Pour 2011, la hausse du Produit intérieur brut des seize pays de l'euro restera modeste, avec un taux de 1,5%, prédit le FMI, dans son rapport de printemps sur les perspectives économiques mondiales. En janvier, il l'avait estimée à 1,6%.
Les différences sont marquées entre les Etats: La Grèce, l'Irlande ou l'Espagne vont rester en récession cette année; les autres sont engagés sur la voie de la reprise, même si elle s'avère laborieuse.
En Allemagne (+1,2% prévu en 2010) et en France (+1,5%), la relance est ainsi limitée par les excès des capacités industrielles, qui affectent les investissements, les restrictions d'accès au crédit et une consommation des ménages morose sur fond de chô mage élevé.
"Plusieurs forces retiennent la croissance en Europe", souligne l'institution multilatérale, la tragédie grecque en tête.
Les inquiétudes des marchés concernant la solvabilité de la Grèce, en pleine débâcle budgétaire, "risquent, si elles ne sont pas maîtrisées, de se transformer en une crise de la dette souveraine dans le plein sens du mot et contagieuse", prévient-t-elle.
L'Union européenne a mis au point un plan d'aide d'urgence pour Athènes, que ce dernier pourra solliciter en dernier recours. Le pays a placé mardi 1,95 milliard d'euros de bons du Trésor, mais à un taux d'intérêt élevé, plus que doublé par rapport à une opération similaire en janvier.
Le FMI insiste aussi sur la nécessité d'assainir les finances publiques, et ce "dès maintenant" pour les pays périphériques en grosses difficultés financières -outre la Grèce, l'Espagne, l'Irlande et le Portugal. Un mal nécessaire, selon lui, même s'il freinera dans un premier temps les chances de reprise économique dans ces régions.
Les autres Etats pourront continuer à puiser dans leur budget cette année pour mettre en oeuvre leur programme de soutien à l'économie, qui en a toujours besoin, mais vont devoir "entreprendre un rééquilibrage budgétaire substantiel en 2011", estime le FMI.
A cet égard, il conseille à chaque pays de jouer carte sur table et de définir clairement, le plus tô t possible, les stratégies envisagées afin d'assainir leurs finances.
Il encourage aussi un renforcement des cadres européens visant à "promouvoir des mécanismes d'ajustement dans les bonnes comme dans les mauvaises périodes".
Au-delà des rééquilibrages budgétaires, l'autre grand défi pour la zone euro consiste à poursuivre la réforme du secteur financier, essentielle pour l'activité de crédit et par ricochet pour la croissance, selon le FMI. Les banques doivent assainir leur bilan, mieux couvrir leurs risques, et réévaluer leur mode de fonctionnement.
La Banque centrale européenne a de son cô té toute latitude pour conserver ses taux d'intérêt directeurs inchangés, étant donné l'absence de risque inflationniste en zone euro, et les banques pourront donc continuer à se refinancer à bon marché auprès d'elle. Le principal taux de la BCE est fixé à 1% depuis près d'un an, son plus bas niveau depuis la naissance de l'euro il y a 11 ans.
Les mesures d'urgence devront toutefois être progressivement retirées, estime le FMI, une démarche déjà entamée par la BCE, afin que l'abondance de liquidités ne conduisent pas à l'émergence de nouvelles bulles spéculatives portant en germe la prochaine crise.
Les différences sont marquées entre les Etats: La Grèce, l'Irlande ou l'Espagne vont rester en récession cette année; les autres sont engagés sur la voie de la reprise, même si elle s'avère laborieuse.
En Allemagne (+1,2% prévu en 2010) et en France (+1,5%), la relance est ainsi limitée par les excès des capacités industrielles, qui affectent les investissements, les restrictions d'accès au crédit et une consommation des ménages morose sur fond de chô mage élevé.
"Plusieurs forces retiennent la croissance en Europe", souligne l'institution multilatérale, la tragédie grecque en tête.
Les inquiétudes des marchés concernant la solvabilité de la Grèce, en pleine débâcle budgétaire, "risquent, si elles ne sont pas maîtrisées, de se transformer en une crise de la dette souveraine dans le plein sens du mot et contagieuse", prévient-t-elle.
L'Union européenne a mis au point un plan d'aide d'urgence pour Athènes, que ce dernier pourra solliciter en dernier recours. Le pays a placé mardi 1,95 milliard d'euros de bons du Trésor, mais à un taux d'intérêt élevé, plus que doublé par rapport à une opération similaire en janvier.
Le FMI insiste aussi sur la nécessité d'assainir les finances publiques, et ce "dès maintenant" pour les pays périphériques en grosses difficultés financières -outre la Grèce, l'Espagne, l'Irlande et le Portugal. Un mal nécessaire, selon lui, même s'il freinera dans un premier temps les chances de reprise économique dans ces régions.
Les autres Etats pourront continuer à puiser dans leur budget cette année pour mettre en oeuvre leur programme de soutien à l'économie, qui en a toujours besoin, mais vont devoir "entreprendre un rééquilibrage budgétaire substantiel en 2011", estime le FMI.
A cet égard, il conseille à chaque pays de jouer carte sur table et de définir clairement, le plus tô t possible, les stratégies envisagées afin d'assainir leurs finances.
Il encourage aussi un renforcement des cadres européens visant à "promouvoir des mécanismes d'ajustement dans les bonnes comme dans les mauvaises périodes".
Au-delà des rééquilibrages budgétaires, l'autre grand défi pour la zone euro consiste à poursuivre la réforme du secteur financier, essentielle pour l'activité de crédit et par ricochet pour la croissance, selon le FMI. Les banques doivent assainir leur bilan, mieux couvrir leurs risques, et réévaluer leur mode de fonctionnement.
La Banque centrale européenne a de son cô té toute latitude pour conserver ses taux d'intérêt directeurs inchangés, étant donné l'absence de risque inflationniste en zone euro, et les banques pourront donc continuer à se refinancer à bon marché auprès d'elle. Le principal taux de la BCE est fixé à 1% depuis près d'un an, son plus bas niveau depuis la naissance de l'euro il y a 11 ans.
Les mesures d'urgence devront toutefois être progressivement retirées, estime le FMI, une démarche déjà entamée par la BCE, afin que l'abondance de liquidités ne conduisent pas à l'émergence de nouvelles bulles spéculatives portant en germe la prochaine crise.