présence.
La solution trouvée est une montée en puissance de la petite mission de l'Otan présente en Irak depuis 2018.
La réunion des ministres de la Défense des pays de l'Otan mercredi et jeudi à Bruxelles a permis d'entériner la prise de relais de certaines activités de la coalition internationale par la mission de l'Otan, et le transfert de certaines unités pour la renforcer.
Pour les Américains, cette réponse favorable des alliés est dans la logique du "partage du fardeau et des risques et elle satisfait la demande du président Donald Trump", a expliqué l'ambassadrice des Etats-Unis à l'Otan.
Bagdad a donné son accord à cette solution dans la nuit de mercredi à jeudi et le renforcement de la mission de l'Otan devrait être rapide. Les pays participants, leurs unités et le détail de leurs missions seront discutés vendredi à Munich au cours d'une réunion de la coalition internationale en marge de la Conférence sur la sécurité, a expliqué Jens Stoltenberg.
L'Espagne a confirmé jeudi à l'Otan le transfert d'une partie de ses unités à la mission de l'Alliance. "Mais il n'est pas question d'assurer des activités de combat", a affirmé la ministre de la Défense espagnole Margarita Robles.
L'Otan doit former les troupes irakiennes pour leur permettre de combattre l'Etat islamique et d'éviter qu'il se regroupe et se renforce en Irak, précise Jens Stoltenberg dans toutes ses interventions.
Les Américains resteront présents pour la lutte contre l'Etat islamique. Mais Washington souhaite poursuivre la montée en puissance de la mission de l'Otan en Irak avec des missions de défense et demande aux autres alliés de prendre plus de responsabilités afin de leur permettre de se désengager à terme, a expliqué le secrétaire américain à la Défense Mark Esper durant la réunion à Bruxelles.
La ministre française des Armées Florence Parly a mis en garde contre cette tentation américaine lors de son déplacement à Washington fin janvier. Le "Nato-ME" (Otan au Moyen-Orient) théorisé par le président Trump ne doit pas devenir "Nato without ME" (Otan sans moi), a-t-elle averti. Elle a réaffirmé cette position lors de la réunion à l'Otan.
Son homologue allemande Annegret Kramp-Karrenbauer est plus directe: il n'est pas question d'augmenter l'engagement de l'Allemagne pour remplacer les troupes américaines, a-t-elle averti.
"Mais cela marche seulement si la mission de l'Otan comprend une forte composante américaine", a-t-il souligné. Les Américains représentent actuellement la moitié des 16.000 hommes de la mission Resolute Support.
La demande américaine de transférer à l'Otan certaines activités de formation des troupes irakiennes réalisées par la coalition internationale contre l'Etat islamique s'inscrit dans cette logique, a-t-il expliqué.
Le président américain Donald Trump a publiquement annoncé son intention de revoir la présence américaine dans le monde et de se désengager de nombreux théâtres d'opération, notamment en Afrique, en Amérique latine et au Moyen-Orient, pour concentrer l'effort en Asie face à la Chine.
Mais la confrontation avec l'Iran a changé la donne. Les Etats-Unis ont renforcé leurs effectifs et renvoyé des moyens aériens dans la région du Golfe.
A la suite de l'assassinat du général iranien Qassem Soleimani par une frappe américaine début janvier près de Bagdad, le ressentiment anti-américain en Irak a contraint Washington à suspendre les opérations de la coalition internationale et à chercher à réduire sa présence.
La solution trouvée est une montée en puissance de la petite mission de l'Otan présente en Irak depuis 2018.
La réunion des ministres de la Défense des pays de l'Otan mercredi et jeudi à Bruxelles a permis d'entériner la prise de relais de certaines activités de la coalition internationale par la mission de l'Otan, et le transfert de certaines unités pour la renforcer.
Pour les Américains, cette réponse favorable des alliés est dans la logique du "partage du fardeau et des risques et elle satisfait la demande du président Donald Trump", a expliqué l'ambassadrice des Etats-Unis à l'Otan.
Bagdad a donné son accord à cette solution dans la nuit de mercredi à jeudi et le renforcement de la mission de l'Otan devrait être rapide. Les pays participants, leurs unités et le détail de leurs missions seront discutés vendredi à Munich au cours d'une réunion de la coalition internationale en marge de la Conférence sur la sécurité, a expliqué Jens Stoltenberg.
L'Espagne a confirmé jeudi à l'Otan le transfert d'une partie de ses unités à la mission de l'Alliance. "Mais il n'est pas question d'assurer des activités de combat", a affirmé la ministre de la Défense espagnole Margarita Robles.
L'Otan doit former les troupes irakiennes pour leur permettre de combattre l'Etat islamique et d'éviter qu'il se regroupe et se renforce en Irak, précise Jens Stoltenberg dans toutes ses interventions.
Les Américains resteront présents pour la lutte contre l'Etat islamique. Mais Washington souhaite poursuivre la montée en puissance de la mission de l'Otan en Irak avec des missions de défense et demande aux autres alliés de prendre plus de responsabilités afin de leur permettre de se désengager à terme, a expliqué le secrétaire américain à la Défense Mark Esper durant la réunion à Bruxelles.
La ministre française des Armées Florence Parly a mis en garde contre cette tentation américaine lors de son déplacement à Washington fin janvier. Le "Nato-ME" (Otan au Moyen-Orient) théorisé par le président Trump ne doit pas devenir "Nato without ME" (Otan sans moi), a-t-elle averti. Elle a réaffirmé cette position lors de la réunion à l'Otan.
Son homologue allemande Annegret Kramp-Karrenbauer est plus directe: il n'est pas question d'augmenter l'engagement de l'Allemagne pour remplacer les troupes américaines, a-t-elle averti.