
Yvon Lambert à Avignon
Depuis dix ans, la collection d'Yvon Lambert, riche d'environ 350 oeuvres, est accueillie dans l'hôtel de Caumont, un très bel hôtel particulier du XVIIIè siècle appartenant à la ville. La municipalité, la région et l'Etat subventionnent ce centre d'art contemporain.
Yvon Lambert a prêté sa collection pour vingt ans en vue d'une future donation à l'Etat, avec dépôt des oeuvres à Avignon.
Mais à la veille de l'inauguration d'une exposition intitulée "Je crois aux miracles", montée à l'occasion des dix ans de la collection Lambert en Avignon, le marchand d'art parisien confie sa "déception" dans un entretien à l'AFP.
"Cet anniversaire devrait se passer dans des conditions festives mais on a été à deux doigts de se demander si on maintenait l'exposition ou pas", a assuré Yvon Lambert, marchand d'art renommé, installé à Paris et à New York.
"Les services techniques de la ville sont catastrophiques et on doit vraiment refaire en permanence des aménagements pour sauver les apparences", a-t-il affirmé. "J'écris à la mairie. Ils ne me répondent même pas", a-t-il déclaré.
Interrogé sur le fait de savoir s'il entendait toujours donner sa collection, il a répondu: "Je l'envisage toujours mais il y a des moments où je me demande pourquoi, surtout si c'est déposé à Avignon. Franchement, je trouve que la ville ne mérite pas un cadeau pareil".
"S'il le faut, je changerai d'endroit. Je l'envisage sérieusement. Finalement, le lieu idéal, ce serait de revenir à Paris ou à côté de Paris. A Avignon, l'art contemporain n'a pas sa place", considère le galeriste.
Contacté par l'AFP, Fabien Strack, directeur de cabinet de la maire (UMP) d'Avignon Marie-Josée Roig, s'est dit "étonné" de la position de M. Lambert.
"Il faut voir concrètement ce que sont les demandes à l'instant T de M. Yvon Lambert", a-t-il dit, précisant que samedi, lors d'un conseil municipal, "nous présentons deux délibérations qui concernent la collection Lambert".
La première délibération porte sur une subvention exceptionnelle de 45.000 euros supplémentaires sur le budget 2010 "pour tenir compte des dépassements financiers cette année de la collection". "L'Etat a également décidé d'augmenter sa subvention du même montant ainsi que la région", soit au total 135.000 euros.
"Les trois tutelles sont particulièrement attentives à la collection et ce depuis dix ans", a-t-il ajouté.
"La seconde délibération concerne le renouvellement pour trois ans jusqu'en 2013 de la convention tripartite entre l'Etat, la collection et la ville", a-t-il détaillé.
"La ville affecte une subvention annuelle de 440.000 euros qui est en augmentation de 20-25.000 euros", a-t-il ajouté.
"Ces deux délibérations prouvent que l'intérêt de la ville pour la collection est toujours intact", a-t-il jugé, voyant cette collection comme étant "l'un des projets phare de l'an 2000".
Yvon Lambert a prêté sa collection pour vingt ans en vue d'une future donation à l'Etat, avec dépôt des oeuvres à Avignon.
Mais à la veille de l'inauguration d'une exposition intitulée "Je crois aux miracles", montée à l'occasion des dix ans de la collection Lambert en Avignon, le marchand d'art parisien confie sa "déception" dans un entretien à l'AFP.
"Cet anniversaire devrait se passer dans des conditions festives mais on a été à deux doigts de se demander si on maintenait l'exposition ou pas", a assuré Yvon Lambert, marchand d'art renommé, installé à Paris et à New York.
"Les services techniques de la ville sont catastrophiques et on doit vraiment refaire en permanence des aménagements pour sauver les apparences", a-t-il affirmé. "J'écris à la mairie. Ils ne me répondent même pas", a-t-il déclaré.
Interrogé sur le fait de savoir s'il entendait toujours donner sa collection, il a répondu: "Je l'envisage toujours mais il y a des moments où je me demande pourquoi, surtout si c'est déposé à Avignon. Franchement, je trouve que la ville ne mérite pas un cadeau pareil".
"S'il le faut, je changerai d'endroit. Je l'envisage sérieusement. Finalement, le lieu idéal, ce serait de revenir à Paris ou à côté de Paris. A Avignon, l'art contemporain n'a pas sa place", considère le galeriste.
Contacté par l'AFP, Fabien Strack, directeur de cabinet de la maire (UMP) d'Avignon Marie-Josée Roig, s'est dit "étonné" de la position de M. Lambert.
"Il faut voir concrètement ce que sont les demandes à l'instant T de M. Yvon Lambert", a-t-il dit, précisant que samedi, lors d'un conseil municipal, "nous présentons deux délibérations qui concernent la collection Lambert".
La première délibération porte sur une subvention exceptionnelle de 45.000 euros supplémentaires sur le budget 2010 "pour tenir compte des dépassements financiers cette année de la collection". "L'Etat a également décidé d'augmenter sa subvention du même montant ainsi que la région", soit au total 135.000 euros.
"Les trois tutelles sont particulièrement attentives à la collection et ce depuis dix ans", a-t-il ajouté.
"La seconde délibération concerne le renouvellement pour trois ans jusqu'en 2013 de la convention tripartite entre l'Etat, la collection et la ville", a-t-il détaillé.
"La ville affecte une subvention annuelle de 440.000 euros qui est en augmentation de 20-25.000 euros", a-t-il ajouté.
"Ces deux délibérations prouvent que l'intérêt de la ville pour la collection est toujours intact", a-t-il jugé, voyant cette collection comme étant "l'un des projets phare de l'an 2000".