25.000 personnes à une rave sauvage dans l'Eure : décès d'un jeune homme
AFP
Un vaste site, proche d'une boucle de la Seine dans un secteur faiblement peuplé: c'est dans cette ancienne sablière, à Bouafles (Eure), que se déroule depuis vendredi midi une rave sauvage où un jeune Français de 26 ans a été retrouvé mort samedi après-midi.
Le jeune homme a été découvert inconscient dans sa voiture à l'intérieur du site, a annoncé la préfecture. "Il était en arrêt cardio-respiratoire". Il a été intubé par les médecins du Smur (Service médical d'urgence) qui, malgré leurs efforts, n'ont pu le ranimer et il est décédé, a indiqué la préfecture. Une autopsie a été demandée.
Le jeune homme décédé est de nationalité française, a précisé le Parquet. Il s'était rendu au teknival en compagnie d'amis qui ont été entendus dans le cadre de l'enquête.
De 8.000 vendredi matin, le nombre de participants a progressivement gonflé à 25.000, en particulier dans la soirée et la nuit de vendredi à samedi.
Percings, treillis, dreadlocks, majoritairement âgés de 20 à 30 ans, certains "teufeurs" sont arrivés seuls, à pied ou en auto-stop. D'autres, en moto ou en voiture, sont venus en groupes, en "tribe", selon leur expression: une vingtaine de personnes accompagnées d'un camion pour le matériel, avec un DJ, un électricien, des porteurs de caissons, ces sonos spécifiques utilisées dans les raves.
Les regroupements autour d'une sono se font fréquemment par nationalités. Beaucoup d'étrangers participent en effet à cette rave, dont de nombreux Britanniques, ainsi que des Allemands, des Italiens, des Espagnols, des Néerlandais et des Belges.
Des tentes ont été dressées un peu partout sur le site herbu et assez plat malgré de petits dénivelés. Ensoleillé vendredi, gris samedi, le temps s'est montré jusqu'à présent plutôt clément pour les ravers. Mais les conditions commençaient samedi après-midi à se détériorer en l'absence de sanitaires et de collecte des ordures.
Médecins du monde est présent sur le site de même que la Croix Rouge, mais en nombre insuffisant selon un de ses membres. Les pompiers, qui effectuent des rondes parmi les "teufeurs", sont installés à l'extérieur et espéraient être plus nombreux samedi soir.
Cent cinquante gendarmes sont en permanence sur les lieux, de même que des équipes des Douanes et des équipes cynophiles.
Samedi en fin d'après-midi, les services de secours avaient procédé à sept évacuations sanitaires. Une vingtaine de personnes avaient été interpellées et plusieurs placées en garde à vue pour détention de stupéfiants ou conduite sous l'emprise de l'alcool ou de stupéfiants.