Ali Abdallah Saleh
Par décret, M. Saleh, absent du Yémen depuis plus de trois mois, délègue à M. Abd Rabbo Mansour Hadi "des prérogatives constitutionnelles" pour négocier avec l'opposition parlementaire "un mécanisme et un calendrier d'application" du plan de sortie de crise élaboré par les monarchies du Golfe et de le signer.
Il l'autorise à superviser ensuite la mise en oeuvre "sous un parrainage régional et international", du plan prévoyant le départ de M. Saleh du pouvoir, réclamé depuis fin janvier par les manifestants qui l'accusent de népotisme et de corruption.
L'application du plan devrait conduire à "une élection présidentielle anticipée à une date qui reste à fixer, et garantir une transition pacifique et démocratique du pouvoir", selon le décret.
En convalescence à Ryad où il a été hospitalisé le 4 juin au lendemain d'une attaque contre son palais à Sanaa, M. Saleh refusait jusqu'à présent de signer le plan des monarchies du Golfe malgré les fortes pressions régionales et internationales exercées sur lui.
Le président yéménite est au pouvoir depuis 1978 et son mandat court jusqu'en 2013.
Son parti, le Congrès populaire général (CPG), lui a demandé la semaine dernière de déléguer une partie de ses prérogatives à M. Hadi pour négocier avec l'opposition.
Le Forum commun, une alliance de l'opposition parlementaire, avait signé le plan en avril dernier, et avait jusqu'ici fait de la signature du plan par le président Saleh un préalable à toute future négociation sur la mise en oeuvre de ce plan.
Dans une première réaction, le porte-parole du Front commun, Mohamed Qahtane, a estimé que le président manoeuvrait toujours, ajoutant que son décret "est un refus de l'initiative du Golfe". "Il continue à s'accrocher au pouvoir".
"S'il était sincère, il aurait commencé par signer l'initiative du Golfe ou du moins déléguer son vice-président pour la signer", a-t-il dit à l'AFP.
Le plan du Golfe, élaboré en concertation avec les Etats-Unis et l'Union européenne, prévoit la formation par l'opposition d'un gouvernement de réconciliation et la démission du président en échange de l'immunité pour le chef de l'Etat et ses proches.
Pour débloquer la situation, l'Onu a récemment proposé une feuille de route pour l'application de ce plan.
Selon des sources de l'opposition, la feuille de route de l'ONU porte sur quatre points, en particulier un transfert du pouvoir par le président Ali Abdallah Saleh à M. Hadi, suivi immédiatement de pourparlers sur une période transitoire de trois à six mois.
La période intérimaire verrait la formation d'un gouvernement de réconciliation, la restructuration des organes militaires et la préparation d'une élection présidentielle pour laquelle une date doit encore être fixée.
Le blocage politique menaçait de tourner à la guerre civile entre les troupes fidèles au chef de l'Etat et leurs adversaires, notamment les soldats du puissant général dissident Ali Mohsen Al-Ahmar et les hommes du chef tribal Sadek Al-Ahmar.
Le général al-Ahmar a accusé lundi le président yéménite de faire obstacle à tout règlement politique, sous la pression de ses fils qui contrôlent avec ses frères et neveux les principaux organes de sécurité.
Les experts ont averti que le Yémen, pays pauvre de la Péninsule arabique, risquait une catastrophe économique et humanitaire en l'absence d'un règlement politique rapide.
Pour sa part, Al-Qaïda a mis à profit l'affaiblissement du pouvoir central lié à la vague de contestation populaire contre le président Saleh pour renforcer sa présence dans le sud du Yémen.
Il l'autorise à superviser ensuite la mise en oeuvre "sous un parrainage régional et international", du plan prévoyant le départ de M. Saleh du pouvoir, réclamé depuis fin janvier par les manifestants qui l'accusent de népotisme et de corruption.
L'application du plan devrait conduire à "une élection présidentielle anticipée à une date qui reste à fixer, et garantir une transition pacifique et démocratique du pouvoir", selon le décret.
En convalescence à Ryad où il a été hospitalisé le 4 juin au lendemain d'une attaque contre son palais à Sanaa, M. Saleh refusait jusqu'à présent de signer le plan des monarchies du Golfe malgré les fortes pressions régionales et internationales exercées sur lui.
Le président yéménite est au pouvoir depuis 1978 et son mandat court jusqu'en 2013.
Son parti, le Congrès populaire général (CPG), lui a demandé la semaine dernière de déléguer une partie de ses prérogatives à M. Hadi pour négocier avec l'opposition.
Le Forum commun, une alliance de l'opposition parlementaire, avait signé le plan en avril dernier, et avait jusqu'ici fait de la signature du plan par le président Saleh un préalable à toute future négociation sur la mise en oeuvre de ce plan.
Dans une première réaction, le porte-parole du Front commun, Mohamed Qahtane, a estimé que le président manoeuvrait toujours, ajoutant que son décret "est un refus de l'initiative du Golfe". "Il continue à s'accrocher au pouvoir".
"S'il était sincère, il aurait commencé par signer l'initiative du Golfe ou du moins déléguer son vice-président pour la signer", a-t-il dit à l'AFP.
Le plan du Golfe, élaboré en concertation avec les Etats-Unis et l'Union européenne, prévoit la formation par l'opposition d'un gouvernement de réconciliation et la démission du président en échange de l'immunité pour le chef de l'Etat et ses proches.
Pour débloquer la situation, l'Onu a récemment proposé une feuille de route pour l'application de ce plan.
Selon des sources de l'opposition, la feuille de route de l'ONU porte sur quatre points, en particulier un transfert du pouvoir par le président Ali Abdallah Saleh à M. Hadi, suivi immédiatement de pourparlers sur une période transitoire de trois à six mois.
La période intérimaire verrait la formation d'un gouvernement de réconciliation, la restructuration des organes militaires et la préparation d'une élection présidentielle pour laquelle une date doit encore être fixée.
Le blocage politique menaçait de tourner à la guerre civile entre les troupes fidèles au chef de l'Etat et leurs adversaires, notamment les soldats du puissant général dissident Ali Mohsen Al-Ahmar et les hommes du chef tribal Sadek Al-Ahmar.
Le général al-Ahmar a accusé lundi le président yéménite de faire obstacle à tout règlement politique, sous la pression de ses fils qui contrôlent avec ses frères et neveux les principaux organes de sécurité.
Les experts ont averti que le Yémen, pays pauvre de la Péninsule arabique, risquait une catastrophe économique et humanitaire en l'absence d'un règlement politique rapide.
Pour sa part, Al-Qaïda a mis à profit l'affaiblissement du pouvoir central lié à la vague de contestation populaire contre le président Saleh pour renforcer sa présence dans le sud du Yémen.