375 milliards d'euros pour moderniser la Russie: les chantiers de Poutine
AFP
Moscou - Des centaines de milliards pour des ambitions titanesques : Vladimir Poutine a lancé un programme d'investissements sans précédent pour moderniser une Russie à l'économie anémique.
Le nouveau Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine, dont le gouvernement a été dévoilé mardi, a affirmé vouloir mettre un coup d'accélérateur à ces "projets nationaux", annoncés début 2018 mais dont la mise en oeuvre a jusqu'ici été minimale.
Le Kremlin a pour objectif de réduire de moitié la pauvreté d'ici 2024 et d'atteindre une croissance annuelle d'environ 4% du PIB, un objectif ambitieux quand la Banque mondiale table pour la Russie sur 1,6-1,8% en 2020-2021.
Au total, ces investissements de 25.700 milliards de roubles - 375 milliards d'euros au taux actuel - doivent d'ici 2024, date de la fin de l'actuel mandat de Poutine, toucher presque tous les secteurs : numérisation, démographie, écologie, éducation, routes, culture et santé.
Car le plus grand pays du monde est miné par des infrastructures vieillissantes, peu adaptées aux échanges économiques mondialisés. Un quart des fonds sont ainsi dédiés aux transports ferroviaire, aérien, routier, maritime et fluvial.
Des autoroutes modernes doivent être construites, à commencer par les premiers 300 km du tracé reliant Moscou à Kazan.
Un plan détaillé de développement des chemins de fers russes a été approuvé, prévoyant entre autres d'augmenter l'activité de la compagnie nationale "RZD" à l'étranger et de développer des lignes à grande vitesse.
La Russie veut aussi construire ou achever plusieurs gazoducs et oléoducs, ainsi que développer la route maritime du Nord, dans l'Arctique, rendue plus praticable par le changement climatique.
L'écologie arrive en troisième position des dépenses prévues (16%), symptôme d'un éveil palpable aux problématiques écologiques pour le quatrième plus grand pollueur au monde.
Les autorités veulent éliminer d'ici 2024 les décharges illégales et diminuer de 20% les émissions polluantes dans les villes avec la plus importante pollution atmosphérique.
Il est également prévu de créer plusieurs parcs nationaux et de réduire les décharges d'eaux polluées dans la Volga et le lac Baïkal.
La Russie est un des pays les plus vulnérables au changement climatique, avec notamment ses vastes régions arctiques où les infrastructures sont construites sur le permafrost. De graves inondations et des feux de forêt inhabituels ont eu lieu récemment.
Poutine veut également s'attaquer à deux grands points faibles russes: la démographie et la santé, auxquels doivent être respectivement alloués 7% des investissements.
Il a ainsi consacré la moitié de son discours sur l'état de la nation de mi-janvier à la crise démographique que traverse le pays, la qualifiant de défi "historique".
La Russie a perdu plus de cinq millions d'habitants depuis 1991, conséquence de la grave crise démographique qui a suivi la chute de l'URSS. Après une période de reprise, la population baisse à nouveau depuis 2018.
Le président s'est donné pour objectif d'augmenter le taux de fécondité de 1,5 enfant par femme à 1,7 en 2024. Pour cela, il veut étendre un programme d'aide financière aux parents, jusqu'alors ouvert à la naissance du second enfant, dès le premier enfant, et promet de nouvelles allocations et la gratuité de la cantine scolaire.
A cela s'ajoutent des mesures pour améliorer l'espérance de vie, en augmentant la pratique du sport et le suivi médical des personnes âgées.
La mortalité sur les routes doit aussi baisser d'un tiers.
Patron du fisc jusqu'à sa nomination à la tête du gouvernement, Mikhaïl Michoustine a organisé la refonte et la numérisation de cette énorme bureaucratie pour en faire une agence efficace.
Fort de ce succès, il a déjà annoncé que le volet numérique des réformes serait une priorité: "l'Etat devrait être une plateforme numérique au service des citoyens".
Parmi les mesures prévues, le déploiement de la 5G dans dix villes d'ici 2024.
Le gouvernement va aussi encourager la production d'équipements russes de télécommunication, et obliger les fabricants de téléphones à pré-installer des logiciels russes.
Le Kremlin a pour objectif de réduire de moitié la pauvreté d'ici 2024 et d'atteindre une croissance annuelle d'environ 4% du PIB, un objectif ambitieux quand la Banque mondiale table pour la Russie sur 1,6-1,8% en 2020-2021.
Au total, ces investissements de 25.700 milliards de roubles - 375 milliards d'euros au taux actuel - doivent d'ici 2024, date de la fin de l'actuel mandat de Poutine, toucher presque tous les secteurs : numérisation, démographie, écologie, éducation, routes, culture et santé.
Car le plus grand pays du monde est miné par des infrastructures vieillissantes, peu adaptées aux échanges économiques mondialisés. Un quart des fonds sont ainsi dédiés aux transports ferroviaire, aérien, routier, maritime et fluvial.
Des autoroutes modernes doivent être construites, à commencer par les premiers 300 km du tracé reliant Moscou à Kazan.
Un plan détaillé de développement des chemins de fers russes a été approuvé, prévoyant entre autres d'augmenter l'activité de la compagnie nationale "RZD" à l'étranger et de développer des lignes à grande vitesse.
La Russie veut aussi construire ou achever plusieurs gazoducs et oléoducs, ainsi que développer la route maritime du Nord, dans l'Arctique, rendue plus praticable par le changement climatique.
L'écologie arrive en troisième position des dépenses prévues (16%), symptôme d'un éveil palpable aux problématiques écologiques pour le quatrième plus grand pollueur au monde.
Les autorités veulent éliminer d'ici 2024 les décharges illégales et diminuer de 20% les émissions polluantes dans les villes avec la plus importante pollution atmosphérique.
Il est également prévu de créer plusieurs parcs nationaux et de réduire les décharges d'eaux polluées dans la Volga et le lac Baïkal.
La Russie est un des pays les plus vulnérables au changement climatique, avec notamment ses vastes régions arctiques où les infrastructures sont construites sur le permafrost. De graves inondations et des feux de forêt inhabituels ont eu lieu récemment.
Poutine veut également s'attaquer à deux grands points faibles russes: la démographie et la santé, auxquels doivent être respectivement alloués 7% des investissements.
Il a ainsi consacré la moitié de son discours sur l'état de la nation de mi-janvier à la crise démographique que traverse le pays, la qualifiant de défi "historique".
La Russie a perdu plus de cinq millions d'habitants depuis 1991, conséquence de la grave crise démographique qui a suivi la chute de l'URSS. Après une période de reprise, la population baisse à nouveau depuis 2018.
Le président s'est donné pour objectif d'augmenter le taux de fécondité de 1,5 enfant par femme à 1,7 en 2024. Pour cela, il veut étendre un programme d'aide financière aux parents, jusqu'alors ouvert à la naissance du second enfant, dès le premier enfant, et promet de nouvelles allocations et la gratuité de la cantine scolaire.
A cela s'ajoutent des mesures pour améliorer l'espérance de vie, en augmentant la pratique du sport et le suivi médical des personnes âgées.
La mortalité sur les routes doit aussi baisser d'un tiers.
Patron du fisc jusqu'à sa nomination à la tête du gouvernement, Mikhaïl Michoustine a organisé la refonte et la numérisation de cette énorme bureaucratie pour en faire une agence efficace.
Fort de ce succès, il a déjà annoncé que le volet numérique des réformes serait une priorité: "l'Etat devrait être une plateforme numérique au service des citoyens".
Parmi les mesures prévues, le déploiement de la 5G dans dix villes d'ici 2024.
Le gouvernement va aussi encourager la production d'équipements russes de télécommunication, et obliger les fabricants de téléphones à pré-installer des logiciels russes.